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    Boulevard du crépuscule
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    233 critiques spectateurs

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    Ti Nou
    Ti Nou

    427 abonnés 3 387 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mars 2015
    Plus qu'un grand film noir, "Boulevard du crépuscule" s'avère être un récit émouvant sur la solitude et la célébrité. Gloria Swanson parvient à rendre attachant un personnage narcissique obnubilé par une gloire perdue.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 février 2015
    "Sunset Boulevard" est l'un des grands classiques du film noir américain et certainement l'un des chefs-d'œuvre de Billy Wilder. L'affiche à elle seule est prestigieuse : dans les rôles principaux, deux acteurs chevronnés au sommet de leur gloire, Gloria Swanson, Erich Von Stroheim, un jeune premier, William Holden, et quelques grands noms dans leur propre rôle, tels Cecil B. de Mille, Buster Keaton etc. Sur un scénario très bien construit, Billy Wilder nous concocte un polar inhabituel. La première rencontre entre le scénariste Gillis (W. Holden et l'ex star du muet Norma Desmond (Gloria Swanson) est étrange et fascinante tout à la fois, mi-comique, mi-dramatique. L'actrice déploie toute son énergie dans un rôle à sa mesure. Eric von Stroheim est égal à lui-même, avec sa voix et son accent français si distinctif (l'acteur se double lui-même). Son rôle peut sembler secondaire en valet et ex-mari de l'actrice Norma mais quelle présence et quel talent ! Billy Wilder s'attaque au mythe des stars déchues du muet par l'arrivée du parlant, raison pour laquelle il confie des petits rôles à d'ex-vedettes comme von Stroheim et Buster Keaton. D'ailleurs le film est une quasi autobiographie de Gloria Swanson qui redora quelque peu son blason déteint. Servie sur une musique appropriée de Franz Waxman, l'intrigue dévoile peu à peu ses secrets. William Holden est magistral face à la grande Gloria. Wilder sait distiller les scènes dramatiques avec quelques scènes cocasses ( spoiler: comme celle où Gloria Swanson mime Charlie Chaplin
    ). La rencontre avec Cecil B. de Mille et la séquence qui suit est à la fois bouleversante, d'une grande sensibilité et pleine de réalisme. Un grand classique d'un pragmatisme confondant à ne manquer sous aucun prétexte.
    christine D.
    christine D.

    26 abonnés 52 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2015
    Réalisation superbe, acteurs extraordinaire, récit intelligent, Billy Wilder au sommet de son art. Une des merveilles du 7ème art.
    Don Keyser
    Don Keyser

    68 abonnés 1 640 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2015
    Long-métrage culte, "Boulevard du crépuscule" entraîne le spectateur dans une histoire touchante où le scénario est plutôt prenant. D'autre part, la réalisation effectue un excellent travail. Quant aux acteurs, ils sont convaincants. De fait, le film est divertissant mais manque de captivité avec l'âge qu'il a pris.
    elriad
    elriad

    391 abonnés 1 797 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2015
    le génial Billy Wilder, déjà en 1950, offrait une peinture au vitriol de la machine Hollywood, et ce n'est pas un hasard si aujourd'hui, plus d'un demi siècle plus tard, "map with the stars" de Cronenberg avec Julianne Moore, s'est vu récompenser sur la croisette. Même si le jeu de Gloria Swanson ne donne pas dans la subtilité (elle fut l'une des plus grandes actrices du muet et réellement ringardisée avec l'arrivée du cinéma parlant) le ton acide et cauchemardesque oppresse et remplit son rôle. Le domestique ex-mari qui a sacrifié sa carrière pour entretenir l'illusion de la femme qu'il a aimé est d'une force et d'une cruauté implacable, et la dernière scène avec la descente des escaliers sous "le feu des projecteurs" est un moment d’anthologie. La vieillesse et la déchéance ont déjà été souvent abordés et l'on peut préférer 'c'est mon cas) les extraordinaires "All about Eve" ou " What ever happened to baby Jane" , il n'en demeure pas moins que "boulevard du crépuscule" apporte une pierre incontournable à l'édifice de ce broyeur sans pitié qu'est Hollywood.
    Redzing
    Redzing

