H : comment ça se termine ?

Entre 1998 et 2002, le public français n’a pas pu passer à côté de “H”, l’incontournable. Si vous n’avez pas tout bien suivi ou si votre mémoire vous met au défi, on vous raconte la fin de la série.

Attention, spoilers. L’article suivant révèle des éléments clés de l’intrigue de “H” ainsi que sa fin.

Le 24 octobre 1998, la France découvrait H sur Canal+. Entre légèreté et absurdité, la sitcom à la française, désormais légendaire, plaît et rencontre rapidement le succès.

Créée par Kader Aoun, Xavier Matthieu et Eric Judor, elle suit le quotidien, dans un service d’orthopédie d’un hôpital de la banlieue parisienne, d’un infirmier, d’un brancardier et d’un standardiste dont la conscience professionnelle n’est absolument pas la priorité. Blagues politiquement incorrectes, plaisanteries de mauvais goût et erreurs médicales de taille : tout y est !

Sortie : 1998-10-26 | 26 min

Série : H

Avec Eric Judor, Ramzy Bedia, Jamel Debbouze

Spectateurs

3,3

Streaming

Mais H, c’est surtout la série qui a fait la renommée de Jamel Debbouze et du duo Eric et Ramzy. Culte, elle est considérée comme l’une des meilleures séries humoristiques françaises. Rythmée et décalée, ses rediffusions ne cessent, encore aujourd’hui, de faire marrer. Il faut l’avouer, on ne s’ennuie jamais avec Jamel, Sabri et Aymé et leurs mésaventures – excentriques et mythiques – aux côtés de Béa, Clara et du professeur Strauss !

C’est après 71 épisodes de 22 minutes que les portes de l’hôpital Raymond Poincaré de Trappes se referment, le 20 avril 2002. L’épisode 11 de la saison 4, “Une histoire de purgatoire”, sert de fin à la sitcom. Voici son résumé.

LICENCIEMENT ET EMPOISONNEMENT

Alors que Jamel (Jamel Debbouze) fait le guide au Musée Grévin, il est surpris par Clara (Sophie Mounicot). Il lui a menti, prétextant être malade et trop contagieux pour travailler à l’hôpital. Elle le prévient qu’il recevra une “lettre” lundi.

Au bar de Sabri (Ramzy Bedia), Le Barbylone, ce dernier inaugure sa semaine à thème : cette fois, c’est l’Italie qui est mise à l’honneur – bien que la nouvelle déco, à tendance asiatique laisse Aymé (Eric Judor), sur le point de partir pour un week-end à Londres, perplexe.

Une fois Aymé parti, Sabri sert ses deux seuls clients restants, Clara et le professeur Strauss (Jean-Luc Bideau) alors que Jamel débarque. Il a reçu sa “lettre” et est en colère : il a été licencié et s’en prend ouvertement à Clara et au professeur qui ont co-signé la missive. Furieux, il les menace même de mort, devant plusieurs clients, puis s’en va.

Sabri sert alors sa nouvelle spécialité : des pâtes. Cependant, alors que Clara et Strauss se mettent à manger, ils se sentent rapidement mal et demandent ce qu’il y a dans sa recette. Sabri leur explique qu’il voulait faire des pâtes à la carbonara, puis à la “rebeubbiata” mais que finalement il leur a fait des pâtes à la “morora” – autrement dit “mort aux rats”. Empoisonnés, Clara et Strauss s’écroulent…

JUGEMENT DERNIER

… et se retrouvent au purgatoire ! Face à Saint-Pierre (Richard Bohringer) et son acolyte, Miquelon (Richard Guedj), vient le moment du jugement dernier : iront-ils au paradis ou en enfer ? Saint-Pierre, peu sympathique, fait la liste de leurs actions.

On apprend alors que le professeur Strauss ne s’appelle pas en réalité comme cela : son vrai nom est Eugène Chapoulier. Il était l’homme de ménage du vrai professeur Strauss qu’il a tué pendant qu’il dormait avec un fer à repasser chaud, avant de lui voler son identité. Il précise que ce n’est pas de sa faute et qu’il n’a pas fait exprès : il avait besoin d’argent pour financer son trafic d’enfants tamouls. Avec un tel palmarès, Saint-Pierre appelle Lucifer (Joey Starr) qui débarque au purgatoire pour emmener le professeur (ou Eugène).

