Premier film français avec des araignées, Vermines est à voir actuellement dans vos salles obscures. Tourné avec de véritables arthropodes, le long métrage de Sébastien Vaniček se déroule dans un immeuble de Noisy-le-Grand. Kaleb, passionné d'animaux exotiques, rentre un jour chez lui avec une araignée venimeuse et la laisse accidentellement s'échapper. Les habitants vont alors devoir se battre pour leur survie.
Il existe de nombreux longs métrages mettant en scène des araignées : qu'elles soient géantes comme dans Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, King Kong ou encore L'Homme qui rétrécit, qu'elles soient (beaucoup trop) nombreuses comme dans L'Horrible Invasion (1978), Astérix et Obélix contre César (1999) ou les deux à la fois, comme dans Arac attack, les monstres à huit pattes ou encore Jumanji, les araignées ont mauvaise réputation, et cela en grande partie à cause des films. A l'instar des films de requins, de nombreux nanards mettant en scène des araignées ont vu le jour avec des effets plus ou moins réussis.
Nous vous proposons ici de découvrir les 3 des meilleurs films centrés sur les araignées selon les notes spectateurs AlloCiné. Notez que les films dans lesquels les araignées n'apparaissent que dans une scène n'ont pas été retenus. Seuls les longs métrages de plus de 100 notes dont le sujet principal est la fameuse bestiole ont été sélectionnés.
Starship Troopers (1998) - Noté 3,7 sur 5 étoiles
Avec plus de 24 000 notes et 741 critiques c'est Starship Troopers de Paul Verhoeven qui se place en première position du classement avec une note spectateurs moyenne de 3,7 étoiles sur 5.
Ce film de science-fiction emmené par Casper Van Dien, Dina Meyer, Denise Richards, Jake Busey, Neil Patrick Harris, Michael Ironside et Clancy Brown se déroule au XXIVe siècle, alors qu'une fédération musclée fait régner l'ordre sur la Terre. Aux confins de la galaxie, une armée d'arachnides se dresse contre l'espèce humaine. Ces araignées géantes rasent en quelques secondes la ville de Buenos-Aires. Cinq volontaires à peine sortis du lycée partent en mission dans l'espace pour combattre les envahisseurs.
Librement adapté du roman de Robert A. Heinlein, Starship Troopers est une satire anti-militariste. Lors de la promotion du film, Paul Verhoeven expliquait que le scénario de Edward Neumeier jouait avec "l’imagerie fasciste pour pointer du doigt certains aspects de la société américaine". Le long métrage prend ainsi le contre-pied du roman qui était beaucoup plus patriotique. Paul Verhoeven avoua même ne pas en avoir achevé la lecture.
"L'un des films les plus surprenants de la fin des années 90"
Pour l'internaute dougray il s'agit de "L'un des films les plus surprenants de la fin des années 90 et surtout une œuvre injustement boudée et incomprise par le public. (NDLR : Doté d’un budget de 105 millions de dollars, le film n'a rapporté que 121 millions $ à travers le monde.) Car sous ses faux airs de propagande pro-armée américaine tendance "GI Joe", "Starship Troopers" est avant tout une violente charge antimilitariste et une critique acerbe de l’interventionnisme américain dans le monde. Paul Verhoeven, qui signe là son meilleur film."
Pour lhomme-grenouille, Starship Troopers est "Virulent dans sa première partie, néanmoins, le film souffre de quelques longueurs dans sa seconde moitié. Certains reprocheront à ce film que l'aspect satirique soit trop peu souligné, moi je lui reprochais plutôt le fait qu'il s'essouffle très vite pour laisser trop longtemps place à des batailles à outrances. Un film qui est donc inégal, mais néanmoins provocateur et osé."
Concernant les araignées géantes, la majorité des créatures arachnides ont été générées en post-production grâce aux effets numériques. Durant le tournage des scènes de combats les acteurs avaient toutefois pour point de repère visuel le réalisateur, Paul Verhoeven, qui se déplaçait face à eux en criant afin d'obtenir des réactions adéquates.
Notons que plusieurs suites ont vu le jour et qu'un reboot est actuellement en préparation.
Tarantula (1955) - Noté 3,5 sur 5 étoiles
Avec 112 notes et 21 critiques, Tarantula de Jake Arnold se place en seconde position de ce Top avec la note spectateurs moyenne de 3,5 étoiles sur 5.
Dès 1955, le cinéma faisait des araignées de terribles monstres assoiffés de sang. Dans ce long métrage mis en scène par l'un des réalisateurs de série-B les plus importants des 50's à Hollywood, une tarentule géante, d'origine expérimentale, sème la terreur dans une contrée américaine.
Tarantula figure d'ailleurs dans le Top 3 des films de Jake Arnold derrière L'Homme qui rétrécit dans lequel un homme miniature fait également face à une araignée) et le cultissime L'Etrange créature du lac noir.
Clint Eastwood VS une tarentule géante
Les spectateurs les plus attentifs remarqueront d'ailleurs que Clint Eastwood apparait dans le film. A l’apogée du film, lorsqu’un escadron de jets attaque la tarentule, on peut voir un jeune Clint Eastwood (non crédité) comme chef de l’escadron, celui qui pilote l’avion bombardant l’araignée.
