Après avoir intégré l’Institut avec l’étiquette de belle-sœur du directeur, Bérénice s’est rapidement fait sa place en se liant d’amitié avec Carla, la peste de la nouvelle promotion que l’on adore détester.
Toutes deux se sont, depuis, révélées être un soutien précieux l’une pour l’autre : pendant que Bérénice a accompagné au mieux Carla dans sa grossesse et sa fausse couche, Carla n’a eu de cesse d’encourager Bérénice à surmonter son anxiété sociale.
En cette rentrée de janvier, la réception prochaine d’un nouvel évènement culinaire à l’Institut cristallise les sources de stress pour Bérénice.
Pour Allociné, Bérénice Tannenberg, l’interprète de Bérénice, a accepté de nous partager ses impressions au sujet de son personnage et de ce qu’elle traverse dans Ici tout commence, diffusé du lundi au vendredi à 18h30 sur TF1.
Allociné : Bérénice connaît, en ce moment, sa première intrigue majeure depuis son arrivée à l’Institut en septembre dernier. Qu’est-ce qui vous plaît ou vous touche dans votre personnage ? Est-ce que vous avez des points communs, si ce n’est le prénom ?
Bérénice Tannenberg : Bérénice est un personnage qui est très touchant parce qu'elle a beaucoup de faiblesses mais celles-ci la poussent finalement à donner à voir la meilleure version d'elle-même au quotidien.
Elle ne lâche rien et fait de son mieux pour essayer de parvenir à ses fins. Au-delà du prénom, qui est la première ressemblance majeure, je me retrouve un peu en elle pour cela, ainsi que dans son côté introverti.
Sur les réseaux sociaux, vous partagez régulièrement des vidéos de vous en train de chanter au piano, qui plus est vos propres compositions. Est-ce qu’on pourrait aussi bientôt voir Bérénice chanter ? Ou bien on s’éloigne un peu trop du mantra de votre personnage, qui est de "rester à l’écart et observer"… ?
Alors, pour l'instant, ce n’est pas prévu, mais ce serait possible, oui. Pourquoi pas imaginer une Bérénice qui aurait aussi une âme très artistique… ? Après tout, elle fait déjà de la pâtisserie, qui est un art comme un autre, donc ce serait une bonne idée !
Depuis la rentrée, votre personnage lutte tant bien que mal contre sa phobie scolaire. Dans les derniers épisodes, on remarque que Solal (Benjamin Douba-Paris) a vite cerné ce dont vous souffrez et est assez sensible à vos difficultés. Est-ce que Bérénice va bientôt trouver en Solal un soutien ?
Bérénice a tout de suite entretenu une relation assez particulière avec Solal puisqu’il est son parrain de promo. Mais au-delà de cela, Solal est aussi un personnage très à l'écoute et très bienveillant, donc je pense que Bérénice se sent en confiance et apprécie toutes ces qualités en lui. Dans la brigade pour les "Journées de la pâtisserie", Solal est un pilier pour elle, un repère sain et attentif.
Depuis son retour à l’Institut, la cheffe Cardone (Alexandra Vandernoot) est sans pitié avec Bérénice. Quel a été le déclic qui fait que, cette fois, Bérénice semble bien décidée à tenir tête aux autres et à leur montrer l’étendue de ses capacités ?
Je pense qu’à partir du moment où Teyssier (Benjamin Baroche) a découvert son potentiel grâce à un gâteau qu’elle a cuisiné et qu’elle s’est sentie soutenue, ou du moins estimée, par une pointure de la pâtisserie comme lui, cela lui a donné des ailes et l’a poussée à montrer ce qu’elle a dans le ventre.
Cela compte plus que le soutien que Constance (Sabine Perraud) ou Carla (Aaricia Lemaire) lui apportaient déjà jusqu’alors ?
Disons que dans sa vie de tous les jours, Bérénice a toujours pu compter sur Constance, qui est très à l’écoute et est un soutien émotionnel important pour elle. Mais au niveau de la cuisine, c'est finalement la première fois que quelqu’un de légitime dans ce domaine découvre son talent et croit en elle. Je pense que c’est ce qui fait toute la différence.
Est-ce que ces "Journées de la pâtisserie" ne constituent finalement qu’une première étape, un moment fondateur dans sa prise de confiance en elle ?
Je pense, oui. Elle qui a toujours été mise à l'écart, en tout cas pas forcément entendue ou écoutée, le fait, là, de pouvoir enfin montrer ce dont elle est capable, c'est un premier pas vers une liberté créative, et même totale.
Dans un des derniers épisodes, Bérénice tient un discours important sur le coming-out, qu’elle trouve inutile car trop compliqué et trop solennel. Est-ce que c’est un discours, et plus largement une intrigue, qui vous tenait tout particulièrement à cœur ?
C'est un sujet auquel je suis sensible, oui, mais je pense que tout le monde devrait l'être. L'homosexualité, c'est un sujet qui, pour moi, est anodin. C'est un sujet comme un autre. C’est pourquoi je trouve que c'est bien d’en avoir parlé de cette manière.
Ça désamorce cette idée selon laquelle le coming-out se passerait toujours mal. En fait, c'est juste la vie, quoi. La vie d'une jeune fille comme une autre qui dit simplement qu'elle aime les femmes.
Il n'y a pas de grandes discussions ou de débat à avoir, c'est juste comme ça. Aucune personne hétéro ne fait de coming-out, par exemple. C'est juste la vie.
Entre les sentiments non-réciproques que porte Souleymane à Carla, de même que Livio, et son arrêt naturel de grossesse entre ces deux histoires, on a l’impression que, depuis son arrivée à l’Institut en même temps que Bérénice, Carla ne semble pas prête à avoir une histoire d’amour. Est-ce que Bérénice a davantage ses chances ?
Je ne sais pas. Ce qui est sûr pour le moment, c'est que Bérénice a des sentiments assez forts pour Carla. Sauf que Carla, c'est son amie. Bérénice a donc forcément peur de perdre leur belle amitié. Là est toute la complexité de la situation dans laquelle elle est.
Depuis la rentrée, on voit souvent Bérénice entourée de ses ami·e·s Carla et Souleymane (Dembo Camilo), de sa demi-sœur Constance, ou du mari de celle-ci (et accessoirement directeur de l’Institut) Emmanuel Teyssier. Comment se passent les tournages avec eux ?
Cela se passe extrêmement bien. Je sors justement d'une journée de tournage de plusieurs scènes à la maison des Teyssier. Ce sont toujours de superbes moments parce que les scénaristes ont réussi à créer une très chouette cohésion familiale entre ces deux sœurs avec beaucoup d’années d’écart et un beau-frère qui n’était pas tendre au début.
Sinon, avec Aaricia, cela se passe aussi très bien. On a une bonne entente au niveau du jeu, c'est très fluide et on s'apprend mutuellement, donc c'est vraiment agréable.
Il s’agit de votre premier rôle à l’écran. Qu’est-ce que vous retenez de ces premiers mois de tournage ?
Que du bonheur ! Ce qui est incroyable, c’est que j’ai l’impression de suivre un stage de théâtre en continu. On apprend tous les jours. C’est hyper enrichissant d’avoir autant d’actrices et d’acteurs aux profils divers autour de soi, que ce soit dans les personnalités ou les niveaux d’expérience. Et puis, les décors sont sublimes du fait qu’ils sont essentiellement naturels.
Je vis vraiment un rêve éveillé.