L'I3P ouvre ses portes à partir de 21h10 ce jeudi 20 octobre 2022 sur TF1. Dans cette nouvelle série policière alliant mystères et psychologie, Marc Lavoine campe le rôle principal, au côté de Barbara Schulz.
Le chanteur incarne ici le psychiatre Mathias Bernardt, un personnage haut en couleur au passé trouble dont la vocation est d'aider les autres. Avec son équipe, il est en charge de recueillir les personnes troublées errant sur la voie publique afin de déterminer si elles sont en pleine possession de leurs moyens ou non.
Pour AlloCiné, Marc Lavoine revient sur son expérience dans ce projet...
AlloCiné : Qu'est-ce qui vous a donné envie de jouer dans "I3P" ?
Marc Lavoine : L'argent ! (rires) Je plaisante, bien sûr... Le texte m'a donné envie car le monsieur qui nous a écrit cela (Jean-Christophe Grangé, ndlr) ne s'est pas moqué de nous ! C'est très fluide, les histoires m'ont inspiré et m'ont tout de suite donné des images et des idées sur l'intérêt général de la fiction. Dans I3P, les personnages principaux sont les gens dont on parle, c'est-à-dire ceux qui ont besoin d'être aidés quand ils sont perdus sur la voie publique. Ils sont secourus avec bienveillance et sérieux pour trouver leur direction.
La commissaire Nathalie Fontaine [Barbara Schulz, ndlr], Mathias et leurs équipes sont là pour remettre ces personnes au milieu du système. Leurs boulots sont complémentaires. Des gens décrochent complètement et leur rôle est de leur rendre service. Ils ont la vocation d'aider l'autre. Avec I3P, j'ai aussi apprécié le fait que l'autorité soit magnifiquement représentée par une femme, avec Barbara Schulz.
Le sujet des maladies mentales vous a-t-il toujours particulièrement intéressé ?
Je suis parti de l'école tôt parce que je n'y étais pas bien quand j'étais môme. Je ne parlais pas trop, j'avais un corps encombrant... C'est la poésie qui m'a permis de trouver ma place. Je connaissais autrefois des autistes au Papotin [un journal écrit par des autistes, ndlr] qui en écrivaient et grâce à eux j'ai pu respirer encore.
Mathias, votre personnage, dédie sa vie à aider les autres mais il semble lui-même troublé par un lourd passé qui le hante…
On ne sait pas d'où il vient, ni où il vit. Il a un passé dans lequel il a fait une connerie, une erreur de diagnostic. On peut d'ailleurs tous en faire une et cette erreur-là peut nous amener vers une zone qu'on ne connaît pas de nous-même. Il éprouve une sorte d'hypersensibilité, une sorte d'angoisse... Et il ne s'en remet pas.
Comment avez-vous préparé votre rôle ?
J'ai beaucoup parlé avec Jérémy Minui, le réalisateur, mais aussi les maquilleurs et les costumiers car un personnage c'est aussi un corps, une silhouette, une gestuelle... Moi, j'ai un problème : je suis chanteur. Si on pense au chanteur quand je joue, je suis mort ! De ce fait, il fallait tout de suite trouver quelque chose et moi je ne peux le faire qu'avec mes partenaires. Ici, on a fait en sorte de partager le centre. On a fait des réunions, on a fait des lectures et on a rétablit l'équilibre pour avoir de vraies conversations à l'écran. Quand des soignants s'occupent d'un patient, il y a un partage dans l'échange. C'était très important de sentir que tout de suite ces gens-là étaient ensemble pour de bonnes raisons.
Avez-vous été en observation dans une véritable "I3P" ?
Non car être au-dessus de l'épaule de quelqu'un pendant qu'il travaille n'est pas vraiment être intégré à son job. De plus, je ne voulais pas déranger, ils ont tout de même un boulot avec la vie des autres entre les mains. Ce n'est pas comme faire un disque ! (rires) Aussi, je pense que j'ai vu beaucoup de choses quand je fréquentais les jeunes autistes au Papotin. Ils m'ont énormément apporté et on a beaucoup partagé ensemble.