Année 1996. Le phénomène Scream est mondial. Les slashers - ces films d’horreur qui mettent en scène des tueurs en série et des adolescents - reviennent sur le devant de la scène et pour Hollywood, l’occasion est bien trop belle pour se satisfaire d’un seul succès. Le scénariste Kevin Williamson - déjà à l’origine du film de Wes Craven - est alors remis à contribution. Il sort de ses tiroirs un vieux script adapté d’un roman jeunesse écrit par Lois Duncan, Souviens-toi… l’été dernier.
Le projet est porté par un quatuor de jeunes acteurs qui représentent à eux-seuls la décennie des années quatre-vingt-dix : Jennifer Love Hewitt, Freddie Prinze Jr., Ryan Philippe et Sarah Michelle Gellar - qui n’est, à cette époque, pas encore propulsée par la “Buffy mania”. Le film est tourné en quelques semaines, dès mars 1997, et sort aux États-Unis en octobre 1997 - fin janvier 1998 en France.
Une fois en salle, c'est le jackpot ! Souviens-toi… l’été dernier de Jim Gillespie est un carton, profitant ainsi de l’engouement suscité par Scream et sa suite. Pour un petit budget de 17 millions de dollars, il en rapporte 125 millions. En France, plus d'un million de spectateurs se déplacent pour le découvrir au cinéma. Pourtant, l’histoire est aux antipodes du film de Wes Craven, s’inscrivant ainsi dans un ton bien plus sérieux et dramatique.
Columbia Pictures
Mais l'histoire dans tout ça ? Le soir de la fête nationale américaine, quatre amis renversent un homme en voiture. Persuadés qu’ils viennent de le tuer, ils se débarassent du corps. Un an plus tard, alors qu’ils pensaient pouvoir tourner la page, ils reçoivent une lettre : “Je sais ce que tu as fait l’été dernier”.
Bien moins considéré que son modèle sorti un an plus tôt, Souviens-toi… l’été dernier n’en reste pas moins un incontournable du cinéma d’épouvante américain. Entre son tueur original, armé d’un crochet, son décor de ville de pêche, ses scènes de poursuites et, évidemment, ses têtes d’affiche, le film parvient à garder une certaine aura, symbolisant l’esprit des nineties. Pour résumer : une parfaite madeleine de Proust.
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Sa suite, Souviens-toi… l’été dernier 2, sort un an plus tard, en 1998. Cette fois, les survivants se retrouvent sur une île… aux Bahamas et, évidemment, le cauchemar recommence. Vous l’aurez certainement compris avec ce pitch “exotique”, ce second volet existe seulement pour capitaliser sur le succès du premier opus. L’intrigue pourrait être celle d’un sketch et pourtant… cela fonctionne.
Sans jamais être un bon film, Souviens-toi l’été dernier reste un vrai divertissement qui s’assume comme tel, rythmée par une bande-originale du tonnerre et des apparitions surprenantes comme celle de Jack Black, qui a refusé d’être crédité au générique - on se demande bien pourquoi.
Certains ne le savent peut-être pas, mais un troisième film voit le jour en 2006. Sorti directement en vidéo - premier mauvais signe -, ce troisième volet reprend plus ou moins une intrigue similaire à celle du premier film avec quelques éléments surnaturels. Conseil : à éviter à tout prix, sauf si vous avez le goût du risque.
Les films Souviens-toi… l’été dernier sont disponibles sur Prime Video.
