Ettore Scola suit des études de droit avant de se consacrer au journalisme en participant notamment à la revue humoristique Marco Aurelio. Ses premiers contacts avec le cinéma se font à travers les scénarios qu'il écrit pour le réalisateur Dino Risi comme Le Fanfaron (1962) ou Les Monstres (1963). Il passe finalement derrière la caméra en 1964 avec Parlons femmes où il dirige Vittorio Gassman.
S'il excelle avant tout dans la comédie, il adopte un ton plus mélancolique dans Nous nous sommes tant aimes (1974) avec Vittorio Gassman où il dépeint l'évolution contemporaine de l'Italie. Cinéaste engagé, il se pose en défenseur des petites gens et des marginaux tout en pointant du doigt les conditions de vie dans les bidonvilles autour de Rome dans Affreux, sales et méchants (1976), pour lequel il remporte le Prix de la Mise en scène à Cannes. En 1977, il dénonce également la persécution des homosexuels dans Une journée particulière avec Sophia Loren.
Ettore Scola tisse également des liens étroits avec la France puisqu'il évoque la Révolution française dans La Nuit de Varennes et tourne Le Bal qui lui vaut le César du meilleur film et du meilleur réalisateur en 1994. Il a également l'occasion de travailler avec bon nombre de comédiens français comme Fanny Ardant (La Famille,1987, Le Dîner, 2000), Vincent Perez, Emmanuelle Béart (Le Voyage du capitaine Fracasse, 1991), etc.
A partir des années 90, le public suit toutefois moins le réalisateur italien qui ne perd pas pour autant de sa justesse avec Le Roman d'un jeune homme pauvre qui obtient un Lion d'Or à Venise en 1995. Poursuivant des films aux castings prestigieux, il revient une nouvelle fois à Rome en 2004 pour y tourner Gente di Roma.