L’action à la française est devenue une valeur sûre sur Netflix. Après les cartons internationaux des deux Balle perdue de Guillaume Pierret, la plateforme capitalise sur les films testostéronés et propose aujourd'hui AKA.
Ce premier long métrage de Morgan S. Dalibert - qui n’est autre que le chef opérateur de Balle perdue - suit la mission d’Adam Franco, un super-soldat chargé d’infiltrer une organisation criminelle française dans le but de déjouer un attentat terroriste.
Dans la peau du héros aux gros bras, on retrouve une nouvelle fois Alban Lenoir - qui cosigne également le scénario. À l’écran, il donne la réplique à Éric Cantona, Thibault de Montalembert ou encore Natoo, la vidéaste devenue comédienne qui, dans une autre vie, a passé cinq ans au cœur de la police nationale.
À l’instar de Balle perdue, AKA mise beaucoup sur le réalisme des scènes d’action. Ici, les coups pleuvent autant que les tirs d’armes à feu. Et pour que tout se passe comme prévu, la préparation est indispensable.
Pour Alban Lenoir, elle est d’abord physique : “C’est ce qui m’a pris le plus de temps, révèle-t-il à AlloCiné. J’ai dû, pendant quatre mois, manger toutes les trois heures. Un enfer.”
MANIER DES ARMES
Pour s’armer - au sens premier du terme -, la production d’AKA a travaillé avec Maratier, l’une des plus grandes sociétés de location pour le cinéma en France. "Ils ont un panel d’armes insoupçonné et le réalisateur va dans cet endroit un peu secret pour choisir celles qu’il désire mettre dans le film", explique l’acteur.
Par la suite, les comédiens suivent une formation pour apprendre à tirer. Alban Lenoir, porté par ses expériences précédentes, part forcément avec une longueur d’avance. Du côté de Natoo, elle admet que son passé dans la police n’a pas vraiment été d’une grande utilité pour sa préparation.
“Je n’ai jamais eu l’occasion de faire des cascades quand j’y étais et encore moins tirer sur quelqu’un, précise-t-elle. Néanmoins, cela m’a aidé pour avoir les bons placements et pour adopter une gestuelle crédible avec les armes.”
Tourner dans AKA, c’est aussi rester concentré sur le plateau. “Il y a beaucoup de moyens qui sont mis en place pour une cascade et on ne peut pas la refaire mille fois”, fait savoir la comédienne. La plupart des séquences ont été tournées en une prise seulement.
L’un des plus grands défis sur un premier film comme celui-ci est la gestion du temps. La séquence la plus impressionnante d’AKA, qui se déroule dans des escaliers, a été tournée en 25 minutes seulement. “Il était 4h30 du matin, se rappelle Alban Lenoir. C’était notre dernière prise avant de tout couper et nous nous sommes lancés.”
Bien sûr, il y a des aléas. Comme cette fois où Natoo s’est tranché le pouce avec un morceau de verre. “Ne rigolez pas, s’amuse-t-elle. Ça pissait le sang.” Son partenaire de jeu, lui, n’a qu’à jeter un œil sur ses phalanges pour compter les cicatrices récoltées sur ses anciens films : “Tiens, ça, c’est un pare-brise que j’ai tenté d’enlever à mains nues.”
Propos recueillis par Thomas Desroches, à Paris, le 20 avril 2023.
AKA est disponible sur Netflix.