Tout citoyen, âgé de plus de 23 ans et inscrit sur les listes électorales, peut un jour être amené à être tiré au sort pour devenir juré d’assises. Une opportunité rare dans une vie qui a déjà inspiré de nombreuses œuvres de fiction, comme le mémorable 12 Hommes en colère de Sidney Lumet ou La Jurée, thriller au contraire très oubliable avec Demi Moore.
Dans la série Jury Duty, sortie en avril aux États-Unis, cette mission citoyenne est le point de départ d’une idée complètement loufoque : le juge, les avocats et tous les autres jurés sont interprétés par des acteurs à l’exception d’une seule personne qui n’est au courant de rien. Il s’agit de Ronald Gladden, un Américain de 29 ans, qui devient le héros d’un Truman Show plus vrai que nature.
Évidemment, rien ne va se passer comme prévu et tous les comédiens vont multiplier les moments de gênance extrême pour déstabiliser “le vrai juré”. Le concept aurait pu tomber à l’eau si Ronald Gladden était le dindon de la farce. Mais Jury Duty ne rit jamais à ses dépens. Ici, ce sont les acteurs qui sont tournés au ridicule. Le tout, dans des scènes assez savoureuses.
Parmi les jurés, il y a un visage familier, celui de James Marsden. La star de X-Men incarne son propre rôle, mais grossit les traits de l’acteur imbuvable et présomptueux en attente de reconnaissance. La série met en lumière un sens de l’improvisation assez impressionnant chez tous ses comédiens qui ne sortent pas de leurs personnages.
Composée de huit épisodes de 30 minutes, Jury Duty se dévore facilement. Le programme rejoint la liste des mockumentaries réussis - un genre qui désigne les faux documentaires. En Amérique, la série a reçu quatre nominations aux Emmy Awards, les Oscars de la télévision.
Jury Duty est disponible sur Prime Video.