En 2021, le public s'est passionné pour la mini-série Le Serpent, une coproduction entre la BBC et Netflix avec Tahar Rahim dans le rôle-titre, basée sur l'histoire des meurtres présumés de Charles Sobhraj. Elle raconte comment, pendant des années, il a échappé à la loi en sillonnant l'Asie après avoir drogué, volé et assassiné des routards le long de la "piste des hippies", tandis que l'ancien diplomate néerlandais Herman Knippenberg travaillait avec les autorités pour le capturer.
Si la série se conclut sur son arrestation, la véritable histoire de Charles Sobhraj n'est pas terminée pour autant. En effet, la plus haute juridiction du Népal a ordonné ce mercredi la libération du célèbre tueur en série français. Le tribunal a pris ce décret en raison de son âge et de son état de santé, selon le porte-parole du tribunal, apprend-on dans Libération qui publie un extrait du verdict :
Le maintenir continuellement en prison n’est pas conforme aux droits humains du prisonnier. S’il n’y a pas d’autres affaires en cours contre lui pour le maintenir en prison, cette cour ordonne sa libération aujourd’hui et […] le retour dans son pays dans les quinze jours.
Charles Sobhraj, aujourd'hui âgé de 78 ans, purgeait une peine de prison à vie dans un établissement pénitencier dans la banlieue de Katmandou, pour avoir tué deux touristes nord-américains en 1975, mais nombre de ses meurtres présumés ne sont toujours pas élucidés.
Bientôt renvoyé en France
Deux juges de la Cour suprême népalaise ont ordonné au gouvernement de le libérer immédiatement et de l'expulser vers "son pays" donc la France dans les 15 jours, a ajouté le porte-parole. Sobhraj souffre d'une maladie cardiaque et doit subir une opération à cœur ouvert, a déclaré le tribunal.
Né à Saïgon en 1944 en Indochine française, Charles Sobhraj a été emprisonné pour la première fois à Paris en 1963 pour cambriolage, mais a ensuite été accusé d'avoir commis des crimes dans plusieurs pays : la France, la Grèce, la Turquie, l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal, l'Inde, la Thaïlande et la Malaisie.
Le Serpent sur Netflix : que vaut ce thriller glaçant avec Tahar Rahim ?Il s'est également évadé de prison dans plusieurs pays, et sa propension à échapper aux autorités lui a valu ce fameux surnom de "Serpent". Selon ses biographes, Sobhraj a finalement admis avoir commis au moins 12 meurtres entre 1972 et 1976, et a fait allusion à d'autres meurtres auprès des enquêteurs avant de se rétracter en prévision d'autres procès. Le nombre réel de ses victimes reste inconnu.