    964 abonnés 4 320 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2014
    Un scénariste fauché atterrit par hasard chez une star déchue du cinéma muet, et va tomber sous son emprise. "Sunset Boulevard" est connu comme un grand classique du film noir, ayant inspiré beaucoup de réalisateurs, mais comporte également des éléments de drame, voire par moments de film d'horreur. Ce mélange constitue un portrait au vitriol du système hollywoodien, assez osé par le fond et la forme (le film est narré par un cadavre). Entre deux caméos qui appuient la crédibilité de la peinture d'Hollywood (Buster Keaton, Cecil B. DeMille, etc.), on remarque un trio d'acteurs excellent. William Holden en protagoniste ambigu, Erich von Stroheim en mystérieux valet, et l'imposante Gloria Swanson, elle-même ancienne star du muet, impressionnante en gloire oubliée et obsédée par son passé. Par ailleurs, les dialogues sont inspirés, et la mise en scène de Billy Wilder, utilisant des effets d'ombre proches de l'expressionnisme, et des décors inquiétants, renvoie une image toxique de la machine à rêves hollywoodienne. Certaines séquences sont par ailleurs devenues emblématiques du film noir (le plan dans la piscine, la scène finale, etc.). "Sunset Boulevard" est ainsi un film qui a peu vieilli de par ses propos, et qui demeure impressionnant sur la forme.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    113 abonnés 1 586 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    Premier plan, un jeune homme mort dans une piscine prend la parole via une voix off posée. Ce jeune scénariste ambitieux mais au talent limité va nous proposer de revenir six mois au par avant pour nous conter les événements qui l’ont précipités dans cette piscine trois balles dans le corps. La structure narrative est déjà révolutionnaire et très audacieuse ; les dialogues entre les trois protagonistes principaux ainsi que les monologues sur un ton monocorde de la voix off contribuent largement au chef d’œuvre. Cette trame narrative est frappée du sceau du destin qui mène irrémédiablement Joe Gillis vers sa mort. Derrière ce film noir, pépite de l’âge d’or hollywoodien, le grandissime Billy Wilder en profite pour dresser un tableau mortifère et prémonitoire de l’industrie cinématographique américaine et de ses acteurs. En effet, 6 mois auparavant, Joe Gillis, criblé de dettes et poursuivi par des créanciers, trouve refuge dans une énorme demeure délabrée qui paraît être à l’abandon. Mais que nenni, cette vaste villa est habitée par une ancienne gloire du cinéma muet tombé dans l’oubli ainsi que son majordome. Norma (l’actrice) est à l’image de son logement, un champ de ruine vivant mal sa décrépitude. Elle trouve en ce jeune scénariste l’opportunité de revenir sur le devant de la scène, elle qui crache sur le cinéma parlant. Au travers de cette vieille gloire, Wilder dresse un tableau sans concession, féroce et réaliste d’Hollywood, de ses stars déclinantes et à demi folles, de ces scénaristes aux dents longues, de l’orgueil de ce milieu, de son inconséquence et de son ingratitude. Et là où Wilder prouve à nouveau son intelligence, c’est qu’il convoque des anciennes stars du muet pour jouer les rôles de ces stars vacillantes. Gloria Swanson (Norma dans le film) était une égérie du muet oublié à l’ère du parlant. Celui qui joue son majordome, ex mari et ex réalisateur ; Erich Von Stroheim l’a réellement dirigé en 1928 dans « Queen Kelly », lui aussi n’a plus trouvé grâce aux yeux du parlant. Quand Norma va voir Cecil B. De Mille (connu injustement plus pour ses grosses productions type « 10 commandements »… que pour sa production muette) en lui quémandant un rôle ; elle rencontre réellement quelqu’un qui l’a faite tournée à l’époque et qui parvient à poursuivre une carrière dans le parlant. Tous ces clins d’œil ne participent pas au récit mais brouille les cartes entre réalité et fiction ; Buster Keaton fait même une pige lors de la partie de bridge.
    Ce n’est donc pas qu’un polar, ni qu’un film historique sur le passage du muet au parlant et ni non plus uniquement le portrait d’une star déchue ; c’est aussi une réflexion sur le travail insidieux des rêves étourdissants de grandeur sur des êtres ayant connu la gloire et devenus mégalomanes… Norma a une image d’elle-même qu’elle auto entretient qui l’enferme dans un mirage et qui est aux antipodes de la réalité. Et puis, il y a aussi le traitement de cette relation à trois (Norma, Joe et le majordome) dans un huis clos empli de faux semblants et particulièrement sordide. Joe devenant son amant et son jouet (comme le singe mort du début), il est aussi un danger envers cette cathédrale d’illusions qu’elle s’est construite. Les trois protagonistes sont piégés par leurs mensonges, mortels. Et ce jeu de dupes, tout le monde y joue : Cecil B. De Mille par pitié, Joe par intérêt, Max par amour. Et pour encore renforcée le trait d’une Norma déconnecté de la modernité du cinéma actuel dans lequel elle n’a plus sa place ; Willy Wilder oppose le jeu moderne tout en sobriété de William Holden (Joe) à celui emphatique et démesuré des acteurs du muet (mimiques démesurés, exagération des gestes, grandiloquence des expressions du visage) de Gloria Swanson (Norma).
    Et la scène finale est une véritable leçon de cinéma qui prendrait aussi une critique seule pour prendre bien le soin de l’étudier. Elle démontre surtout toutes la maestria des dialogues, de la mise en scène et des éclairages de Wilder.
    Un chef d’œuvre du cinéma… un incontournable.
    Xavi_de_Paris
    Xavi_de_Paris

