Quant il fait son apparition dans Shrek 2, le Chat Potté fait tout de suite sensation : aussi bavard que craquant (honnêtement : qui n'a pas succombé à son petit regard supplicatif ?), ce personnage qui deviendra bien potelé dans Shrek 4 avait tout pour devenir une véritable star, d'autant qu'il est particulièrement doué au maniement de l'épée. Ennemi (relatif) dans Shrek 2, il devient finalement l'ami de l'ogre vert dans les volets suivants.
En 2011, le Chat Potté a donc droit à son Spin Off, sous les auspices de Chris Miller, qui rapporta un peu plus de 554 millions $ au box-office mondial. En France, il avait attiré plus de 3,8 millions de spectateurs. Signant à la pointe de son fleuret un "P" qui veut dire "Potté", notre Zorro au poil soyeux et à la truffe humide ne devait pourtant jamais passer par la case cinéma.
Initialement, cette Origin Story devait être un direct-to-video. Le tandem Edward Decter et John Strauss (Mary à tout prix) fut même chargé dès 2004 de l'écriture du film d'animation à la gloire de Potté. Mais il faudra attendre sept ans avant de le voir bénéficier de sa propre (més)aventures sur grand écran; le temps d'asseoir la suprématie de l'ogre vert.
Ce n'est évidemment pas tout à fait un hasard si le film fait actuellement un carton sur la plateforme Netflix, figurant dans le top 10 des films les plus vus. L'envie peut-être de prolonger la découverte récente en salle du Chat Potté 2 : la dernière quête, sorti au début de ce mois de décembre, rassemblant à date 1,48 millions de spectateurs. Loin donc du pétillant premier volet.
Léger et bien rythmé, de l'humour sans en faire des caisses, des séquences qui fendraient même un coeur de pierre (l'enfance de Potté !), c'est un spectacle familial idéal en cette période de festivités de Noël. Aucune raison de bouder son plaisir donc.