Avis : Tango - Page 2

Malgré un Philippe Noiret délicieusement délirant ce film manque d'intérêt et reprend un thème trop utilisé : 'comment se débarrasser de sa femme ?'

Un des meilleurs Leconte, servi par des comédiens au meilleur de leur forme (Lhermitte a rarement été aussi bien et Bohringer est sobre). Si le ton adopté regarde du côté de Blier, c'est souvent avec bonheur, ce qui n'empêche pas le réalisateur de "Monsieur Hire" de garder une certaine tendresse pour ses personnages féminins, de Miou à Godrèche.

« Tango », une comédie noire réalisée par Patrice Leconte et sortie en 1993.
Un style assez proche des ambiances des films de Bertrand Blier.
Un road-movies avec de l’action, de l’humour noir, des situations un peu absurdes et des dialogues très bien écrits.
Une très bonne B.O. Un beau travail de l’image. Une réalisation de qualité.
Le point fort du film c’est sa distribution : un trio infernal avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Richard Boringer. De bonnes actrices comme Michèle Laroque, Judith Godrèche, Miou-Miou, Carole Bouquet et la participation de Jean Rochefort. L’apparition de Jean Benguigui, Ticky Holgado ou Laurent Gamelon.

Film sympathique, qui vaut pour son casting autant que pour son humour sincère et touchant. (2.5/4)

C'est assez cruel a dire mais 'Tango ' est trescertainement le plus décevant des films réalisés par Patrice Leconte . Comment un metteur en scene qui a pu par le passé nous proposer des films aussi subtils ,emouvants , etonnants comme "le mari de la coiffeuse ", "Mr Hire" , "Tandem" a t'il pu mettre en scene un tel navet. Rien a faire même en faisant preuve d'indulgence pour sauver ce film du desastre , Ni richard Bohringer ,ni philippe Noiret (quel personnage ridicule que ce juge au comportement fantasque et invraisemblable) ni encore moins Thierry Lhermitte totalement a coté de son personnage ne donnent corps a ce scenario qui va lorgner du coté de l'absurde a la Bertrand Blier ; le talent en moins la vulgarité en plus. Ce film n 'est ni sulfureux , ni absurde , ni décalé , n 'est qu'une suite de scènettes mises a bout a bout .Quelle est le message subliminal caché qu'a voulu faire passer Leconte ? Allez savoir !

Un film ennuyeux et sans intérêt dans lequel il ne se passe rien d'intéressant. Les acteurs ont l'air de s'ennuyer et nous ennuient. On espère jusqu'à la fin, mais...rien. Bonne musique... si vous êtes amateur de tango !

Une comédie noire et phallocrate qui propose quelques saillies bien senties et des scènes plus laborieuses. Le ton un peu décalé du film et la part très importante donnée aux dialogues peut faire penser à du Bertrand Blier. Bien sûr Philippe Noiret régale avec son personnage de juge célibataire endurci haut en couleur, en revanche Thierry Lhermitte m’a donné l’impression d’être à côté de la plaque dans la plupart de ses scènes ne semblant pas saisir le ton du film. Un film qui n’est pas mauvais mais qui paraît souvent bancal.

