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    Boulevard du crépuscule
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    Dodeo
    Dodeo

    90 abonnés 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 mars 2011
    Tout d'abord je me dois de dire que Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) est mon tout premier film de Billy Wilder (Oui je sais je suis à la ramasse !) et que j'appréhendais donc assez le moment où je verrais un film du bonhomme tout en sachant que je n'en avais entendu que du bien jusqu'à alors.

    Ce qui m'a d'abord frappé c'est la justesse de la narration, que ce soit par la force de la voix off ou par les effets de montage et de coupe très précis. Le long-métrage bénéficie de ce fait d'une fluidité accrue et d'une cohérence globale qui parait consolidée. Il est aussi à préciser que cette narration faite par le personnage de Joe Gillis (William Holden) a quelque chose d'assez inédit pour l'époque. Je n'en dirais pas plus sous peine d'en dévoiler un peu trop de l'intrigue.

    Billy Wilder met en place une certaine forme de réalisme que le réalisateur accentue par la présence de références à des films tel que Autant en emporte le vent, à des personnalités tel que le sont D. W. Griffith, Vilma Bánky, Betty Hutton et tant d'autres. C'est une volonté d'autant plus flagrante que le réalisateur américain utilise un certain nombre d'acteurs dans leur propre rôle afin de fonder cette famille du cinéma, ce cercle très fermé duquel fait parti ou du moins faisait parti Norma Desmond. On retiendra en particulier les apparitions de Buster Keaton, Anna Q. Nilsson ou encore H.B Warner.

    Et c'est probablement avec ces armes là que Wilder tente de nous faire rentrer dans le cercle, le monde du cinéma qu'il ne décrira jamais comme majestueux, bien au contraire il procédera même à une certaine forme de démystification balançant quelques pics par ci par là. Mais bien heureusement le réalisateur américain ne fait pas de cette entreprise de démystification son objectif principal, il se vouera plutôt à la construction du personnage de Norma et de Joe. De leur vie, de leur désirs.

    Et il serait peu dire qu'il réussit à donner une certaine consistance au personnage de Norma, personnage presque enfantin dans sa caractérisation, qui n'a pas sut passer l'étape la permettant de franchir cette nouvelle époque : l'arrivée du film parlant. Ainsi elle se réduit à des réactions compulsives, elle s'enferme dans ses propres désirs, littéralement bloquée dans une époque révolue, elle ne se confronte jamais à la réalité extérieure. Et si aujourd'hui et ce malgré son décalage, elle réussit à vivre c'est bel et bien grâce à Max, le vaillant domestique qui l'accompagne à chacun de ses pas, déplaçant les lampadaires pour la mettre à la lumière, enlève les serrures pour l'empêcher de s'enfermer sous le coup de la folie et il va même jusqu'à lui mentir pour la préserver d'une désillusion totale qui pourrait lui être mortelle.

    Sunset boulevard c'est donc avant tout le parcours de cette femme qui passe de l'adulation à l'oublie, qui perd la raison par l'affliction de ses passions jusqu'à aboutir à un final majestueux de maîtrise, presque envoûtant. Sunset Boulevard c'est aussi Joe Gillis, cet homme qui pensant profiter d'une faille se retrouve littéralement coincé dans un monde tout autre que le sien. C'est donc aussi l'histoire de ces choix, son parcours tant sentimental que financier, ses déboires et joies impalpables.

    Le film bénéficie également d'une très belle photographie noir et blanc qui a été par ailleurs nominée aux oscars mais aussi de très bonnes performances d'acteurs à commencer par Gloria Swanson tantôt envoûtante, tantôt effrayante, mais aussi William Holden et Erich von Stroheim. Il est aussi à préciser que les trois furent nominés à cette même cérémonie. La musique quand à elle est très belle et gagne en puissance par sa diversité, on retiendra en particulier le thème de Norma Desmond.

