C’est pendant le confinement que Nawell Madani a l’idée d’écrire sa première série, afin de raconter une histoire centrée sur un groupe de femmes qui se retrouvent à devoir gérer une situation de crise. Lorsqu’elle commence à l’imaginer et à l’écrire avec Simon Jablonka (Engrenages), le projet s’appelle alors Bendo. Netflix mise dessus, et la production est alors lancée.
L’écriture avançant, la série prend alors différents titres. Jusqu’à choisir “Jusqu’ici tout va bien”. Une réplique que l’on associe indirectement à La Haine, film incontournable de 1995 sur l’embrasement des cités et qui aurait fait sens dans le cas présent puisque la série de Madani se déroule aussi au cœur d’un quartier défavorisé.
Interrogée sur le sujet, la comédienne et son partenaire à la ville Djebril Zonga ont raconté à notre micro la petite histoire derrière le choix de ce titre :
"Le titre a failli être "Ca va bien se passer". Le personnage d’Oumar le dit d’ailleurs plusieurs fois dans la série. Pratiquement tous les jours sur le plateau, mon mari me disait "Chaque jour suffit sa peine. Écoute moi, jusqu’ici tout va bien.". Il me disait ça à chaque fois que j’étais stressée. J’aime bien cette phrase. Elle peut être menaçante et surtout, on s’attend au pire quand on entend ça parce que tu sais qu’après c’est la merde. Donc, c’est lui qui a trouvé. Mais oui c’est un petit clin d'œil à La Haine, parce que ça a bercé notre jeunesse. On est fier de rendre hommage à ce film culte."
Dans Jusqu’ici tout va bien, Nawell Madani joue une journaliste dont la vie sombre dans le chaos lorsqu'elle aide son frère à échapper à la police, mettant sa famille dans la ligne de mire d'un baron de la drogue. La saison 1 est composée de 8 épisodes, à découvrir sur Netflix donc.