De quoi ça parle ?
Après la soudaine disparition en mer de son père Peter, la douce vie de Nemo dans le Nord-Ouest Pacifique est bouleversée lorsqu'elle est forcée d'aller vivre en ville avec son oncle Philip bien intentionné, quoique profondément maladroit. Pendant la journée, Nemo peine à s'habituer à sa nouvelle école et sa nouvelle routine. Mais la nuit, une carte secrète menant au fantastique Monde des rêves la relie à Flip, un hors-la-loi plutôt bourru, mais fort sympathique, qui devient rapidement son partenaire et son guide. Flip et Nemo se retrouvent très vite embarqués dans une incroyable aventure, traversant les rêves et fuyant les cauchemars. Nemo reprend alors espoir d'être de nouveau réunie avec son père.
C’est avec qui ?
C’est la jeune actrice américaine Marlow Barkley, âgée de 13 ans, qui a été castée dans le rôle de la petite Nemo. Son premier rôle en tête d’affiche. Elle y donne la réplique à Jason Momoa, acteur que l’on ne présente plus. Celui qui nous a plus habitué à de l’action change de registre en jouant Flip, un hors-la-loi un peu filou qui va plaire aux enfants. On retrouve aussi au casting Kyle Chandler (Friday Night Lights) et Chris O'Dowd (The IT Crowd).
Ça vaut le coup d'œil ?
La petite Nemo et le Monde des rêves est l’adaptation d’une collection de petites histoires imaginées par Winsor McCay, publiées entre 1905 et 1904 dans le quotidien New York Herald. Elles seront ensuite réunies dans une BD, intitulée Little Nemo in Slumberland. Peu connue dans l’hexagone, elle est pourtant considérée comme une œuvre majeure dans le genre.
Dans la version de Netflix, ce n’est pas un petit garçon mais une jeune héroïne qui vogue de rêves en rêves à la recherche d’une perle magique qui pourra faire revenir son père. Si sur le papier, ce film pour enfants nous promet une folle aventure, on ressort du visionnage en étant globalement déçu.
Ce n’est pas la faute à la réalisation ni aux décors, qui sont plutôt de bonne facture. Si on ne connaît pas le budget de La Petite Nemo, on l’imagine plutôt confortable : Francis Lawrence (Hunger Games) fait clairement le travail, avec un film rythmé, sans aucun temps mort, qui nous fait voyager du monde réel au monde onirique avec malice.
Alors qu’est-ce qui ne marche pas ? La prestation de Jason Momoa pour commencer, qui cabotine au possible dans le rôle de Flip, un personnage un peu roublard qu’on a bien du mal à apprécier avec son ventre bedonnant et ses dents étranges. Et puis il faut dire qu’il passe son temps à dilapider les rêves des autres. On a connu mieux comme compagnon d’aventures. Momoa a voulu changer de registre en tournant dans un film familial où il ne tape pas et où il ne grogne pas, mais il devrait justement y retourner. N’est pas Johnny Depp qui veut.
On s'attendait à un film un peu plus onirique et magique peut-être, une sorte d’Inception pour les jeunes. Le sujet a du potentiel mais le scénario n’en fait pas grand chose. Peut-être pour ne pas perdre les enfants. On a au final beaucoup de mal à accrocher avec l’histoire et on attend la fin comme on attend la fin d’une averse : avec hâte.
Attention, tout n’est pas à jeter dans La Petite Nemo. On a adoré la relation père/fils - avec un Kyle Chandler barbu mais non moins touchant - et le personnage de l’oncle joué par Chris O'Dowd. On se reconnaît dans ce parent désabusé qui a perdu sa petite étincelle. La morale de l’histoire devrait parler autant aux petits qu’aux grands.