    Sunset Boulevard est une grande oeuvre et je ne pouvais rêver mieux comme approche du cinéma de Billy Wilder. Le film est maîtrisé dans tout ses compartiments et le revoir serait dors et déjà un plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 23 février 2011
    J'ai longtemps cherché des défauts à Boulevard du Crépuscule et n'est pu me rabattre que sur les quelques fadeurs des seconds rôles avant de me raviser. Ce n'est pas qu'un enchantement pour les yeux et les oreilles, c'est une explosion de nuages, un déluge d'étoiles. Cette ode aux idoles déchues, au système qui broie, à la gloire qui aveugle et à la passion destructrice nous invite à réfléchir sur ce que le succès offre et n'offre plus. On ne pourra que déplorer ce léger manichéisme entre le bon côté de ceux qui se trouvent derrière la caméra et les autres, acteurs et actrices, stars d'un jour ou d'une décennie, appelés à choir un jour ou l'autre. Mais il n'y a pas de comédie, de rire franc ; nous sommes en pleine Grèce antique et Norma Desmond est une reine en fin de vie, appelée à un sort tragique, à une fin qui s'impose. Gloria Swanson sert magistralement le rôle, vive, divine, outrancière, folle. Erich von Stroheim est glaçant à souhait et porte sans doute le rôle le plus émouvant. William Holden charme moins mais reste un non-héros, malgré tout responsable d'une chute qu'il a laissée arriver.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 février 2011
    C'est un classique sans défaut, pourquoi alors lui attribue-je uniquement quatre étoiles ? Parce que ma notation repose sur le plaisir que j'ai pris à voir un film. C'est un film Hollywoodien qui prend le droit de critiquer Hollywood, certes pas directement mais grâce à des personnages qui font passer le cinéma pour un monde quasiment inaccessible briseur de rêve, ce qu'il est. Un film qui finalement nous fait découvrir le monde cruel d'Hollywood et ses victimes. J'ai aimé cette citation de la jeune fille qui bosse à Paramount (dont j'ai oublié le nom) qui dit qu'elle préfère être derrière la caméra car "c'est beaucoup plus intéressant, il y a plus de choses à faire". Une auto-critique, car ceux qui le disent sont justement des acteurs qui désirent connaître la notoriété. Le cinéma créé des stars mais ces stars un jour ou un autre s'éteignent et doivent faire face à l'anonymat. Le thème de ce film est courageux et l'intrigue presque thriller le développe avec brio. Excellent film.
    stebbins
    stebbins

    463 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2011
    Chef d'oeuvre glamour, démentiel, morbide et terrifiant, Sunset Boulevard de Billy Wilder s'agit d'une déclaration d'amour pour le cinéma proprement imposante, sans tricheries, qui se démarque pleinement du résultat que l'on aurait pu attendre d'un tel sujet. En effet Sunset Boulevard est l'un des premiers films de l'Histoire à dépeindre le mythe hollywoodien dans un tel registre : satirique, sombre jusqu'au pathétique, le propos de Billy Wilder rejoint parfois le fétichisme hitchcockien et l'ampleur des films d'Orson Welles. Démesure des décors, personnages torturés voire psychotiques, reconstitution d'un crime comme prétexte original dérisoire... Le vrai sujet de Sunset Boulevard réside peut-être avant tout dans l'illusion existentielle de son actrice illuminée, incroyablement interprétée par Gloria Swanson. Les étoiles oubliées des classiques éternels termineront dans l'oubli, comme si le film de Billy Wilder dressait dans toute sa hauteur le portrait du crépuscule. Une peinture magnifique et inoubliable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 12 février 2011
    Quel chef-d'oeuvre ! Ce film est tellement fabuleux qu'il est difficile de trouver les mots justes pour le qualifier tant il nous emporte par sa maîtrise, son réalisme (le thème des stars déchues qui recherchent désespérément la jeunesse et la gloire éternelles est toujours autant d'actualité), sa merveilleuse distribution... Je pourrais continuer encore longtemps à vanter les mérites de cet immense film (qui prouve, une fois encore, que les vieux films n'ont rien à envier aux films actuels, au contraire) tant il est impressionant !
    Buzz063
    Buzz063

    63 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 janvier 2011
    Sans nul doute le meilleur film qu'Hollywood est produit sur lui-même avec, dans un autre genre, le Eve de Mankiewicz, sorti à la même période. On retrouve l'habituel ton ironique de Wilder dans cette description parfois cruelle des arrières salles de l'usine à rêves. Si le cinéaste filme avant tout les tristes illusions d'une star oubliée, il n'épargne pas non plus la nouvelle génération d'Hollywood symbolisée par le personnage de scénariste arriviste joué par William Holden. Swanson et Stroheim sont filmés comme les fantômes d'une époque révolue, enfermés dans une maison aussi fantômatique qu'eux, l'ancienne star vivant avec ses illusions et les reliques de son glorieux prestigieux. Entourée de ses souvenirs, des photos de sa jeunesse, elle se repasse sans cesse les films de sa période de gloire. Ce pathétique enfermement mental et physique finira fort logiquement par un basculement dans la folie lorsque ce petit univers se fissurera.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 octobre 2010
    Le Cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. Sunset Boulevard est l'histoire de ce monde.

