Avis La Fièvre

Une série made in canal autour du foot de bonne facture. Episodes après épisodes, le scénario s'évertue avec un certain suspense de mettre en lumière la communication et les batailles médiatiques pour faire croire à des histoires ou pour diriger l'opinion publique. Le scénario est haletant avec ces acteurs incarnant parfaitement leur rôle (un petit faible pour l'entraineur à l'accent chantant)

Belle série. Beaucoup sont passés à côté, c'est dommage. Il y a plusieurs niveaux de lecture. Au fil des épisodes on suit ce sillon creusé par cette haine surmédiatisée qui s'élargit au fur et à mesure que l'actualité trafiquée s’alimente en nouveaux soldats sous son passage. Les petits ruisseaux font de grandes rivières, et en crue sont dévastatrices.

L'histoire n'est pas cliché, au contraire, elle est moderne. Elle annonce les préquelles d'un effondrement : celui de l'homme "moderne".

Elle décrit une société qui ne communique plus que par hashtag, se pense en nombres de like ou ne vit plus que par invectives. Une société qui se perd dans les méandres de son égo en stéréo. Une société incapable de voir que les algorithmes de recommandations "personnalisés" fracturent un peu plus chaque jour les derniers vestiges de l'humanité.

"La fièvre " me fait penser à cette chanson d'Orelsan " L'odeur de l'essence". Il ne manque plus grand chose aujourd'hui pour que tout s'enflamme et c'est exactement le propos de la série. Une société à bout de souffle, où " l'identitaire" structure " le politique" de plus en plus, insidieusement. Avec en parallèle une société qui s'affole derrière des écrans, ou plutôt "des sociétés " qui vivent parfois des réalités parallèles et s'enferment dans leur croyance. "Tout est sensible" dit Orelsan dans sa chanson. "Tout est fragile " nous dit cette série, remarquable, portée par 2 actrices épatantes.

On voit tout de suite ceux qui n'ont pas apprécié...Les deux premiers épisodes sont géniaux , et l'actrice principale est épatante

Entre "Coup de Tête" et "A Mort l'Arbitre", "La Fièvre" propose une immersion dans l'enfer du buzz depuis un fait divers footballistique. Serie bien montée et évidemment archi-crédible. Seule ombre au tableau, comme souvent dans les séries françaises: le jeu d'acteur en surjouage permanent, dont en particulier Benjamin Biolay, à la fois encombrant et gauche, dont les apparitions toujours pleines de gravité, provoquent souvent l'hilarité.
PS: le fait que la plupart des commentaires enthousiastes viennent d'utilisateurs ayant manifestement participé à la production de cette série en dit long.

Bonjour
Nouvelle série Canal Plus, a savourer sur la puissance des médias, de l information, des réseaux sociaux qui nous entourent tous les jours. Pour une fois c est pas la politique mais le sport qui offre cette histoire ou une agence de communication spécialisée dans le traitement de crise s emploie a controler le pouvoir de l image et des réseaux sociaux suite a un incident dans le monde du foot.
La distribution des roles est parfaite, l intrigue et les explications offre une belle approche de l époque ou nous vivons avec ce droit a l image et ces procés médiatiques gratuits.
A découvrir sur Canal
Bonne série

2 premiers épisodes qui donnent le ton de cette nouvelle série Canal. Si comme moi vous aimez la politique, le sport et le football en particulier, vous serez en terrain connu. C'est peut-être un peu exagéré mais quand on voit la faschosphère récupérer tous les sujets clivants et la montée des extrêmes en France, ça reste crédible. En espérant que la suite soit du même niveau. Et que pour une fois la réalité ne dépasse pas la fiction. Je regarderai la suite sans hésiter. 15/20

Édit : la série dans son intégralité est une réussite et le dernier épisode est remarquable et passionnant. Sans spoiler, on aura le droit à une suite/crossover plus qu'intéressant.

Mauvais jeu d'acteur, histoire hyper cliché. Beaucoup d'incohérence. Beaucoup de poncifs. J'ai passé un mauvais moment

Série d une très grande intelligence sur le fonctionnement de notre société et de l être humain à l heure des réseaux sociaux...
Elle questionne autant le politique que le psychologique et nous invite à nous interroger sur la question identitaire et son instrumentalisation.

Difficile de faire plus ridicule...Du scénario absurde aux tonnes de caricatures enveloppées dans des grandes envolées aussi schématiques que stupides...

Une série d'une rare intelligence, tout y est: un jeu d'acteurs complètement dans leurs personnages, une histoire ultra crédible, des dialogues ciselés au service d'intrigues de haut calibre... bref on se laisse porter d'épisodes en episodes montés comme une symphonie... cerise sur le gâteau, le spectateur comprend les petits et grands leviers de la communication ! Aucune longueur ou temps morts, se regarde comme une finale d'échecs! Merci pour ce petit bijou!

Le theme des spin doctor (conseil en communication des dirigeants) n'est pas nouveau (cf Borgen par exemple) ; mais ici il se démarque par le sujet, le football et le mécanisme de la montée de l'extreme droite, mais aussi par les protagonistes deux femmes jeunes, HPI, et ayant des visions de leurs sociétés idéales opposées.
La peur et la colère sont deux leviers majeurs de la manipulation car ils mobilisent notre cerveau primitif. Leur utilisation mise en scène avec brio est parfaitement joué par un casting parfait.
La série est plutot courte au profit d'un rythme ne faiblissant pas.
Ne voyant rien à reprocher et pour l'originalité de cette série dans le monde endormi de la série télévisée je mets la note maximum.

Difficile de faire plus caricatural, le scénario manque cruellement de finesse. Circulez, il n'y a rien à voir...

Le pitch et la campagne promotionnelle m'ont donné envie mais la réalisation m'a arrêté dès le premier épisode que j'ai eu bien du mal à finir. Oui Nina Meurisse est super mais elle ne parvient pas à faire oublier l'absence de mise en scène, le jeu fragile ou poussif (c'est selon) du reste du casting et la musique sans personnalité. Un sujet fort, une façon lisse. Dommage

Il y avait clairement de l'idée, mais entre la mise en scène "téléphonée", les dialogues simplistes et le jeu des acteurs lourdingue qui fait penser à un vieux film TV, ça fait quand même beaucoup à supporter pour insister.