Pour l'internaute chrischambers86, "Tarantula" est l'un des meilleurs films de Jack Arnold. (...) Très honnête cinéma d'artisan consciencieux, sûr de son boulot, Jack Arnold signe un fort bon classique qui respire les années 50 avec quelques scènes d'anthologies." ER9395 lui attribue la note de 3,5 et écrit "Une bonne série B des 50's avec toujours le même scénario et la paranoïa nucléaire."
Pour Eselce, le film a plutôt bien vieilli. "Malgré les effets spéciaux de l'époque, cela reste un bon film d'épouvante avec une tarentule issue de travaux scientifiques. J'apprécie au passage le petit rôle de Clint Eastwood dans le final et la façon crédible dont l'histoire se termine. Un récit au scénario efficace et sans fioriture avec une enquête crédible et menée surtout en bonne intelligence, ce qui est plus appréciable que les films d'aujourd'hui."
Le membre du Club AlloCiné Fêtons le cinéma évoque le sous-texte politique et la métaphore du film. "Tarantula ! tisse une large toile métaphorique où sont successivement représentées les dérives de la science et de la soif d’évolution, la peur farouche de l’envahisseur éprouvée par l’Américain patriote qui détruira la menace grâce à une intervention militaire, le besoin d’un monstre toujours plus grand toujours plus monstrueux qui trouve cependant – et c’est là le plus intéressant – son pendant en la personne du professeur.
Deux échelles sont mises en constante tension, d’une part l’échelle d’un danger planétaire ayant enfin un monstre à l’image de sa grandeur, d’autre part l’échelle strictement humaine où s’activent hommes et femmes pour canaliser leur propre potentiel destructeur. C’est dans la confrontation de ces deux échelles que Tarantula ! prend le plus de sens et propose une réflexion intéressante sur la taille du Mal, rappelant ainsi que les plus grandes catastrophes peuvent être engendrées par l’homme, aussi infime soit-il."
Arachnophobie (1991) - Noté 2,7 sur 5 étoiles
Avec 1225 notes et 91 critiques, Arachnophobie de Frank Marshall ferme le podium avec la note spectateurs moyenne de 2,7 étoiles sur 5.
Emmené par Jeff Daniels, John Goodman, Julian Sands et Harley Jane Kozak, le long métrage débute dans la jungle vénézuélienne. Au cours d'une expédition, un photographe est piqué à mort par une monstrueuse araignée qui s'introduit par la suite dans son cercueil. Elle est ainsi rapatriée en Californie. Bientôt, plusieurs morts suspectes sont déclarées dans le petit village de Canaima, ou seul le Dr Jennings (Jeff Daniels) a des soupçons sur leur origine...
Premier long métrage en tant que réalisateur, le producteur Frank Marshall (Poltergeist, Retour vers le futur, Gremlins, Indiana Jones, les Goonies...) s'est vu proposer le poste de cinéaste sur Arachnophobie par Jeffrey Katzenberg, qui était à cette époque encore chez Disney.
"J'aimais cette idée que l'araignée revienne dans un cercueil depuis l'Amérique du Sud. C'était une sorte de film d'horreur, mais il avait beaucoup d'humour dedans" raconte Franck Marshall.
Un film avec de véritables araignées
Frayeurs, humour et effets spéciaux sont au rendez-vous de ce film qui a traumatisé de nombreux spectateurs. Et pour cause puisque de véritables araignées ont été utilisées lors du tournage. L'équipe du film avait sélectionné une espèce originaire de Nouvelle Zélande et d'Australie : la Delena cancerides. Ces arachnides pratiquent la chasse à l'affût sur des proies très rapides; d'où son surnom anglophone de Huntsman Spiders.
L'internaute FeetLover écrit : "Une petite merveille ce film. Flippant, une bonne ambiance, une réalisation efficace, que demander de plus ? Le meilleur film sur les araignées." Pour un visiteur il s'agit du "meilleur film d'horreur avec des araignées jamais réalisé. Superbe thriller angoissant, stressant et original : cela change des histoires d'araignées géantes nées à partir d'expérience scientifique ratée !"
Le membre du Club AlloCiné Le Rabzz met tout de même en garde les arachnophobes... "Je déconseille ce film à tout ceux qui ont une peur bleue des araignées. Tout est bon dans ce long-métrage, le jeu du casting, la réalisation, l'angoisse constante, la musique et l'ambiance 80/90. On passe un super moment mais on n'empêchera pas après le visionnage de regarder partout chez soi."
Pour ER 9395 - internaute visiblement fan des films du genre - il s'agit d'"Un mauvais film de "monstres" qui ne fait jamais peur (mais plutôt rire) ou seul John Goodman (comme souvent) parvient à nous arracher quelques sourires."
Arachnophobie lorgne en effet souvent du côté de la comédie. On notera d'ailleurs qu'il s'agit, avec la scène de Jumanji, d'un des films d'araignées préférés de Sébastien Vaniček, le réalisateur de Vermines. Ce dernier nous confiait lors de notre rencontre : "Malheureusement les films d'araignées souffrent d'un côté nanardesque. On a un très bon Arachnophobie, qui est plus une comédie pour moi et que je n'ai pas forcément utilisé en référence. Mais c'est vrai qu'avec les films d'araignées on a très vite compris qu'elles n'auraient pas le beau rôle. L'araignée, on en fait un truc qui bave et qui est poilu et qui fait 8 mètres de haut. Ca fait vite un peu nanard."