Par le biais de l'animation, Disney revisite huit monuments de la musique classique.
Grâce à la baguette magique des studios enchantés, Mickey se bat avec des balais vivants sur L'Apprenti Sorcier de Paul Dukas, le Casse-Noisette de Tchaïkovski revisite les quatre saisons de l'année, des hippopotames et des crocodiles interprètent la Danse des heures de Ponchielli, et des dinosaures s'affrontent au son du Sacre du printemps de Stravinsky.
Troisième long métrage d'animation réalisé par les studios Disney (après Blanche-Neige et les sept nains et Pinocchio), Fantasia est une véritable curiosité dans la carrière des studios enchantés.
Ce film, qui n'est semblable à aucun autre, est avant tout le fruit d'un nouveau pari audacieux que s'est lancé Walt Disney à la fin des années 30 : organiser une rencontre improbable entre le pinceau de ses animateurs et la baguette du chef d'orchestre Leopold Stokowski. Autrement dit, mettre en images huit des plus grands monuments de la musique classique.
Au-delà d'une porte d'entrée royale pour ceux qui souhaiteraient s'intéresser aux oeuvres de Bach, de Beethoven, de Tchaïkovski ou bien de Schubert, Fantasia est surtout un voyage musical et visuel absolument unique. Tantôt bucolique, tantôt lyrique, parfois drôle, parfois sinistre, il s'aventure de temps à autre sur le terrain du cinéma expérimental, voire même psychédélique.
Si certains segments de ce film singulier - tels que l'animalière Danse des heures ou le magnifique Casse-Noisette (au cours duquel se mélangent fées, champignons, fleurs et poissons) - s'adapteront parfaitement à toute la famille, d'autres, beaucoup plus sombres, seront à garder pour les spectateurs les moins impressionnables (voir ci-dessous).
A l'instar de Pinocchio, Fantasia n'a pas rencontré le succès escompté à sa sortie en salles, très largement ternie par le contexte géopolitique de l'époque. Il a toutefois fini par se tailler une place de choix au Panthéon de l'animation, et il est aujourd'hui unanimement considéré comme l'un des incontournables du genre.
Ce qu'ils vont aimer...
- Les adorables chevaux ailés de La Symphonie pastorale.
- Le drôle de ballet interprété par des autruches, des éléphants, des hippopotames et des crocodiles sur la musique de La Danse des heures.
- Mickey, se débattant avec des balais animés dans L'Apprenti sorcier, une séquence qui est restée dans l'histoire des studios Disney.
Ce qui peut les inquiéter...
- La Nuit sur le Mont Chauve, dernier segment de Fantasia, qui évoque une célébration démoniaque menée par le cauchemardesque Chernabog. Une séquence véritablement terrifiante qu'on vous conseille donc vivement d'épargner aux plus jeunes ou aux plus sensibles.
- Le sorcier de L'Apprenti Sorcier, cinglant et sévère, et donc peut-être un peu impressionnant. Son nom, Yen Sid, est d'ailleurs une simple inversion du mot "Disney".
(Re)découvrez les gaffes et les erreurs des premiers Disney...