Allociné : Quel bilan tirez-vous après un peu plus d'un an et demi passé dans Demain nous appartient ?
Patrick Guérineau : Un bilan positif. Je suis très content d'être là. L'avantage des quotidiennes, c'est que les personnages évoluent. Et il y a aussi ce truc très agréable d'arriver dans une nouvelle famille. Pour le coup, ce n'est pas un mensonge de dire que Demain nous appartient est une véritable famille. Les gens sont très accueillants, aussi bien les équipes techniques que les acteurs. Ça nous permet en tant que comédien de vivre pas mal de choses puisque le propre de la quotidienne c'est de faire vivre des événements à nos personnages et de construire les choses.
Etienne arrive à Sète en bateau après une longue période de navigation en mer avec sa famille. Une famille très soudée. C'était très excitant comme aventure. Nous sommes arrivés avec Honorine Magnier et Rayane Huber au même moment pour créer cette nouvelle famille sur une note un peu solaire, sympathique et bienveillante.
C'est un bilan positif, vraiment. Pour un acteur c'est une vraie expérience de jeu, de travail, de rencontres. C'est une vraie difficulté aussi parce que c'est un rythme qui est intense. On tourne vite, tout est plus resserré et donc plus concentré. Il faut être très concentré en permanence et ça oblige à une forme de concentration que je trouve très intéressante.
Vous tourniez déjà dans Camping Paradis depuis de nombreuses années au moment d'intégrer Demain nous appartient. Avez-vous hésité à jouer dans un feuilleton quotidien ?
Non, j'ai été très content. Quand on me l'a proposé, c'était une envie commune de la chaîne et de la production de me faire intégrer ce programme. Je n'ai donc pas hésité, au contraire.
Qu'est-ce qui vous a séduit chez Etienne ?
J'aime bien son côté positif. J'essaie de le véhiculer chez moi avec ma femme et mes enfants. On essaie d'être dans cette énergie-là. Comme les choses peuvent être globalement dures et les actualités parfois difficiles, c'est important d'avoir ce truc sympathique et bienveillant, que l'on retrouve chez Etienne. Je pense que c'est quelque chose qui m'appartient.
L'avantage d'une quotidienne, c'est que les aventures que va vivre Etienne vont permettre de mettre en avant d'autres de ses caractéristiques. Je vais donc pouvoir mettre en jeu d'autres choses de ma vie et de ma personnalité. Dans les prochains épisodes, Etienne va devoir assurer la protection de sa famille avec force.
Vous évoquiez vos partenaires de jeu privilégiés, Honorine Magnier et Rayane Huber. Ça a tout de suite matché entre vous trois ?
Oui, tout de suite ! C'est toujours l’une des interrogations lorsqu'on arrive sur une fiction et qu'on a une famille à créer. C'est très difficile de trouver les bonnes personnes. Et là, pour le coup, ça a matché très vite entre Honorine Magnier, Rayane Huber et moi. On s'est tout de suite trouvés. C'était super.
Je trouve que le casting est très réussi. Physiquement, ça marche bien. J'ai des photos de moi à l'âge de 20 ans sur lesquelles je ressemble pas mal à Rayane. Du coup, il y a un vrai truc. J'ai un fils de 23 ans donc j'ai un relationnel avec Rayane qui est naturel. C'est très agréable. Tous les trois, on s'apprécie et on passe du temps ensemble en dehors des tournages donc ma famille de fiction marche très bien.
Et avec Kamel Belghazi et Julie Debazac ?
Ça se passe très bien aussi. On est une chouette famille, vraiment. Mais je pense que c'est l’une des forces de la série aussi. Tous les comédiens sont contents de leur famille de fiction et de leurs univers. Il y a un vrai travail au niveau du casting et des auteurs. C'est bien identifié et juste. Je n’ai pas l'impression que les gens se sentent coincés ou obligés de jongler avec des sentiments qu'ils n'auraient pas eux-mêmes.
Etienne et Bénédicte ont rencontré quelques difficultés l'été dernier. Auriez-vous aimé que leur séparation dure plus longtemps ?