Pendant ce temps au bar, Sabri attend que Clara et Strauss se réveillent, croyant qu’ils sont en train de jouer. Lorsque Jamel revient, ce dernier constate qu’ils sont morts. Tous deux ne comprennent pas ce qu’il s’est passé et Jamel commence à paniquer puisqu’il les a menacé devant d’autres clients. Une seule solution : cacher les corps en attendant de pouvoir les enterrer. Direction l’appartement d’Aymé, parti en week-end.

Après avoir défoncé la porte de l’appartement de leur ami – alors que Sabri avait les clés –, le duo s’efforce de cacher les corps aussi bien que possible, surtout quand ils sont surpris par la concierge de l’immeuble qui pourtant ne se doute de rien.

De retour au purgatoire, c’est au tour de Clara de passer devant Saint-Pierre. Son dossier n’est pas mieux : alcoolisme, pornographie, fellation, couture… Comme le dit le Saint : “ça pue l’enfer”. Clara le supplie et Saint-Pierre finit par lui proposer un contrat, qu’elle signe immédiatement, pour être son “bras droit”. Elle comprend rapidement qu’elle sera plutôt son larbin, devant faire de la paperasse, du repassage et son café.

JAMAIS DEUX SANS TROIS

Aymé est finalement de retour chez lui plus tôt que prévu et pense qu’on l’a cambriolé. Il attend la police. Mais lorsque les officiers arrivent, il trouve les corps de Clara et Strauss dans son armoire, la tête de ce dernier dépassant telle une sculpture posée sur le meuble.

Il tente alors de se débarrasser des deux policiers présents en les congédiant immédiatement. Il se rend ensuite au bar de Sabri, complètement désemparé, et raconte ce qu’il s’est passé à ses deux amis. Alors que Jamel essaye de ne rien dévoiler, Sabri fait une gaffe, appelant Jamel “le meurtrier” : Aymé comprend alors que ce sont eux qui ont mis les corps chez lui. Cependant, dans sa détresse, il s’est servi des pâtes de Sabri et les a même goûtées : Aymé s’effondre à son tour.

Arrivé au purgatoire, le jeune homme apprend qu’il est mort et n’en revient pas : en 32 ans, il n’a pas vécu ça et commence à s’énerver jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il va maintenant être jugé. Après avoir regardé plusieurs cassettes de ses actions sur Terre, très contestables, le paradis ne semble pas d’actualité. Béa (Catherine Benguigui) et Charlotte (Linda Hardy) font d’ailleurs une dernière apparition dans ces vidéos flashbacks.

Sur Terre, Sabri et Jamel s’emploient à se débarrasser des trois corps qu’ils placent alors, telles des statues de cire, au Musée Grévin.

ON REMBOBINE !

Au purgatoire, Aymé a été surpris dans le vestiaire des Anges en train de les regarder à leur insu, Saint-Pierre n’en peut plus et veut accélérer le jugement. Au même moment, Lucifer ramène Strauss qui embête tout le monde en enfer : personne ne peut le supporter, même pas Hitler, même pas Staline, qui est couvert de bleus à cause de lui, et même pas Attila. Puisque Strauss, Aymé et Clara ne font que poser des problèmes, Saint-Pierre décide de les renvoyer sur Terre, au grand bonheur des trois fauteurs de troubles.

L’histoire se rembobine alors et on revient au moment où Jamel menace Strauss et Clara, avant que ces derniers ne mangent les pâtes à la mort aux rats. Cette fois, Aymé revient pour manger un bout avec eux avant de partir en week-end et propose à tout le monde de faire la paix. Alors qu’ils sont tous sur le point de manger des pâtes, une lumière bleu venue des cieux apparaît, les figeant tous quelques secondes.

Une fois tout revenu à la normal, le groupe n’a finalement plus envie de manger de pâtes ce qui pousse Sabri à leur proposer plutôt un dessert : le “dessert de la paix” comme dit Aymé que tout le monde se met à goûter, à l’exception de Sabri. Hélas, là aussi, la recette contient de la mort aux rats : c’est du “Tirami-souris” comme l’annonce fièrement Sabri ! Aymé, Clara et Strauss s’effondrent à nouveau, accompagnés de Jamel cette fois. Sabri croit, là encore, que tout le monde fait semblant et les imite, en faisant semblant de s’effondrer lui aussi. Le traditionnel bêtisier de l’épisode commence alors. Fin de H.