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    "Un second père pour moi" : Bryton James (Devon) se souvient de Kristoff St. John (Neil) dans Les Feux de l’amour
    Florian Lautré
    Florian Lautré
    -Journaliste séries
    Fils spirituel de Chloé Delcourt et Victor Newman, je connais les feuilletons aussi bien que Roland Marci connaît le Mistral.

    Bryton James se glisse dans la peau de Devon depuis 2004 dans "Les Feux de l'amour". Cette année, le feuilleton culte à travers le monde célèbre ses 50 ans et à cette occasion exceptionnelle, AlloCiné s'est entretenu avec le comédien...

    Début juin 2004, les fans des Feux de l'amour faisaient connaissance avec Devon, un ado issu d'un milieu défavorisé que la famille Winters avait vite pris sous son aile. Incarné par Bryton James, le personnage s'est imposé comme une figure emblématique du feuilleton américain au fil des années.

    En 2023, le soap opera culte fête ses 50 ans (et fait peau neuve avec un nouveau générique) ! A cette occasion exceptionnelle, AlloCiné a eu l'opportunité de s'entretenir avec le comédien. En notre compagnie, celui-ci a partagé ses meilleurs souvenirs de tournage, notamment au côté du regretté Kristoff St. John qui jouait Neil, son père à l'écran.

    AlloCiné : Vous souvenez-vous de votre premier jour de tournage sur "Les Feux de l’amour" ?

    Bryton James : J'avais 17 ans à l’époque. J'étais plutôt à l'aise, je me suis tout de suite senti presque comme chez moi car j'avais fait une autre série par le passé pendant des années. Être sur un plateau de tournage était donc pour moi très familier. Et les studios dans lesquels j'avais travaillé avant étaient les mêmes que ceux des Feux de l'amour ! Je connaissais ainsi quelques personnes comme Christel Khalil [qui s'est confiée à nous, ndlr], qui joue Lily. J'avais d'ailleurs passé mes essais avec elle...

    Malgré tout, j'étais anxieux de savoir si je réussirais à suivre le rythme. Je n'avais jamais eu autant de dialogues à apprendre ! Mon premier jour, je donnais la réplique à Eric Braeden [qui vient de révéler pourquoi il porte la moustage, ndlr], on avait cinq scènes ensemble. On m'a demandé si je connaissais Victor et j'ai dit 'Non' parce que je ne regardais pas la série (rires) On m'a dit de faire comme si je savais et d'être respectueux pour que tout se passe bien ! Et il n'aurait pas pu être plus accueillant avec moi.

    Avez-vous une intrigue préférée concernant votre personnage ?

    Quand Devon est devenu sourd. Je devais jouer le fait de perdre mon audition à cause d'une méningite. Il s'était évanoui et s'était réveillé à l'hôpital sans pouvoir entendre ! J'ai joué ça pendant cinq mois et c'était un vrai challenge. En tant qu'acteur, on rêve d'interpréter quelque chose d'aussi difficile et de si éloigné de qui l'on est. Tenter de rendre cela crédible était un défi très fun.

    Selon vous, quelle a été l’intrigue la plus folle pour Devon ?

    Je sais ! Un décor avait même été construit exprès pour cette histoire : les équipes de la série avaient fabriqué un zoo ! Il y avait cinq espèces d'animaux différentes sur le tournage. Devon courait dans ce lieu et il tombait dans la fosse aux lions ! Et il y avait un vrai lion adulte sur le plateau devant lequel je devais me tenir...

    Avant de tourner, Shemar Moore [qui va revenir bientôt dans la série dans la peau de Malcolm, ndlr], Kristoff St. John et moi avions été emmenés là où les animaux et ce lion étaient élevés. Il fallait qu'on le connaisse et qu'on soit à l'aise pour être au côté de cette bête.

    Le lion était là, énorme, tenu par une simple laisse ! Nous n'arrivions pas à écouter ce que l'éleveur nous disait, on se demandait juste 'Mais qu'est-ce qu'on va faire si ce lion s'énerve ?!' (rires) C'était une expérience intense !

    Les Feux de l'amour
    Les Feux de l'amour
    Sortie : 1973-03-26 | 42 min
    Série : Les Feux de l'amour
    Spectateurs
    0,9
    Voir sur TF1+

    Kristoff St. John (décédé en 2019) jouait votre père dans "Les Feux de l’amour". Etiez-vous proches dans la vraie vie ?

    Oh oui, absolument. Il me manque tous les jours et je sais que je peux parler au nom de tout le monde dans la série. Nous étions très proches, il était comme un second père pour moi sur le tournage. Nous voyons nos collègues plus que nos propres familles ici... (rires) Il m'a soutenu dès mon arrivée et m'a pris sous son aile. Il m'a toujours signifié combien il était fier de moi et de mes progrès. Il essayait de me rendre meilleur dans mon job.

    Ce qui nous manque le plus est la joie qu'il apportait sur les plateaux. C'était l'une des personnes les plus divertissantes, drôles, joviales et funs avec lesquelles passer du temps. Peu importe ce qu'il traversait dans sa vie personnelle, les hauts et les bas, il ne rapportait que le positif avec nous.

    Victoria Rowell incarnait Drucilla, la mère adoptive de Devon. L’actrice a quitté la série en 2007. Aimeriez-vous la voir revenir ?

    Oui ! Nous nous parlons toujours et j'adorerais repartager des scènes avec elle d'une manière ou d'une autre. C’est une personne fabuleuse et je lui dois ma présence ici car c'était son idée d'introduire une intrigue sur une famille d'accueil.

    Victoria a passé les 18 premières années de sa vie dans une famille d'accueil. C'est pour cela que Devon existe et les deux premières années de mon personnages étaient basées sur des choses qu’elle avait elle-même vécues. Elle me prenait à part et m'expliquait ce qu'elle avait traversé et ce qu'elle ressentait dans certaines situations. Je lui dois tout et j'ai aimé chaque seconde à ses côtés. 

    Le feuilleton "Les Feux de l’amour" fête ses 50 ans en 2023. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?

    Je suis reconnaissant et je me sens chanceux de faire partie de cet événement historique dans le domaine du divertissement. On peut compter sur une seule main combien de shows durent depuis si longtemps ! Etre acteur et pouvoir faire ce job est juste un rêve.

    Etre dans cette série qui divertit les gens depuis 50 ans, savoir qu'on nous estime encore pour ce que nous proposons et constater que les fans aiment tant nos personnages est un véritable honneur. C’est une bénédiction.

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