Stéphanie Pillonca, réalisatrice de Fleur de tonnerre ou Le Souffle du dragon, revient au cinéma avec un documentaire poignant, Invincible été. Après s'être intéressée au thème de l'adoption en 2021 dans C'est toi que j'attendais, la cinéaste brosse cette fois le portrait d'un homme combattant la maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique ou SLA).
Imaginez une mauvaise nouvelle. Le genre de nouvelle qui remet tout en cause. C’est ce qui est arrivé à Olivier Goy un matin de décembre 2020. En une phrase, le diagnostic tombe : il ne lui reste probablement plus que trois ans à vivre et aucun traitement. Mais Olivier a décidé d'ignorer ce compte à rebours. Il compte bien vivre à fond et profiter de chaque seconde.
Le documentaire suit Olivier Goy dans son nouveau quotidien d’entrepreneur engagé et passionné de technologie, de père de famille et de patient d'une maladie incurable.
Stéphanie Pillonca et son équipe l'accompagnent dans une série de portraits et de rencontres, entre Paris, la Normandie, Amsterdam ou l’Antarctique. On pourra ainsi croiser le photographe Sebastião Salgado, le vainqueur du Dakar 2020 Axel Alletru ou la Miss France 2010 Malika Menard.
Des rencontres plus intimistes sont aussi au programme avec notamment le moine Matthieu Ricard et la rabine Delphine Horvilleur. Avec Olivier Goy, ils réfléchissent au sens de la vie et de la mort avec ceux qui les pensent au quotidien.
Pour la réalisatrice et la production d'Invincible été, l'objectif est d'éveiller les consciences sur le jugement de l'autre et de soi. C'est un sujet qui touche tout le monde, handicapé ou non. Ainsi, le documentaire s'adresse à un public large qui se gâche souvent la vie à cause d'un regard mal posé sur les problèmes du quotidien.
"Invincible été est clairement une ode à la vie et à l'amour. Rien de glauque. De la beauté, des rires, quelques larmes parfois mais surtout une furieuse envie de vivre", confie Stéphanie Pillonca.
La réalisatrice a filmé à plusieurs reprises le handicap et mesure toute la nécessité de se protéger. Dès les premiers jours du tournage, elle et son équipe ont pris conscience de la singularité des images qu'ils saisissaient.
"C’est infiniment atypique d’accompagner Olivier dans son propos, à ce moment si particulier de sa vie. Olivier a tout de suite saisi la nécessité de rester naturel et de nous offrir des moments de vie et de joie auxquels nous ne nous attendions pas forcément.
Dans un moment de vie pareil où la maladie l’empêche de s’exprimer comme il le souhaiterait, Olivier a réussi à nous livrer quel père, quel mari et quel chef d’entreprise il est. Ma responsabilité était de de retranscrire au plus près de la réalité qui est Olivier. Un être doté d’un humour hors-pair et d’une grande joie de vivre !", indique la cinéaste.
Le documentaire est sorti en salles le 31 mai.