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L'homme sans nom
143 abonnés
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3,0
Publiée le 26 avril 2024
Premier film américain d'Innaritu, 21 grammes est un film très dramatique, avec ce destin croisé de 3 personnages que tout oppose au départ. La temporalité éclatée des scènes, la succession de personnages très différents qui vivent des descentes aux enfers... Tout ça a été et sera encore développé par Innaritu. Et selon moi, avant comme après, de meilleure manière. Car ici, le film tombe trop dans le pathos, manque cruellement de réalisme, malgré trois acteurs/trices vraiment excellent.es.
Guillermo Arriaga tient là un scénario remarquable, par l'imbrication de ses intrigues et la pluralité des émotions éprouvées par les personnages, lesquelles émotions résultent de situations aussi tragiques pour les victimes que pour le coupable. C'est cette complexité humaine, voire philosophique, que le film aurait dû approfondir.
Mais à la place, l'histoire se prend les pieds dans le tapis dans son montage. Plutôt que de poser sobrement son récit, Iñárritu s'est cru malin d'imiter Nolan dans Memento, c'est-à-dire de monter dans le désordre son film. Le montage antéchronologique ne se justifie quasiment jamais, et témoigne, dans la plupart des films où il est employé, d'un maniérisme malvenu, confus, nuisant à la compréhension du récit.
Dommage, parce que la mobilité de la caméra – ayant plutôt tendance à m'agacer dans les films de Lars von Trier ou de Darren Aronofsky, pour ne citer qu'eux – est, ici, bien maîtrisée et dynamisante.
Pas mal. J'ai bien aimé la façon dont est tourné le film, c'est original. L'idée de croiser plusieurs histoires qui se recoupent est toujours une tentative risquée. Mais quand c'est bien fait le résultat est top. Le film est agréable à regarder mais il manque de fond. J'ai eu peu d'empathie pour les personnages, dommage.
Un de mes films fétiches, tout y est le scénario, les acteurs la mise en scène. Une tranche de vie partagée entre les trois protagonistes qui vous tient en haleine et qui vous remue. Un petit chef d'oeuvre
"21 grammes" est une petite pépite signé Alejandro Gonzales Inarritu, le mexicain fait preuve d'une grande maîtrise dans l'élaboration d'un scénario mêlant l'histoire de 3 personnages interprêtés par Noami Watts, Benicio Del Toro et Sean Penn. Le film est dur même très dur montrant 3 personnalités touchées au plus profond d'eux-mêmes par la maladie et le deuil. Charlotte Gainsbourg n'est pas mauvaise actrice non plus et s'en sort bien dans un film où il faut parler anglais. Ce puzzle de destins tragiques et de vies mêlées est une véritable descente aux enfers, un drame dont on en ressortira pas indemne. Du très bon cinéma.
Le genre de film que j'adore, la vie c'est ça. C'est pas les bisounours malheureusement se film me fait pensais à " Accident " Plusieurs histoires qui se rejoignent. Acteurs et actrices vraiment super. Je l'ai vu en 2003 en 2022 toujours aussi intense
Trois ans après son premier long-métrage Amours chiennes (2000) qui lui assura une reconnaissance critique et publique internationale, le Mexicain Alejandro González Iñárritu réalisait aux États-Unis 21 grammes, poids théorique (et jamais prouvé) de l’âme humaine. Il y développait une histoire sœur de son film précédent, sorte de puzzle scénaristique mettant en scène plusieurs personnages liés malgré eux par un terrible accident de voiture et une expérience personnelle de la mort. Portés par plusieurs acteurs de premier plan (Sean Penn, Naomi Watts, Benicio del Toro) le long-métrage se laisse toujours regarder avec très grand plaisir, même si l’aspect « bon élève » et m’as-tu-vu du cinéaste est parfois un peu trop visible avec l’œil du spectateur d’aujourd’hui.