Découverte très particulière que ce film car il bouleverse légèrement les codes utilisés par Monsieur Leconte habituellement. Vu pour la première il y a des années, je l'ai revisionné hier. Force est de constater que certaines séquences restent en tête (l'introduction spoiler: -la mort de Michèle Laroque-
, les débats sur les femmes, la scène de Jean Rochefort, etc...). Il s'agit donc d'une curiosité tristement et injustement oubliée.
J'apprécie tout particulièrement Patrice Leconte pour ses oeuvres poétiques et dramatiques (« Le mari de la coiffeuse », « Monsieur Hire », et plus tard « Rue des plaisirs », « La fille sur le pont »...), plus que pour ses comédies. Quoi qu'il en soit, il va sans dire que la poésie ne quitte jamais ses oeuvres, même pour des films plus ambitieux comme « Ridicule » et... comme celui-ci !
« Tango » est une oeuvre ambitieuse en ce sens qu'il sort légèrement de ses spécialités pour « concurrencer » un grand maître, je parle bien entendu du grand Bertrand Blier. On ne peut éviter le parallèle.
En apparence, « Tango » semble nous promettre les bases « classiques » du Leconte qu'on connaît et qu'on adore ! Une sorte de road trip aux personnages limités (en nombre) avec un casting aux merveilles car pour cela aussi, Monsieur Leconte a du goût. Nous allons pourtant être surpris, agréablement ou pas selon les goûts. Pour ma part, j'ai adhéré à du 80% !
En ce film, nous y trouvons des situations absurdes qui ne semblent choquer personne, nous y entendons des débats trop intéressants pour s'immiscer dans nos discussions personnelles.
Nous y découvrons le vide remplissant certains personnages (on y découvre comment le vide peut justement « remplir », comment ce vide peut nous remplir sans qu'on s'en rende compte).
Tout ça très justement accompagné par ... du tango ... tiens tiens voilà qui est étrange.
Encore une marque de fabrique de Patrice Leconte : le bon choix musical !
Forcément, sont également au rendez-vous une pléiade d'acteurs talentueux qui attire le spectateur fort justement.
Où ce film m'a-t-il perdu ces 20% (mes 20% car cela n'engage que moi) :
Le film se compare, de par ses ingrédients, au travail de Blier... Le souci, c'est que c'est trop « gentil » pour être du Blier... Attention, je ne dis pas que Patrice Leconte fait du cinéma « gentil », Leconte fait du Leconte et Blier fait du Blier.
Le cinéma de Leconte n'a d'ailleurs rien de gentil, adorant l'humour noir et la violence autant que la comédie et la poésie.
Le souci, c'est qu'en entrant dans les codes de Blier (par exemple, par la scène grandiose du restaurant où l'on rencontre le personnage de Madeleine incarné par la toute belle Judith Goldrèche, ou encore la scène de la fabuleuse réplique de Rochefort et j'en passe), on s'attend à un apogée macabre qui ne viendra pas. Il suffit de comparer l'incomparable (diront certains), prenez le final de « Tango » et le final de « Préparez vos mouchoirs », vous comprendrez le manque que j'ai ressenti.
Les acteurs :
Quel plaisir de tous les retrouver réunis en un même film !
Richard Bohringer est un acteur que j'affectionne tout particulièrement, son rôle est : spoiler: finalement le plus « équilibré » de tous, qui l'eût cru en voyant la scène d'introduction
. Aucune fausse note dans son jeu, comme d'habitude !
Philippe Noiret, notre maître à tous ! Pas la première fois qu'on a le plaisir de le voir dans ce style d'oeuvre, pas la dernière non plus (// les côtelettes, dernière allusion à Bertrand Blier, je m'arrête, promis). Thierry Lhermitte, belle prestation même si certaines scènes semblent le dépasser un peu (ça le change de ses habitudes avec Monsieur Leconte « Bronzés et Cie »), oh mais j'y pense .. « La femme de mon pote » réalisé bien avant, ne serait-ce pas encore un film de Bertrand Blier ... Ah zut, raté...:)
Jean Rochefort, ah ce regretté Jean Rochefort... Je crois qu'il nous offre la meilleure scène du film ! Leconte et Rochefort, quelle rencontre ! Ils le savent qu'ils sont bons ensemble, ils le sentent, ils se connaissent par cœur. Quel bonheur ! Quelle leçon !
Les personnages féminins, bien que plus effacés sont maîtrisés, Miou-Miou comme d'habitude parfaite (sens propre et figuré), Michèle Laroque égale à elle-même et Judith Goldrèche très impressionnante, également l'une des prestations que l'on va retenir.
Comme je l'ai dit plus haut: ce film est une curiosité ! Je ne peux que vous encourager ... à être curieux !

On dirait du Bertrand Blier mais c’est du Patrice Leconte.
En ce qui me concerne, j’ai bien aimé ce ton absurde à l’humour noir.

« Tango » qui date 1992 fait certainement tache dans l’actualité présente où un rapport inquiétant vient de tomber sur les féminicides au moment où j’écris ces lignes.
L’heure ne serait plus à la dérision, à la légèreté.

Dans ces temps difficiles où la violence faite au femmes est un sujet de plus en plus ouvertement traité, de moins en moins tabou, de moins en moins risible, la sortie de « Tango » des cartons de Pathé en version restaurée peut paraître malvenue.
D’autant que ce film semble avoir déçu à sa sortie ; était-il opportun de lui donner une seconde chance en ces temps
troubles ?

