ÇA PARLE DE QUOI ?
Julia découvre que son mari a une liaison. Pour sauver leur mariage, elle lui propose d’expérimenter le polyamour et d'inventer les nouvelles règles de leur vie conjugale. Un champ des possibles amoureux s’ouvre alors à eux…
SCÈNES DE LA VIE (EXTRA)CONJUGALE
“J’ai ressenti le besoin d’explorer les raisons pour lesquelles j’ai choisi une relation monogame. Est-ce vraiment ce que je veux ? Grâce à la fiction, j’ai pu explorer cette question.” Ce 3 janvier, Selma Vilhunen nous offre une plongée fascinante dans la vie d’un couple pas comme les autres à travers Amours à la finlandaise.
Après des documentaires, des courts métrages (dont l’un, Do I Have to Take Care of Everything ?, lui a valu de multiples récompenses et une nomination aux Oscars 2014), la réalisatrice finlandaise nous donne cette fois-ci rendez-vous au cinéma pour une histoire purement fonctionnelle, mais issue de problématiques universelles.
On y découvre donc Julia et Mathias, couple marié et amoureux, parents d’un petit garçon. S’il s’ouvre sur un acte sexuel du duo, le film braque rapidement la lumière sur Enni, jeune femme avec laquelle Mathias entretient une liaison depuis un an.
Tandis que d’autres longs-métrages se seraient attardés sur les scènes de ménage et cachotteries pouvant découler de cet adultère, Amours à la finlandaise se concentre sur ce que Julia va faire pour affronter cet obstacle. Ou plutôt, sur la façon dont elle va transformer celui-ci en une nouvelle manière de voir le mariage.
Et pour cause, celle qui porte le film sous les traits de la décidément géniale Alma Pöysti (Les Feuilles mortes) organise une rencontre avec son mari et la maîtresse de ce dernier afin de leur proposer de mener une relation polyamoureuse. Ainsi, chacun va découvrir une nouvelle vision de l’amour, se confronter à ses doutes, mais aussi ses envies et ses opportunités.
“Ce qui m’a attiré vers ce sujet c’est cette idée de travailler sur soi-même pour permettre à une autre personne de s’épanouir. Pouvoir être heureux que quelqu’un aime quelqu’un d’autre. C’est l’image la plus puissante de l’amour à laquelle je puisse penser”, explique la cinéaste. Un tour de force brillamment mis en scène, grâce à une réelle subtilité et beaucoup d’optimisme dans la manière d’explorer ce sujet pourtant si compliqué.
“Amours à la finlandaise est une romance, mais c’est aussi une étude sur ce que signifie être humain avec d’autres humains. En tant qu’autrice-réalisatrice, je trouve de plus en plus inintéressant de donner du temps de scène à des représentations de la violence et de l’égoïsme, juste pour le plaisir d’un contrepoids dramatique."
"J’ai voulu installer du suspense et des conflits dans des personnages qui essaient de cultiver la gentillesse, même s’ils n’y parviennent pas toujours.” Une romance parfois émouvante, parfois drôle, et qui vise juste, à découvrir dès ce 3 janvier au cinéma.