    243 abonnés 2 852 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 septembre 2014
    Un grand classique, formidablement interprété et joliment mis en scène. La grande force de "Boulevard du crépuscule", c'est surtout ce regard peu reluisant mais lucide sur le milieu du cinéma, constat emprunt d'une grande modernité pour l'époque. Billy Wilder donne une force incroyable à ses personnages, qui ont en commun une grande solitude et le besoin de reconnaissance. Le contraste entre gloire passée et ambition présente est saisissant, notamment dans les rapports entre les personnages, interprétés avec justesse par William Holden et Gloria Swanson. C'est aussi un film sur les illusions perdues, incarnées par cette dernière, campant un personnage ne parvenant pas à sortir de son passé, obsession virant jusqu'à la folie. "Boulevard du crepuscule", c'est donc un grand film sur le cinéma, ses coulisses et ses malheurs.
    Max Rss
    Max Rss

    173 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 octobre 2017
    Après avoir regardé une remarquable « Assurance Sur La Mort », qui m’avait littéralement passionné de la première jusqu’à la dernière minutes, je ne cessai de me dire que Billy Wilder, en terme de polar noir, avait sans doute encore mieux à nous offrir, même si « Assurance Sur La Mort », ça vaut de l’or. C’est ainsi que j’ai décidé de m’orienter dans la direction d’un boulevard d’Hollywood. Le très fameux « Boulevard du Crépuscule » qui nous raconte l’histoire d’un jeune scénariste qui va être littéralement pris en otage par une ancienne star du cinéma muet, mais qui aveugle et trop fière ne peut se résoudre à admettre qu’elle n’est plus rien si ce n’est un fantôme du passé, une relique du muet dont plus personne ne se soucie. D’ailleurs le parallèle entre Norma Desmond (nom du personnage féminin dans le film) et Gloria Swanson (l’actrice qui joue le rôle) est assez amusant en soi. Car Swanson fit effectivement les frais de l’avènement du cinéma parlant, elle qui fut une superstar du muet. Tout cette histoire, sur le papier, conférait au chef d’œuvre, mais à l’écran la donne n’est plus du tout la même. C’est assez dingue, jamais n’aurais cru que ce « Boulevard du Crépuscule » ne me passionnerait aussi peu. Il est vrai que je ne me suis jamais vraiment senti concerné par l’histoire qui se déroulait devant moi. Après avoir été un moment intrigué par la jalousie maladive, la folie et la paranoïa du personnage de Gloria Swanson, j’ai fini par m’en lasser car cette dernière finit sérieusement par taper sur les nerfs avec ses mimiques insupportables. William Holden (acteur que j’aime bien d’ailleurs m’a semblé tout de même quelque peu en-dedans). Le meilleur étant finalement Erich Von Stroheim car il est vraiment le seul à être en mesure à donner en son personnage un vrai caractère tangible. Le film évolue tout le long dans une atmosphère assez malsaine et froide, mais qu’elle dommage qu’elle soit en partie gâchée par le surjeu de Gloria Swanson. Pour être honnête, je suis quand même assez stupéfait, car je m’attendais à un film beaucoup plus puissant que ça. Mais bon, tant pis. « Boulevard du Crépuscule », un classique? Oui. Un film qui traversera encore les époques? Sans doute. Un chef d’œuvre? Non, en ce qui me concerne je n’irai pas jusque là.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 21 juillet 2014