J’ai toujours défendu l’art et comme je l’écris souvent : rien ne me choque dans l’art. Je peux ne pas aimer mais ne pas aimer ne signifie pas que je suis choqué.

Franchement, il faut prendre le film pour ce qu’il est : une comédie noire et absurde où, il est vrai, Patrice Leconte brosse grossièrement le portrait de femmes qui ont le mauvais rôle, qui sont la cause de déchirures et d’actes irréparables.
Mais peut-on renverser le propos ?
Bien sûr !
Patrice Leconte ne signe pas un film féministe, certes, mais il brosse le portrait de femmes libres, disposant de leur libre arbitre, de leur sexualité comme les hommes avant elles ! Elles se permettent ce que les hommes se permettent depuis la nuit des temps.
Ce sont plutôt les hommes, Elégant (Philippe Noiret), Vincent (Richard Bohringer) et Paul (Thierry Lhermitte) qui ont le mauvais rôle même si le second qui regrette son crime crapuleux parvient à apaiser la colère du troisième qui semble soulagé de l’issue.

Leconte choisit le tango, la danse de la sensualité, pour évoquer le couple. Ses désirs, ses frustrations, ses envies….
C’est assez original en étant un peu acide et légèrement mauvais genre!!!!!!!!

Réjouissant. Bon, alors, d'accord, Leconte emprunte sans doute une route parallèle à Bertrand Blier dans le registre de la comédie absurde un peu noire mais que ça fait du bien de revoir ça ! D'abord parce que c'est plus que correctement écrit, ensuite parce que la mise en scène de Leconte est joyeusement décomplexée, enfin parce qu'on a là un festival d'acteurs cinq étoiles qui s'éclatent à commencer par le trio Noiret-Bohringer-Lhermitte. Après, le film est-il réellement misogyne ? Je ne crois pas. Le regard sur les femmes (et les hommes) est finalement assez tendre en passant par le doux amer. Sans être exceptionnel, voila un film tout à fait recommandable.

L'équipée de trois hommes projetant d'assassiner la femme de l'un d'eux.
Avec un tel sujet, et compte tenu de la tournure que lui donne Patrice Leconte, on entre de plain-pied dans l'univers de Bertrand Blier. Qu'on le veuille ou non, la plupart des situations, la nature des personnages, le sujet ou l'humour en sont issus, ou bien s'en inspirent. Cette ressemblance entraine nécessairement une comparaison, qui ne ne joue pas en faveur de la comédie de Leconte, au demeurant intéressante et amusante, sinon de bon goût.
Conçue autour de personnages et de propos misogynes, le film est pourtant plus nuancé. Leconte y affirme l'incompatibilité entre les hommes et les femmes. L'épouse est dénigrée, certes, mais par des hommes le plus souvent surpris dans des postures ridicules. Toutefois, on peut regretter que ces figures masculines manquent quand même d'humanité, et l'histoire de densité et de cohésion. Les dialogues ne sont pas toujours très fins non plus.

Tango? Les rythmes "milongueros" ont du mou dans les rotules! C'est un film pitoyable, poussif et vulgaire dans lesquels se sont fourvoyés de très bons acteurs...Quel ennui!
Ce ne sont que des saynètes mal foutues qui se veulent drôles et tombent à plat.
On est loin des fiançailles de Monsieur Hire, ce remarquable film de Patrice Leconte, et surtout du brillant "Buffet froid" de Bertrand Blier dont ce "road movie" aux plaisanteries éculées semble vouloir se rapprocher. Un sinistre navet. À fuir!

Tango est un film spécial et pour le moins bizarre. Il à l'air totalement iréél et absurde, pour ne pas dire totalement abstrait. Car on ne peut en tout cas pas parler d'analyse psychologique étant donné que les cas analysés sont...je dirais inexistants. Certaines scènes peuvent parfois être comiques et les acteurs jouent bien. La conclusion etst la seule partie qui m'a intéréssé, mais bon. Sinon, les acteurs jouent biens, même si il est dur de trouver une ambiance à se film dont la seule musique est un morceau de tango.