Bradley Cooper était "terrifié" à l’idée d'incarner Leonard Bernstein dans le film Netflix Maestro. C’est lui-même qui a fait cet aveu lors d'une séance spéciale de questions-réponses organisée à l'hôtel Whitby de New York et animée par Lin-Manuel Miranda, rapportée par IndieWire.
Et pourtant, on ne peut pas dire que l’acteur – qui est également le réalisateur du film – ne s’est pas investi pour ce rôle hors normes. Il a confié avoir passé six ans à maîtriser la façon de mener une séquence de plus de six minutes.
La scène en question se situe dans la deuxième partie du film et montre Bernstein dirigeant le London Symphony Orchestra en 1976 dans la cathédrale d'Ely.
"Cette scène m'inquiétait beaucoup parce que nous l'avons jouée en direct", raconte Bradley Cooper. "C'était l'orchestre symphonique de Londres. J'ai été enregistré en direct, je devais les diriger. Et j'ai passé six ans à apprendre comment diriger six minutes et 21 secondes de musique".
Pour réaliser cet exploit, Bradley Cooper s’est tourné vers des professionnels qu’il n’a pas oublié de remercier. Ses "merveilleux professeurs" l’ont aidé à reproduire la direction de Bernstein quasi à l’identique.
"J'ai pu obtenir la prise brute où j'ai regardé Leonard Bernstein diriger à la cathédrale d'Ely avec l'orchestre symphonique de Londres en 1976. J'ai donc pu l'étudier", explique-t-il au public. "Yannick Nézet-Séguin a fait des vidéos avec tous les changements de tempo, et j'avais donc tout le matériel nécessaire pour travailler."
Et d’ajouter : "Il s'agissait vraiment de définir exactement ce que je voulais sur le plan cinématographique, puis de les inviter à habiter cet espace et de leur faire confiance pour le travail qu'ils ont accompli.
Car je pense que je savais, j'étais terrifié, absolument terrifié à l'idée que si je n'avais pas fait le travail, je ne pourrais pas m'amuser dans ces scènes. Et tout le monde a réussi."
Pour rappel, Maestro raconte la grande et belle histoire entre Leonard Bernstein et Felicia Montealegre Cohn Bernstein (Carey Mulligan), sous la forme d’une lettre d'amour à la vie et à l'art.