    Le film s'ouvre avec une voix off, un meurtre et le dénouement de l'histoire. Jusque là tout les codes du film noir sont respectés. Oui mais voilà, comme avec Some Like Hot, il faut se méfier de ce que Wilder nous montre, parce que Sunset Boulevard tend à d'autres genres. Le narrateur vient de se faire assassiner, et c'est son histoire qu'il nous raconte ; le récit est donc ancré dans un univers plus onirique. Et une des forces du film, est justement de savoir mélanger les genres avec maestra, et servir ainsi différents niveaux de lecture au spectateur.
    Sunset Boulevard est un film sur le Cinéma. Vers les années 50 un scénariste de séries B ayant besoin d'argent tombe par le plus grand des hasards sur une ancienne star du muet, vivant dans une gigantesque maison avec comme seul compagnon son valet. Celle ci lui propose de l'aider à écrire un film sur Salomé qu'elle interprétera, en échange d'une grosse fortune. En quelque sorte, on est dans une thématique mise en abime. Car un des propos majeur du film est justement la force du Cinéma sur un individu, et ses conséquences. Sunset Boulevard parle de la différence entre la réalité et la fiction, dont la confusion peut entrainer la folie et la perte de l'âme. Et c'est exactement ce qui arrive au personnage de Norma Desmond. Et c'est en cela qu'elle représente un des plus beaux personnages de l'histoire du cinéma ; elle incarne cette passion dévorante envers le 7e art. Vivant en autarcie, coupée du monde, elle reste enfermée dans ses souvenirs de grandeur, oubliant sa décadence dû à l'arrivée du parlant, telle une illusion perdue.
    "Je suis une grande ! Ce sont les films qui sont devenus petits !"
    Et il est rétrospectivement intéressant de constater que Norma Desmond s'éprend de Joe Gillis, un scénariste de seconde zone. Elle qui à son époque était une idole pour nombre de personnes ; la dominante devient alors dominée, face à un personnage opportuniste et matérialiste au départ. Wilder peut ici être vu comme un réel nostalgique, et critique un certain penchant hollywoodien à oublier ceux qui ont fait leur gloire. Et le discours peut différer selon les points de vus, et en cela, le film est dénué de tout manichéisme dans son propos. Sunset Boulevard est en premier lieu une critique d'Hollywood, une usine à rêve dont le vrai visage s'avère être beaucoup moins radieux dans le traitement de ses vedettes. On peut y voir également une critique du public, qui, à l'instar du cinéma, évolue (passage du muet au parlant) et oublie - Joe Gillis parle même de "statues de cire" en ce qui concerne les anciennes célébrités du muet. Au vu de la trame du récit, Norma Desmond est une sorte de représentation du diable, et sa maison, de l'enfer. Cette métaphore montre qu'une fois pris dans son jeu, Joe Gillis ne peut plus faire marche arrière. Il essayera, mais échouera à chaque fois en retournant vers Norma. Et quand, à la fin du film, il décide enfin de partir, celle ci l'assassine. Et l'une des dernières répliques du film représente parfaitement cet état d'esprit qu'insuffle Wilder avec son personnage "On ne quitte pas une star, c'est ce qui fait d'elle une star". Et Sunset Boulevard se rapproche même quelque part du genre horrifique.
    Un passage du film résumerait bien le propos de Wilder, et ce conflit des générations. Croyant que Cecil B. DeMille ait accepté de tourné Salomé, Norma décide d'avoir recours à une sorte de chirurgie esthétique afin de retrouver sa beauté et sa jeunesse étincelante d'autrefois. Mais en regardant dans le miroir elle se rend compte du symbolisme que prend son acte : son masque de maquillage tel le fameux masque que chaque individu se créé pour vivre en société, ce mensonge qui démontre la différence entre inconscient, conscient et subconscient - thème d'ailleurs relevé dans Persona de Bergman, qui inspira David Lynch pour Mulholland qui est lui même inspiré de … Sunset Boulevard.
    Si Sunset Boulevard représente un véritable fantasme de cinéphile, il est également un sublime objet cinématographique pur. Son écriture brille par sa dextérité dans le récit, sa perfection dans l'enchainement des péripéties - ici, rien n'est laissé au hasard et chaque scène pourrait être l'objet d'une étude approfondie, ses dialogues qui représentent à eux seuls tout ce que le Cinéma peut donner de meilleur et contribuent grandement à la création des personnages, terriblement fascinants et une mise en scène magnifique - toute en retenue qui offre des scènes splendides. Sunset Boulevard c'est aussi un des plus grands personnages de l'histoire du Cinéma, en la personne de Norma Desmond, interprétée par une Gloria Swanson qui puise jusqu'au bout de son âme pour lui donner vie. Sunset Boulevard est un film merveilleux, magique, sublime qui transporte son spectateur dans un autre monde, celui du 7art.
    Sawyer17
    Sawyer17

