DE QUOI ÇA PARLE ?
La mort est parfois préférable... En 1969, le jeune Jud Crandall rêve de quitter sa ville natale de Ludlow, dans le Maine. Il découvre de sinistres secrets enfouis et se trouve forcé d'affronter une sombre histoire de famille qui le maintiendra à jamais lié à Ludlow. En s'unissant, Jud et ses amis d'enfance doivent combattre un mal ancien qui s'est emparé de Ludlow depuis sa fondation et qui, une fois déterré, a le pouvoir de tout détruire sur son passage.
Simetierre : aux origines du mal, réalisé par Lindsey Beer
C'EST AVEC QUI ?
Dans ce préquel du livre de Stephen King, on retrouve de jeunes acteurs, tels que Jackson White (Ambulance), Jack Mulhern (Mare of Easttown), Forrest Goodluck (Sabotage) et Natalie Alyn Lind (Big Sky). Mais quelques visages familiers complètent le casting, comme David Duchovny - que l’on ne présente plus -, Henry Thomas (E.T., The Haunting of Hill House) ou encore Pam Grier, héroïne de Jackie Brown de Quentin Tarantino.
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Comme Carrie, Simetierre a connu plusieurs adaptations. Rien de plus logique, le roman, publié en 1983, est l’un des titres les plus emblématiques de la carrière de son auteur, Stephen King. Quatre ans après la sortie d’un remake, voici un préquel basé sur un chapitre dit “inédit” de l’ouvrage original.
L’écrivain, qui ne s’est jamais trop penché sur les adaptations cinématographiques de ses livres, a lui-même validé ce nouveau projet sur son compte X (Twitter), saluant la qualité de son histoire. De quoi attiser notre curiosité.
“Dans le livre, c'est l'histoire que Jud Crandall raconte à Louis Creed pour essayer de le dissuader d'utiliser le cimetière animal. Le scénario prend quelques libertés, mais c'est une belle histoire. David Duchovny est excellent. Le secret, comme toujours, c'est de se soucier des personnages.”
Réaction étrange de la part du maître de l’horreur car Simetierre : aux origines du mal ressemble à n’importe quel film d’épouvante générique qui accumule les écueils du genre : une multitude de jump scares - sursauts sonores - et des scènes si sombres qu’on serait presque forcé de régler la luminosité de l’écran.
La frustration est grande car le roman d’origine offre un espace de liberté assez grand pour créer une nouvelle histoire passionnante. C’est ce qu’essaye de faire la réalisatrice et coscénariste Lindsey Beer, en vain.
Le personnage de Timmy Baterman - dont le récit personnel est évoqué dans le livre d’une manière terrifiante - est finalement très décevant. Tout comme le jeune Jud Crandall. Le film ne s’efforce même pas à lier le protagoniste à sa version plus âgée que l’on retrouvera plus tard. Autre grand regret : David Duchovny et Pam Grier sont complètement sous-utilisés et ne bénéficient même pas d’une scène assez forte pour briller.
Parmi les bons côtés de ce préquel, il y a l’horreur - et c’est déjà pas mal. Lindsey Beer ne s’éternise pas à planter son décor, elle plonge rapidement dans l’effroi. Certaines séquences sanglantes sont plutôt réussies, comme celle se déroulant dans un hôpital. Simetierre : aux origines du mal peut certainement satisfaire les spectateurs en quête d’un bon film pour Halloween. Pour les plus connaisseurs, la déception semble inévitable.
Simetierre : aux origines du mal est disponible sur Paramount+.