Avis Elementary S2

Une bonne saison 2. Dans l'idée on reste dans la continuité de la saison 1 avec des enquêtes farfelues et assez inventives. La série a trouvé son équilibre et les trames personnelles des personnages sont moins poussives que dans la saison 1.

Un premier épisode à Londres que j'ai bien aimé pour la diversité du cadre d'enquête (et le retour aux sources de Sherlock Holmes), surtout si me mets Hello de Oasis... Là je ne me tiens plus ! Que j'adore ce morceau... Mais, au-delà de ce début sympathique, où l'on fait la connaissance du mystérieux frère de Sherlock, Mycroft Holmes (plutôt bien interprété par Rhys Ifans), on tombe surtout sur des épisodes qui ont des airs de déjà-vu dans la première saison. Et ce sur quoi on fermait les yeux dans la première saison n'a pas été corrigé, et on le remarque d'autant plus : les déductions parfois trop rocambolesques, le rythme qui est ponctuellement amorphe (j'ai mentalement décroché devant plusieurs épisodes) et une relation Holmes / Watson qui piétine (le seul nouvel élément est que spoiler: Sherlock ronchonne après les relations sexuelles de Watson et Mycroft.
.. Il n'y a pas de quoi tenir plusieurs épisodes, et pourtant le scénario l'ose...). Autrement les acteurs sont toujours adorables, on s'y attache très vite et sont devenus ma seule motivation à voir les épisodes suivants, avec bien sûr l'attrait d'apprendre parfois quelques leçons pointues sur des choses que l'on n'aurait jamais connu autrement (les bactéries du charbon, les théories sur les fossiles post ou ante-comète...). Mention tout de même aux tout derniers épisodes (les 2 - 3 derniers) qui sont d'un ennui mortel, oscillant entre grossière intrigue d'espionnage (qui ressemble plus à un gros film à l'américaine qu'à une modeste série de la CBS) et rythme au point zéro... Dommage que cette saison ne se montre pas plus pétillante que la première, en se contentant de nous resservir la même chose que l'on avait apprécié, sans rien changer à la recette. Pas de surprise, pas d'évolution, des intrigues un peu tirées par les cheveux ou molles, je regarderai la suite juste pour les acteurs sympathiques et pour les ponctuelles leçons pointues dispensées par Sherlock.

Pour cette deuxième saison qui s'est terminée il y a peu sur M6, les scénaristes ont fait le choix d'introduire le frère de Sherlock, alias Mycroft Holmes, en la personne de Rhys Ifans. Si je ne suis pas totalement satisfait de sa prestation générale parce qu'elle m'apparaît comme trop molle, il apporte cependant un vent de fraîcheur bienvenu pour la série, et surtout des échanges de piques assez savoureux entre les deux frères. Pour les autres personnages, les développements restent mineurs, néanmoins Joan prend de plus en plus d'épaisseur, tout comme Sherlock en ce qui concerne leur relation (cf la fin de la saison). Sinon les épisodes sont écrits pour la plupart de manière classique mais sont efficaces, et on assiste avec toujours autant de plaisir à l'exposé des déductions de Holmes et Watson. Une saison dans la continuité de la première et qui promet un début de saison suivante intéressant.

La seconde saison d'Elementary était attendue. C'est avec plaisir qu'on retrouve nos deux compères élucider toutes sortes d'affaires sortant de l'ordinaire.
J'ai néanmoins était plutôt déçu de l'absence de réelle progression dans cette série, la relation Holmes-Watson arrivant à une certaine limite que le scénario ne franchira plus.
Si certains épisodes cassent l'enquête classique criminelle, en abordant le passé de Holmes par exemple, les scripts des épisodes se suivent et se ressemblent à la longue.
La dernière trouvaille des scénaristes pour relancer l'intérêt de la série est de donner dans l'espionnage.
Le problème, soulevé par les 3 derniers épisodes, est que les protagonistes n'ont rien d'hommes d'action et sont passifs quand il y a des assassinats en cours, des attentats à déjouer, des truands à attraper.
Je pense que cette seconde saison a montré les limites actuelles du show. Son renouvellement est, à mon sens, une erreur de la part de CBS.

Après une très bonne première saison, dont le scénario était très bien ficelé et la tension dramatique allait en crescendo, la deuxième saison amène un certain essoufflement. Les ficelles, toujours classiques de ce genre de série (Castle, Person of Interest, The Mentalist, et j'en passe), sont bien visibles, parfois trop visibles. La résolution des énigmes est parfois tirée par les cheveux, des solutions apparaissant d'on ne sait où et qui parfois manquent de crédibilité. Un peu comme dans Person of Interest justement. Sauf qu'à la différence de celle-ci, la trame principale est moins assumée. On sent, au long des épisodes, que les scénaristes tâtonnent. Faut-il axer la saison de nouveau vers Moriarty, comme dans la saison une, ou alors faut-il créer un mystère autour de la venue du frère de Holmes... Même lorsque le choix est établi, on sent encore des hésitations sur les contours du mystère. A-t-il de bonnes ou de mauvaises intentions, quels sont les liens avec le père, il travaille pour qui... La narration laisse l'ensemble dans le flou et permet au final des retournements de situation, des surprises, qui ici curieusement ne provoquent aucun frisson. Bref, un échec sur ce plan.
Cela dit, la saison a des atouts indéniables. On se prend toujours au jeu des enquêtes. Mais la grande force de cette série est véritablement ses personnages. Holmes est un personnage peu commun qui fascine. Watson toujours aussi froide et réfléchie. Et leurs relations avec les agents de police, notamment la distance entre Holmes et l'agent Marcus Bell bien mis en exergue.
C'est donc une saison pas mal qu'on a là. Dommage que le suspense quant au final ne soit pas aussi rondement mené que lors de la saison une. Espérons que les scénaristes seront plus inspirés pour la saison 3 qui vient.

Après la première saison d’Elementary, on ne pouvait avoir qu’une seule conclusion : apparemment, on peut toujours faire des procedural drama sans originalité avec des storylines très parallèles.

Autant vous dire que les créateurs et scénaristes d’Elementary ne se sont pas non plus foulés pour cette deuxième saison et n’ont pas cherché à y mettre des nouvelles storylines plus originales que Sherlock Holmes et son frère Mycroft, Sherlock Holmes et la tension sexuelle avec Joan Watson, Sherlock Holmes et son addiction… Rien de bien intéressant encore une fois, surtout qu’au bout du quatrième ou cinquième procedural sur le programme, on commence à tourner en rond au niveau des intrigues. C’est dommage car il y a encore une fois une belle fournée de guests stars, à la William Sadler, Danielle Nicolet, Keesha Sharp, Faran Tahir, Chris Bauer… Mais rien n’y fait, Elementary se regarde toujours sans déplaisir grâce au grand talent de Lucy Liu (qui réalise un épisode), mais qui ne passionne pas.

Il faudrait sans doute qu’il y ait de l’évolution conséquente dans la troisième saison pour qu’on puisse vraiment se passionner pour une telle série mais c’est beaucoup demander…

Si l'action se déplace à Londres, il n'y a pas vraiment de différences. Dommages !