    Chef d'oeuvre des chefs d'oeuvre, avec le merveilleux William Holden qui débute ainsi sa carrière de star des années 50
    Estonius
    Estonius

    2 621 abonnés 5 282 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2014
    Si le film mérite à plus d'un titre d'être considéré comme un chef d'œuvre, ce qui frappe tout d'abord est la prestation magistrale de Gloria Swanson (quand on pense que l'Oscar lui est passé sous le nez !), absolument parfaite dans son rôle de star déchue, cinglée et pathétique. William Hohden cynique, caustique, désabusé et coincé dans ses contradictions est également très bon. Quant à Von Stroheim on ne comprend qu'au milieu du film son véritable rôle, celui du marionnettiste de Swanson. On notera aussi l'étonnant rôle secondaire de Betty, on croit que Wilder va en faire un personnage positif alors qu'elle n'est qu'une chipie ambitieuse. Quelques scènes fabuleuses :  l'apparition fantomatique de Buster Keaton, Swanson imitant Charlot, les musiciens qui jouent la nuit du réveillon devant une salle vide, la rencontre quasi documentaire entre Swanson et Cecil B. DeMille et puis surtout cette scène finale, magnifique, grandiose, folle, géniale ! A souligner aussi la perfection de la mise en scène et de la photographie, le sens du détail (je ne parle pas la musique, ne l'ayant pas entendu, mais sans doute est-ce le propre des bonnes BO ?) PS : On ne saura jamais si Holden couche avec Swanson et/ou avec Betty (mais Wilder n'y est pour rien, on était en plein dans code Hays que ce même Wilder fera imploser en 1964 avec Embrasse moi idiot.)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 juin 2014
    Film cultissime des années 50, Boulevard du Crépuscule est bien à la hauteur de sa réputation.
    Le film marie très habilement le film noir et le drame. Un scénariste sans le sou à Hollywood accepte de travailler pour une ancienne star du muet, qui a perdu la tête dans sa nostalgie. Film des rêves déchues, de la déchéance des artistes, il fait partie de ces films montrant l'envers du décor d'Hollywood, montrant que derrière les stars et l'agent se cache de grands désespoirs et es vies brisées (on pense notamment à Mulholland Drive de Lynch).
    Dans une atmosphère unique, sombre, lugubre propre au film noir, Wilder filme avec une grands habileté la chute des différents personnages (que l'on soupçonne à la scène d'ouverture). La musique est splendide (ils ont reçu l'oscar pour), de même que le noir et blanc.
    Un film donc grandiose, magnifique et déchirant. Un des plus grands films classiques américains.
    Vinceralmetaladicted
    Vinceralmetaladicted