C'est vrai que leur séparation n'a pas duré longtemps. Dans un feuilleton quotidien, tous les sujets sont abordés, mais parfois très rapidement car il y a énormément d'histoires à raconter. Cette séparation nous a permis de jouer d'autres choses et de raconter d'autres choses sur ces personnages.
C'est vrai que ça aurait pu s'étirer un peu plus dans le temps mais, en tout cas, les émotions que l'on a eues à jouer lors de cette séparation étaient sympas. On raconte l'amour, ce que l'on est capable d'accepter et d'excuser dans ce genre de situation. Ces problèmes soudent une famille et permettent aux auteurs de nourrir d'autres histoires. Ça crée du relief en plus et pour des acteurs c'est forcément super intéressant.
Bénédicte et Etienne sont aujourd'hui repartis sur des bases solides. Que pouvez-vous nous dire sur ce qui les attend dans les prochains épisodes ?
Le passé d'Etienne va ressurgir car il a eu une jeunesse un peu compliquée. C'est peut-être probablement pour ça qu'il a décidé de prendre la mer et de fuir le monde dans lequel il vivait. Ce passé va lui éclater au visage et il va devoir s'en dépatouiller, s'en expliquer et s'en expier.
Etienne va devoir sauver son fils qui sera dans une situation compliquée. Qu'est-ce qu'on est prêt à faire en tant que père pour aider son fils ? Etienne va montrer qu’il est capable de beaucoup de choses pour maintenir son fils la tête hors de l'eau.
Tout ça est lié à l'intrigue sur Bénédicte et sa nouvelle patiente Luna ?
Oui, c'est ça. C'est le début de l'intrigue. Tout ça va commencer un petit peu par là. On a deux intrigues qui vont se croiser. Dorian va être impliqué dans cette histoire. De là, ça va impliquer Etienne et faire ressurgir son passé. Etienne va donc devoir se libérer de tout ça et sauver sa famille tout en restant un homme droit et respectable.
Etienne est CPE au lycée Agnès Varda. Vous aimeriez qu'on le découvre davantage dans ce rôle ?
J'aimerais. J'aime beaucoup ce poste. La production s'est posée la question de faire d'Etienne un professeur ou un CPE. J'aimais beaucoup l'idée d'un CPE parce qu'il y a un relationnel de grand frère avec les élèves. Et j'aime bien cette idée de bienveillance et d'autorité. Je suis quelqu'un de sympathique et de bienveillant. J'aime pouvoir dépatouiller des problématiques avec les plus jeunes, les aider et les guider, mais j'aime aussi être capable de pouvoir leur dire stop. Je pense que c'est le rôle du CPE (rires).
Un nouveau prof s'apprête à intégrer le lycée Agnès Varda. Avez-vous déjà tourné des scènes avec Jean-Baptiste Maunier ?
Je n'ai pas encore tourné avec lui. On s'est croisés sur les plateaux mais je n'ai pas encore eu de scènes avec lui. J'espère pouvoir bientôt l'accueillir dans mon bureau de CPE et lui faire visiter le lycée (rires).
En parallèle, vous continuez Camping Paradis. Prenez-vous toujours autant de plaisir à incarner Xavier ?
Oui. Camping Paradis c'est devenu une famille. Ce sont des gens avec qui je travaille depuis 16 ans. Les équipes sont soudées. On se connait, on vit ensemble. Que ce soit les acteurs ou les techniciens, c'est effectivement une famille.
Je prends toujours autant de plaisir à incarner ce personnage avec lequel je m'amuse. J'aime bien son côté un peu enfantin et naïf. C'est un vrai plaisir chaque année de remettre la chemise, de me retrouver derrière le bar et de tourner avec les copains dans un cadre fantastique. C'est une vraie belle aventure.
TF1 possède quelques épisodes inédits de Camping Paradis en stock, dont un tourné à La Réunion. D'autres épisodes sont-ils prévus ?
Oui, on repart en tournage début avril pour une nouvelle saison de Camping Paradis.
Avez-vous d'autres projets ?
Je suis déjà bien occupé. Entre Camping Paradis, Demain nous appartient et ma vie de famille, je pense que pour 2023 c'est déjà pas mal (rires).