En 1988, Bruce Willis accède à la reconnaissance internationale avec Piège de cristal, un film d'action spectaculaire bourré de suspense mais aussi d'humour. Alors quand sort 58 minutes pour vivre, deux ans plus tard, les spectateurs sont un peu surpris : il y a toujours autant d'action au menu, mais beaucoup moins de vannes. Un changement de ton voulu par Willis himself, comme le révélait l'an dernier le réalisateur Renny Harlin.
Dans 58 minutes pour vivre, qui est lié à Predator par un petit détail, Bruce Willis souhaitait absolument que le personnage de McClane soit "complètement normal et que le film soit sérieux." L'idée était même de complètement abandonner ses blagues qui parsemaient le Piège de cristal de John McTiernan.
Dans un entretien accordé au site Empire, Renny Harlin révèle qu'il avait dit à Bruce Willis tout le mal qu'il pensait de cette évolution entre les deux films. "Ce n'est pas le John McClane que les gens aiment", lui a-t-il lancé. "Les gens ont l'impression que tu es leur ami désormais, et ils ne veulent pas perdre leur ami." Résultat des courses : une jolie embrouille entre Bruce Willis, Renny Harlin et le producteur Joel Silver !
"On a eu une grosse réunion, Joel, Bruce et moi", raconte Renny Herlin. "Ce qui a été convenu, c'est que Bruce a accepté de faire autant de prises qu'il voulait de la façon dont il le voulait puis qu'on en ferait une comme je voulais le faire, avec humour. Cette scène avec humour, il l'a faite à contrecoeur, pas très joyeusement, mais il l'a faite."
"Au final, chaque moment drôle qui a pu être capté - même un sourire qu'il aurait pu faire avant de réaliser que les caméras tournaient - a été intégré au film", conclut un Renny Harlin qu'on sent bien amer sur le sujet. "La première question que les dirigeants ont posée quand ils ont vu le film, c'est "Vous avez encore des moments drôles ?" Je leur ai dit "Désolé, mais c'est tout ce que j'ai..."
Sorti en salles en 1990, 58 minutes pour vivre voit Bruce Willis reprendre son rôle iconique de John McClane. Alors que ce dernier attend l'atterrissage de l'avion qui transporte son épouse, des inconnus tirent sur lui et des mercenaires prennent le contrôle de l'aéroport, coupant toute communication avec l'extérieur. Les passagers des avions prêts a l'atterrissage, dont la femme de McClane, n'ont plus que... cinquante-huit minutes pour vivre !
Faux Raccord : les gaffes et erreurs de "58 minutes pour vivre" et "Une journée en enfer"
