Depuis le départ aux Croisades du roi Richard Coeur de Lion, son frère le cruel Prince Jean s'est attribué le trône et la couronne d'Angleterre. Avide et cupide, ne vivant que pour remplir les coffres du trésor royal, il impose à tous ses sujets des taxes écrasantes, et se moque bien de savoir s'il leur restera de quoi manger.
Face à la tyrannie de l'insensible souverain, un justicier décide de mettre ses talents d'archer au service du peuple, et de voler aux riches pour donner aux pauvres. Ce renard surnommé Robin des Bois, accompagné de son fidèle compagnon, l'ours Petit-Jean, n'hésite pas à aller dérober les richesses du royaume jusque dans le carrosse princier. En secret, entre deux aventures, il rêve de conquérir le coeur de Belle Marianne, qu'il n'a pas revue depuis son enfance.
Disney dans les années 70
Que l'on évoque Les Aventures de Robin des Bois avec Errol Flynn, Robin des Bois, prince des voleurs avec Kevin Costner ou bien Robin des Bois (tout court) avec Russell Crowe, les longs métrages dédiés au célèbre justicier de Sherwood ne manquent pas à Hollywood.
Celui des studios Disney, réalisé au début des années 70 par les artistes d'une firme encore endeuillée par le décès de son grand patron, fait indéniablement partie des versions incontournables du mythe. Si l'absence de Walt Disney commence à se faire sentir et que le royaume enchanté sort doucement de l'âge d'or qui l'avait accompagné deux décennies durant, Robin des Bois est une oeuvre à part dans la filmographie du studio, et déploie d'autres qualités que celles de ses prédécesseurs.
Pourquoi c'est bien ?
Servi par une ribambelle de méchants aussi désopilants que malveillants - du pusillanime Prince Jean au persifleur Triste Sire en passant par le lourdaud Shérif de Nottingham - Robin des Bois est peut-être l'un des classiques Disney les plus drôles jamais réalisés.
L'autre point fort du film réside dans ses dialogues, finement ciselés et perpétuellement ornés d'expressions fleuries, directement inspirées de l'époque médiévale. Constellé de répliques légendaires, le film mise sur l'intelligence et la curiosité de ses plus jeunes spectateurs et ose leur proposer un lexique choisi en partant du principe qu'il enrichira leur vocabulaire au lieu de les assommer.
Pour ces deux raisons et pour des dizaines d'autres, Robin des Bois est à (re)découvrir en famille sans modération.
Ce qu'ils vont aimer...
- L'excellente séquence du tournoi de tir à l'arc, drôle et épique à la fois.
- Les nombreux personnages secondaires, également savoureux. On peut notamment citer le bienveillant Frère Tuck, l'excellente Dame Gertrude ("attrapez la dodue !"), les deux vautours Pendard et Niquedouille ou encore le chien Corniaud.
Ce qui peut les inquiéter...
- Honnêtement, pas grand-chose. Peut-être, éventuellement, la séquence où Robin est fait prisonnier par le Prince Jean, et où ce dernier ordonne sa décapitation. Mais la tension ne monte pas bien longtemps.
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