De quoi ça parle ? Bob Marley: One Love célèbre la vie et la musique d'une icône qui a inspiré des générations à travers son message d'amour et d'unité.
Pour la première fois sur grand écran, découvrez l'histoire puissante de Bob Marley, sa résilience face à l’adversité, le chemin qui l’a amené à sa musique révolutionnaire.
La face méconnue de Bob Marley
"Toutes les personnes que j'ai rencontrées [au cours du processus de réalisation] ont une histoire avec Bob Marley", explique Reinaldo Marcus Green. "Il avait ce pouvoir. Il était le meilleur ami de tout le monde, vous savez ? 'Je l'ai vu en concert...' Les gens pensent connaître Bob Marley, ils ont une version de lui dans leur esprit, parce que nous sommes tous liés à sa musique."
Avec Bob Marley: One Love, le réalisateur annonce montrer une facette de l'artiste que peu de gens connaissent : "Nous allons donner à chacun quelque chose qu'il n'a pas vu, quelque chose qu'il n'a pas pu trouver sur Google, en nous basant sur les vraies conversations, de l'intérieur".
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Devenir Bob Marley
Trouver l'interprète de Bob Marley a été une étape longue et difficile. Finalement, Ziggy Marley (l'un des enfants de la légende du reggae) l'a trouvé en la personne de Kingsley Ben-Adir, vu dans la série Netflix The OA, One Night in Miami et Barbie. L'acteur souligne qu'il n'aurait pas accepté de participer au film si la famille de Bob Marley n'avait pas été impliquée.
Bien qu'il ait déjà incarné des personnalités réelles comme Malcolm X et Barack Obama, Ben-Adir ne se croyait pas du tout capable de jouer Marley, car il ne savait ni chanter ni danser. Au micro d'Entertainment Weekly, il plaisante : "Je leur ai demandé s'il avait fait un casting à travers le monde et ils ont répondu par l'affirmative. Je leur ai dit qu'ils devraient peut-être en organiser un second".
Mais bientôt obsédé par Marley, le comédien n'a eu de cesse d'analyser des prestations du chanteur et la confiance de Ziggy Marley l'a poussé à accepter le rôle. Se glisser dans la peau du musicien a demandé à Kingsley Ben-Adir un travail d'une intensité inédite pour lui. Il a dû apprendre à jouer de la guitare, à chanter et à parler comme Bob Marley :
"Il m'a fallu beaucoup de temps [pour rechercher des séquences d'interviews de lui] pour comprendre tout ce que Bob disait. Il était un poète dans sa façon de communiquer. Nous avons réussi à trouver le flux de Bob de manière organique, après plus d'un an de préparation". Il a également perdu du poids pour que sa silhouette colle à celle de l'artiste.
1976-1978 : une période charnière
L'équipe a pris le parti de s'intéresser à une période précise de la vie de Bob Marley, à savoir les années 1976-1978. Le 3 décembre 1976, sept hommes armés ont pris d'assaut la résidence de Bob Marley située au 56 Hope Road à Kingston, tirant sur le chanteur, sa femme Rita, son manager Don Taylor et l'assistant du groupe Louis Griffiths. Rita a été touchée à la tête, Bob à la poitrine et au bras. Par miracle, tous ont survécu.
Plus incroyable encore, deux jours plus tard, Marley montera sur la scène du concert Smile Jamaica dans sa ville natale et donnera l'une des représentations de sa vie, avant de s'exiler à Londres pour écrire l'album qui, selon lui, pourrait diffuser son message de paix et d'unité aussi loin que possible.
Le 3 juin 1977 sort Exodus, sur lequel figurent les morceaux Jamming, Three Little Birds et le medley One Love / People Get Ready. En 1999, le magazine Time l'a élu meilleur album du XXe siècle.
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La vraie voix de Bob Marley
Très tôt, la production a fait le choix de tourner les séquences de concert en utilisant les pistes originales. "Nous avions le sentiment que les gens voulaient entendre la voix de Bob dans le film", explique John Warhurst, superviseur de la musique de production et superviseur du montage de la musique en post-production. Ainsi, les acteurs faisaient de la synchronisation labiale.
Néanmoins, c'est bien Kingsley Ben-Adir que l'on entend dans la séquence où Nesta interprète Redemption Song à ses enfants autour d'un feu. Le comédien confie : "Nous n'avions pas prévu que je joue et que je chante pour de vrai. Mais je voulais chanter pour comprendre la sensation et ressentir ce que Bob avait ressenti. Et en faisant le mixage, Stephen et Ziggy Marley ont décidé de garder ma voix."
L'implication de la famille Marley
Le réalisateur souligne l'authenticité de son film, qui est le résultat direct de l'implication de la famille de Bob Marley, qui ne s'est pas contentée de donner sa bénédiction au projet. En effet, parmi les producteurs du long-métrage, on trouve les deux enfants du chanteur, Ziggy et Cedella Marley, ainsi que sa veuve, Rita Marley.
Cedella Marley, qui avait 13 ans lorsque son père est décédé, explique : "Si papa était là, c'est lui qui raconterait l'histoire. Mais il n'est pas là, alors nous la racontons en son nom. Mais même pendant le tournage, on avait l'impression que c'était toujours lui qui racontait l'histoire, à travers tous les acteurs."
Cela faisait des années que le projet d'un biopic sur Bob Marley était dans les tiroirs et il a failli voir le jour à plusieurs reprises avant que tout ne soit annulé. Au-delà de l'authenticité, l'implication des Marley a été un atout pratique pour la production, qui a pu avoir accès à des archives inédites.
Par ailleurs, il n'y a pas que la famille de Bob Marley qui a participé au film. D'autres enfants de musiciens jamaïcains ont été impliqués. Ainsi, Aston Barrett Jr., le fils de Family Man, le bassiste de The Wailers, joue son père à l'écran, tandis que le fils du guitariste Junior Marvin interprète lui aussi son propre père.