De quoi ça parle ?
Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.
Et voici la Palme d'or ! Accompagnée d'une grande campagne d'affichage, beaucoup de relais médiatiques et d'avant-premières (dont celle du Club AlloCiné qui a plébiscité le film), Anatomie d'une chute arrive sur les écrans ce mercredi, trois mois après son sacre à Cannes.
Le film de Justine Triet nous happe par son intrigue et son suspense autour de cette mort mystérieuse : suicide ou homicide ? Commence alors un film de procès, original et ambitieux, dont nous avons parlé avec sa réalisatrice et coscénariste. En se posant notamment la question suivante : est-ce que le film est basé sur des faits réels ?
Les Films Pelléas/Les Films de Pierre
"Ce n'est pas du tout inspiré d'une histoire vraie. C'est complètement inventé.", nous répond Justine Triet du tac au tac. Et d'ajouter : "En revanche, nous avons beaucoup travaillé avec Vincent Courcelle-Labrousse, avocat pénaliste, qui a vu beaucoup d'affaires et qui nous a aidés à éviter de copier toutes les petites choses qui peuvent nous venir des films américains, et d'inscrire le film en France, avec la justice française. Il nous a aidé à ce que ce soit très réaliste. On a construit le film avec son aide pour que ce soit crédible."
Les films de Pierre / les films Pelleas
"Souvent dans les films américains, il y a les objections votre honneur. La distribution de la parole est très orchestrée par le président du tribunal. En France, c'est très différent. (...) On a aussi marqué le côté français par l'architecture, en situant l'action dans un tribunal ancien. Mais en même temps, on a voulu moderniser en utilisant des micros. Les micros sont très présents aujourd'hui dans les tribunaux. Ne pas jouer le côté tradition française, à l'ancienne; d'avoir un avocat qui porte sa voix très fort. Le côté Dupont-Moretti si je puis dire.
Quand on fait un film de procès, on ne peut pas être naïf. On arrive après beaucoup de films qui ont déjà été faits. Mon intention était vraiment de trouver du mouvement dans cet espace."
En vidéo, tout en haut de l'article, découvrez une version longue de cette interview avec Justine Triet, et ci-dessus, le best of de notre soirée Club AlloCiné, en présence de l'équipe du film. Et pour un long débrief à chaud de la Palme d'or, on vous conseille notre podcast.
La Palme d'or Anatomie d'une chute de Justine Triet, coécrit par Justine Triet et Arthur Harari, avec Sandra Hüller, Swann Arlaud, Antoine Reinartz, Milo Machado Graner et Samuel Theis,