Ce soir j'ai regardé 21 grammes enfin c'est ce que je pense en réalité j'ai vécu 21 grammes j'ai souffert 21 grammes j'ai été un choc personne 21 grammes voici les bon film les trains seront le souvenir vous colle à la peau des mois plus tard avec jamais ces morceaux de pellicule un compris et profond que la réalité de rationaliser .
A. G. Iñárritu signe une œuvre destructurée voire désordonnée en apparence et la démarche en est déroutante. Mais le récit se met petit à petit en place et cette construction n'evite pas pour autant un aspect prévisible des évènements. Un drame simple dans le fond, complexe dans sa forme, avec une distribution solide.
Entre des aller-retour incessants entre le passé et le présent et la lourde insistance du réalisateur pour nous faire verser une larmichette devant tant de douleur, de tristesse et de malheur, je n'ai pas été plus emballé que ça. Malgré le talent des acteurs, et en premier lieu Benicio Del Torro et Charlotte Gainsbourg, je n'ai pas vraiment réussi à entrer dans le film. Tout le monde souffre, se détruit, c'est comme ça et on n'y peut rien, voilà en substance ce qu'il faut retenir. Avec ce film, je me suis infligé 2 heures et 4 minutes de malheur... Autant j'avais apprécié "Les amours chiennes", autant là je suis resté sur ma faim.
vu lors de sa sortie et ce fut la seule fois où à la fin de la projection tout le public est resté assis et silencieux étrange moment, mais qui est assez révélateur du sentiment laissé par ce film depuis, fan de ce réalisateur et de son mode opératoire plusieurs personnages avec leur propre histoire et qui finissent par se croiser et interagir et faire une histoire ensemble dans la même veine amores perros du même réalisateur son premier
Film original, où plusieurs histoires vont se rejoindre, j'ai tout de même plus apprécié Babel du même réalisateur. En effet la réalisation est assez intrigante et du coup capte l'intention du spectateur. Toutefois, elle est assez décousue et complexe, avec les flash-back incessants et va finir par lasser le spectateur, ajouter à cela un scénario pauvre et ça en devient un film banal. Cependant il n'est pas ennuyant, et la belles prestations des acteurs remonte le tout. Je pense que le film aurait pu être moins long, pour le message qu'il veut transmettre. La trame de l'histoire est pas mal, mais trop désordonnées, c'est dommage.
Iñárritu le spécialiste des destins croisés d'écorchés vifs, dans ses films aux scénarios toujours remarquablement ficelés, et toujours bien interprétés. Je trouve celui-ci moins bon que Amours Chiennes et Babel, mais il reste un bon film, car la narration est intelligente et efficace, mais moins intense que dans les deux autres films.
Si tout homme perd 21 grammes en mourant, il faudrait savoir combien il prend en kilogrammes de bêtise devant ce condensé de misérabilisme qui regarde ses corps se heurter dans des décors sales en se repaissant de leurs souffrances. La caméra à l’épaule semble constamment à l’affut de la plus petite étincelle de détresse : un cri, un sursaut, une absence manquant de faire vaciller le personnage. Alejandro González Iñárritu signe ici une pornographie de la misère comme le sera Capharnaüm (Nadine Labaki, 2018) une décennie plus tard, sondant le désarroi de la small town américaine et le besoin qu’ont ses habitants de trouver des alternatives à leur condition humaine et sociale – la religion, la drogue, l’alcool, la vie de famille. Seuls valent les acteurs qui attestent un talent certain pour jouer la souffrance, mention spéciale à Benicio del Toro gorgé de foi et de violence. L’éclatement du récit en sauts de puces depuis un présent incertain vers un passé ou un futur rend le film illisible et conscient de cette illisibilité, presque auto-satisfait devant un spectacle que le réalisateur orchestre tel un marionnettiste cupide. La laideur des plans n’a d’égale que la mollesse minimaliste de la musique que signe Gustavo Santaolalla. Et s’il ne pèse pas lourd, 21 Grams n’en demeure pas moins un long métrage abject.