    30 abonnés 85 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juin 2014
    Rarement on aura vu un film aussi juste que Boulevard du crépuscule. Tout est parfait. le jeu d'acteur de Swanson et Holden, et même celui d'Olson. Chacun nous captive au plus haut point. On appréciera d'ailleurs grandement la narration en voix off d'Holden qui donnera au film un aspect romanesque permettant aux images d'évoquer beaucoup plus de choses aux yeux du spectateur.
    Niveau décors et mise-en-scène, on restera subjugué par le fait qu'on a devant nous une scénographie faite avec tant de justesse et de simplicité (car bien que la maison de Norma soit assez bien nantie en accessoires, ceux-ci sont disposés de manière à ce que cela ne fasse pas "de trop"). Puis le film entier se déroule avec l'enchaînement de plans tous aussi bien choisis les uns que les autres (avec un petit petit coup de cœur pour celui où Betty part, et que l'on voit la tête de Norma à travers les barreaux d'un cadre transparent). Enfin tout cela est alimenté par un drame accrocheur et s'achevant par la chute d'un mythe, d'une icône, c'est très beau et ça élève les passions.
    A vrai dire, ce film a tout d'un chef-d'oeuvre, c'en est un d'ailleurs. Cependant, on pourra lui reprocher de ressembler tout de même à beaucoup de films d'époque, tant par la BO que par la manière dont le thème est abordé. On repérera certains codes d'époque tel que la manière de pleurer de Betty. Tout cela fait qu'on a durant tout le visionnage, l'impression de voir un film exceptionnel, mais qui ne se détache en rien d'autres productions qui lui sont contemporaines.
    Donc chef-d'oeuvre oui, mais qui ne se démarque pas assez des films qu'il surpasse.
    19/20
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    366 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 mai 2014
    "Boulevard du Crépuscule" est considéré à bien des égards comme un chef d'œuvre du cinéma hollywoodien, je suis sensiblement d'accord car ce film dépeint habillement la réalité des studios, des rêves de gloire, du statut de star déchue, le tout dans un registre mêlant drame cynique, romance et film noir. Wilder ouvre son long métrage de manière intéressante avec ce cadavre dans la piscine, la voix off de la victime nous invite au flash-back pour découvrir ce qui a précédé cet événement, l'histoire d'un scénariste raté qui se retrouve à devoir écrire pour une ancienne vedette du cinéma muet, cette dernière va alors s'éprendre de lui, le gardant prisonnier de sa luxueuse maison. Le film se montre critique à l'égard d'Hollywood, son hypocrisie vis à vis des "acteurs" de l'industrie, la scène du script dans le bureau vers le début ou celle du spot en studio reflètent parfaitement cette idée, le cinéma se veut progressiste mais en oublie son humanité. Le personnage de Nora Desmond est très intéressant dans son traitement et son évolution, brillamment interprété par Gloria Swanson, son exubérance et son narcissisme les conduirons inévitablement vers la folie (la dernière scène est excellente), le reste du casting est également brillant, notamment la prestation un peu effacée mais exceptionnelle de Erich von Stroheim. Mais voilà le seul hic de ce film c'est la place de la romance, que je trouve un peu confuse entre Joe Willis et Betty Schaefer, on ne croit pas vraiment à cette relation, elle semble crée uniquement pour apporter de la matière à l'intrigue autour du personnage de Nora, peut être nécessaire certes mais mal exploitée. Mais l'écriture et la réalisation restent vraiment de grande qualité avec des dialogues et des plans de très bon niveau, le tout sublimé par une photographie magnifique. "Boulevard du Crépuscule" est un excellent film sur le monde cruel et viscéral d'Hollywood, qui fait même encore écho de nos jours, vraiment captivant, beau, surprenant et surtout immanquable.
    gandalf001
    gandalf001

    17 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 avril 2014
    Les dialogues et la mise en scène sont les points forts du film. Le personnage de Gloria Swanson est particulièrement bien joué et captive tout l'intention du spectateur. Le film a bien vieilli, le son est bon et l'absence de couleur n'a rien de gênant.
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