    59 abonnés 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 décembre 2010
    Une imitation de Charlie Chaplin remarquable de la part de Gloria Swanson, bien que trop courte. Rien que pour çà, ce film vaut le coup d'oeil. Sinon, çà reste très simple, mais c'est sans compter sur le talent des acteurs et du metteur en scène.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 18 septembre 2010
    surement l'un des meilleurs films de l'histoire ... énormément de film de cette époque lui ressemble , mais il a sans aucun doute quelques choses en plus
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 1 septembre 2010
    Sunset Boulevard est un film faisant montre d'une grande maîtrise. La mise en scène de Wilder est grandiose, l'écriture fabuleuse, des dialogues prenants et une ambiance noire très réussie. Gloria Sawanson vit dans le cinéma muet avec une précision diabolique tandis que Von Stroheim tient là un second rôle éblouissant. Ce film a le mérite de nous montrer une certaine face cachée du cinéma hollywoodien et vante l'importance du métier de scénariste. Un film sur le cinéma d'une grande élégance et d'une grande force, j'ai réellement été emballé par cette oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 août 2010
    Un must. Tout est réussi dans ce film. Etonnant qu'il ne figure pas dans le TOP Ten
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 28 août 2010
    Le film avait très bien commencé, l'ambiance était bien travaillée en particulier par la voix off d'un type doué d'une grande capacité d'analyse rendant le film très agréable. Tout comme cette histoire qui promettait beaucoup.
    Mais je dois dire que la fin contraste assez fort avec cette intelligence partagée par tout le monde sauf la femme. En effet, il m'a été très difficile d'apprécier le film à partir du moment où j'ai compris que l'histoire tournait autour du thème de sa folie et non pas des déboires de l'écrivain... or ce thème "facile" et connu incarné par un personnage fort maladroit voire mauvais et mal joué de surcroit. Bref ce qui ne va pas dans ce film, c'est ce personnage et les thèmes qu'il a inspiré au scénariste (sans doute Charles Brackett)...
    Pour résumer Je dirais que le film est pas mal du tout mais qu'il aurait vraiment été bon voire très bon étant le personnage de Norma Desmond complètement différent, plus cynique, noir et l'histoire étant moins "facile" pour ainsi dire...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2010
    Gloria Swanson, Von Stroheim, Holden et Sunset boulevard. Un grand film noir avec une scène finale d'anthologie.
    Parkko
    Parkko

    138 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2010
    Billy Wilder signe un bon film noir. Sa mise en scène très réussie permet d'instaurer une ambiance dès le début, angoissante, inquiétante, troublante.
    Je souligne vraiment les qualités de réalisateur de Billy Wilder, il parvient à créer vraiment quelque chose, il cadre bien ses plans, etc. Peut être que le principal problème dans ce film est qu'au final il n'y a pas vraiment de climax, et que de ce fait, même si l'histoire est intéressante, elle manque peut être un peu d'ampleur pour permettre au film de devenir un chef d'œuvre.
    clubferrari
    clubferrari

    4 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 août 2010
    Un très grand film classique. Excellents comédiens et une prestation epoustouflante de Gloria Swanson. Le final est un must du cinéma.
    "Moteur !"......
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