La vie de Nicholas Van Orton, homme d'affaires millionnaire, est réglée comme du papier à musique, mais manque cruellement de saveur. Alors qu'il s'apprête à souffler ses quarante-huit bougies - âge auquel son père avait mis fin à ses jours - il reçoit un cadeau inattendu de la part de son frère Conrad : une invitation de la mystérieuse firme CRS (ou Consumer Recreation Services), qui propose à ses clients de les immerger dans un jeu personnalisé, et totalement dépaysant.
Après avoir rempli divers formulaires et passé toute une série de tests, Nicholas quitte les locaux de CRS avec la promesse que sa partie commencera sous peu, mais s'entend finalement annoncer au téléphone que son dossier a été refusé. En rentrant chez lui ce soir-là, il découvre sur le pas de sa porte un étrange pantin couché par terre, avec une clé entre les dents...
Lorsqu'on évoque le début de carrière de David Fincher dans les années 90, on cite assez instinctivement ses deux longs métrages les plus célèbres : le glaçant Seven et le troublant Fight Club, respectivement signés par le cinéaste en 1995 et en 1999. Sorti pile entre ces deux incontournables, The Game se fait un peu plus rare dans les classements et dans les Top 100 du cinéma.
Il mérite pourtant au moins autant de considération que son prédécesseur et que son successeur, et laissera immanquablement une marque indélébile dans les souvenirs des spectateurs qui oseront s'y aventurer. Porté par un excellent Michael Douglas et par un très bon Sean Penn, The Game est un sentier brumeux et énigmatique, que l'on emprunte sans trop savoir où il nous emmènera.
Pendant plus de deux heures, il baladera son spectateur à droite, à gauche, le secouera dans tous les sens et bousculera chacune de ses certitudes, jusqu'à sa magistrale séquence finale que l'on ne vous dévoilera évidemment pas ici.
Concernant le protagoniste du film, ainsi que l'avait confié David Fincher, il s'inspire d'un personnage bien connu de la culture littéraire : l'acariâtre Ebenezer Scrooge, inventé par Charles Dickens. En effet, selon le cinéaste, "Nicholas Van Orton est un Scrooge dans l'air du temps que l’on aurait précipité dans une situation de film d’action comme Mission Impossible."
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