Ce soir, France 2 diffuse deux nouveaux épisodes de sa série évènement Vortex. Rencontre avec Camille Claris, l'interprète de Mélanie et véritable révélation de la série !
Allociné : Qu’est-ce qui vous a plu dans le scénario de Vortex ?
Camille Claris : Le scénario et cette métaphore du deuil impossible m’a beaucoup touchée. La mort de quelqu'un qu'on a aimé, c'est impossible à gérer. Et je trouve que la série parle bien de ça. Finalement, c'est plus ça qui me touche que le dilemme amoureux qui n'est pas du tout la problématique de mon personnage.
Puis, la science-fiction. C'est comme ça qu'on m’a présenté le projet. Je suis une grande spectatrice de science-fiction, j'adore ça. Ce qui est génial avec ce genre, c'est que ça permet de pousser des enjeux de situation ou des nœuds émotionnels vraiment forts parce qu'on les confronte à des situations impossibles à résoudre. En tant que comédienne, je trouve ça passionnant.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Mélanie ?
Mélanie fait le deuil d'elle-même d'une certaine manière. Elle a la possibilité de faire le deuil de sa vie avant de mourir. C'est quelque chose de très particulier. Travailler là-dessus, sur ce que ça fait d'être soudainement décrochée de sa réalité parce qu'on se rend compte que c'est sur un fil et qu'on ne sait pas ce qui va advenir. Le moment dans la série où elle commence à comprendre qu'elle peut agir et qu'elle décide de prendre les rênes, elle prend des risques qui sont énormes. J'aimais bien ce retournement-là. D'ailleurs, elle se confronte à des versions d'elle-même qu'elle n'aime peut-être pas du tout.
Comment s’est passé le tournage avec Tomer Sisley ?
Ce qui est particulier, c'est qu'on a commencé le tournage par les scènes de 1998 dans la maison. Ce sont des scènes d'amour et d'un amour réaliste très beau. C'était le tout début du tournage et donc avec Tomer on ne se connaissait pas très bien. On s'est apprivoisés. On a beaucoup discuté et réfléchi à ce qu'était notre couple. Quelle était l'histoire de Mélanie et Ludo, comment les choses s'étaient construites, quels étaient leurs rêves. On a eu une discussion comme ça qui a fondé vraiment la relation. Et après, ça a été très rapidement beaucoup de confiance dans l'autre et dans son émotion. Pour oser aller dans l'émotion, il faut qu'en face on se sente compris. Je crois qu'on a eu quelque chose de mutuel et une complicité assez belle.
On sent que Mélanie est jalouse lorsqu'elle apprend que Ludo a refait sa vie. Et en même temps, elle ne cherche pas à détruire son futur avec Parvana (Zineb Triki). C'est appréciable qu'il n'y ait pas de rivalité entre ces deux femmes.
C'était important pour moi qu'il n'y ait pas de rivalité. Ce n'est pas une rivalité. La rivale de Mélanie, c'est la mort. Et d'une certaine manière, elle comprend que si elle ne veut pas mourir, il faudra de toute façon renoncer. C'est ce que fait aussi Parvana par amour. En 2025, elle accepte le passé de son mari. Et Mélanie en 1998, se retrouve à accepter l'avenir. Finalement c'est le même acte d'amour, elle met juste plus de temps à l'accepter.
Avez-vous d’autres projets ?
J'écris depuis quelques années pour le théâtre. J'ai écrit avec Sarah Horoksla une pièce qui s’appelle "Celle qui sait". Et là on écrit une deuxième pièce avec une autre comparse. A côté de ça, je suis sur le montage du deuxième court-métrage que j'ai réalisé.