Le 9 août, les cinémas français ont mis le turbo avec la sortie de Gran Turismo ! La célèbre licence de jeu de courses a débarqué sur grand écran pour le plus grand plaisir des fans.
Réalisé par Neill Blomkamp (District 9), Gran Turismo joue la carte de la mise en abyme. Le long-métrage raconte l'histoire vraie de la success story du coureur britannique Jann Mardenborough, campé par Archie Madekwe dans le film.
Ce fan de Gran Turismo est parvenu, grâce à ses compétences dans le jeu vidéo, à devenir un véritable pilote de course professionnel. Il a participé aux GP3 Series, aux 24 heures du Mans et à la série Super GT japonaise.
ENTRAINEMENT INTENSIF
Pour être crédible dans son personnage, Archie Madekwe a dû apprendre à simuler la conduite et être en mesure de participer réellement au jeu Gran Turismo.
"Il fallait que je sois vraiment bon à ce jeu. Pour tourner les scènes dans le café avec les consoles, on s’est entraînés à jouer contre l’IA, ce qui était difficile, et il fallait que je gagne. C’était impressionnant parce que je savais qu’il fallait beaucoup d’entraînement et de talent pour être bon à ces jeux", explique le jeune acteur.
Pour s’améliorer, Madekwe a été entraîné par David Perel. Comme Mardenborough, il a été pilote sur simulateur (simracer) et fait désormais partie de l’écurie Ferrari. "PlayStation m’a envoyé un simulateur, un siège, un volant et des pédales. Et dès que j’ai achevé mon tournage précédent, j’ai dû m’entraîner, encore et encore", ajoute le comédien.
"S’initier à conduire sur un circuit exige beaucoup de compétences. Il faut apprendre les lignes de course, les virages, et sentir les freins. Et dès qu’on se fait la main, il faut répéter les gestes, encore et encore.
Tout cela m’a inspiré une immense admiration et beaucoup de respect pour les pilotes parce que les exploits qu’ils accomplissent dans les circonstances qui sont les leurs sont délirants", confie Archie Madekwe.
COMMENT ON TOURNE DES SCÈNES DE COURSES ?
Un autre défi attendait l'équipe du film et notamment le réalisateur Neill Blomkamp : les scènes de courses. Comment filmer ces séquences pour les rendre haletantes et décoiffantes ?
Pour restituer l'intensité de la course, le cinéaste a eu recours à des drones FPV (à vision subjective) pouvant voler à 150 km/h ! Les courses de drones se servent de ce type de dispositif et c'est de là que vient l'inspiration.
"Mais heureusement pour nous, ils n'ont pas été beaucoup utilisés dans le domaine de la course automobile jusqu’à présent. Nos drones FPV nous donnent le point de vue immersif le plus sensoriel qu'il soit possible d’imaginer", explique le metteur en scène.
Ce qui plaît surtout à Neill Blomkamp, c’est quand une caméra, à un niveau proche du sol, est fixée sur un support télécommandé à l’avant d'un véhicule lancé à toute allure dans une course-poursuite.
"En gros, il s'agit d'un véhicule de tournage qui tente de battre les voitures principales, et qui les prend de vitesse. Et comme on est à seulement quelques centimètres du sol, la sensation de vitesse est très bien rendue", confie le réalisateur.
DES CASCADEURS CHEVRONNÉS
Par ailleurs, les véhicules du film ont été conduits par des cascadeurs encadrés par le véritable Jann Mardenborough. Ce dernier assure aussi la doublure cascade d’Archie Madekwe.
"L’envergure des pilotes cascadeurs qu'on a réussi à réunir pour ce film est proprement extraordinaire. Certains sont d’authentiques pilotes de course en activité, d'autres sont des conducteurs cascadeurs qui sont dans le métier depuis plus de 40 ans", révèle le producteur Matt Hirsch.
"Je pense que, pour ces gens, la perspective de piloter de vraies voitures de course sur six véritables circuits de compétition était vraiment trop belle pour qu'ils la laissent passer", se souvient-il.
Les scènes qui se déroulent dans l’habitacle de voitures lancées à toute vitesse ont aussi été un véritable défi à filmer. Les techniciens ont eu l'idée de créer une voiture-témoin aménagée.
Les manettes des voitures de course y ont été modifiées pour pouvoir fonctionner en actionnant des commandes placées sur le toit du véhicule, à partir duquel un cascadeur conduisait.
L'acteur pouvait ainsi jouer son rôle depuis le siège habituel du pilote, tout en maniant un volant, un levier de vitesse et des pédales factices. La production a par ailleurs dû réunir la flotte de voitures dont chaque véhicule devait figurer en trois exemplaires : une voiture principale dont la caméra pouvait s’approcher au plus près et conduite par un pilote cascadeur, une voiture de rechange en cas d'accident, et une troisième voiture-témoin aménagée.