Sorti en pleine pandémie de Covid-19, le deuxième opus des aventures de Wonder Woman n’a pas connu le même destin que son prédécesseur. Certes il y a le contexte sanitaire, mais le film de Patty Jenkins s’est également fait étriller par la critique et le public, loin de sortir aussi enthousiastes que pour le premier volet.
S’ajoute à tout cela une polémique à laquelle la réalisatrice ne s’attendait probablement pas. Cette controverse concerne l’un des événements qui permet le retour d’un personnage précédemment décédé, celui de Steve Trevor, incarné par Chris Pine.
Lorsque Diana Prince (Gal Gadot) met la main sur la Pierre des Rêves, elle réalise que l’artefact est capable de réaliser son souhait le plus cher. Elle choisit alors de ramener son grand amour à la vie. L’ancien militaire est ressuscité dans le corps d’un illustre inconnu - campé par Kristoffer Polaha. Seule Diana peut voir Steve Trevor. D’un point de vue extérieur, l’inconnu est comme “ensorcelé” par l’artefact.
Dès lors, la polémique est lancée. À peine sorti, le film est pointé du doigt par plusieurs spectateurs sur les réseaux sociaux qui reprochent au scénario de glorifier le non-consentement.
"Je n'arrive toujours pas à croire que Wonder Woman 1984 fait d'une agression sexuelle l'élément pivot des retrouvailles romantiques et magiques entre Diana et Trevor... Juste, à quoi pensaient-ils bordel ?!"
"Diana et Steve ont-ils essentiellement violé le gars qu'il possédait ? Steve habitait le corps d'un autre homme et ils ont eu des relations sexuelles. Comment c'est censé être acceptable ?"
"Je suis toujours déçue que dans le même film où une victime d'agression sexuelle prononce le mot "NON", haut et fort, encore et encore, une autre personne soit utilisée pour le plaisir sexuel sans son consentement. COMMENT CELA EST POSSIBLE dans un film de 2020 !? COMMENT?"
Cinq jours après la sortie du film, la réalisatrice Patty Jenkins réagit à la controverse. Elle ne formule pas une réponse détaillée mais s’en tient à un simple poste sur X (Twitter) dans lequel un fan défend le choix du film.
L’utilisateur en question explique au contraire que Wonder Woman 1984 utilise les codes du body swap - terme anglosaxon qui désigne le fait qu’un personnage échange de corps avec un autre - pour mieux le dénoncer. “Patty Jenkins joue avec ce code et pointe volontairement du doigt la nature du problème que ces films doivent contourner”, écrit-il.
En exemple, il cite même Big avec Tom Hanks. "Dans le film, le personnage (un enfant de 12 ans dans un corps d'adulte) a une relation sexuelle avec une femme adulte, ce qui fait d'elle une violeuse."
En réalité, la comparaison avec le film de Penny Marshall ne tient pas vraiment. Dans le long métrage, Tom Hanks garde le même corps. Le personnage enfant devient simplement adulte du jour au lendemain.
Pour poursuivre son argumentaire, l'internaute rappelle également que, comme expliqué dans Wonder Woman 1984, si le vœu est révoqué alors c'est tout le sortilège qui est annulé. Ainsi, l’homme victime ne serait plus concerné par le sort.
Wonder Woman 1984 est disponible sur Netflix.