Avis : Nomades: Un cauchemar en plein jour ! - Page 2

Premier long-métrage de John McTiernan, précédant les énormes succès que seront Predator et Die Hard, et film assez personnel puisque c'est le seul de sa carrière dont il a également écrit le scénario. On y perçoit déjà un vrai sens de la mise en scène, notamment dans l'installation d'une atmosphère plutôt prenante, ce qui constitue le seul attrait du film. Car pour le reste, il n'y a pas grand chose à sauver ici, la faute essentiellement à un scénario très confus et alambiqué auquel on ne croit pas une seule seconde. Les idées ne sont pourtant pas inintéressantes : un anthropologue qui révèle à une infirmière quelques mots mystérieux dans une langue étrangère avant de mourir, l'infirmière qui prend alors possession des souvenirs de l'homme décédé et va réussir à reconstituer la cause de sa mort, ces nomades maléfiques au look de voyous punks qui menacent de faire basculer une société civilisée dans le chaos, etc. Mais il n'y a pas de lien fort et cohérent entre toutes ces idées, et on a souvent l'impression d'un fouillis généralisé et que le scénariste-réalisateur lui-même ne sait pas trop où il veut en venir. Ni la musique de Bill Conti, oscillant entre une ambiance planante au synthé et le hard rock, ni les acteurs ne rattrapent les énormes faiblesses de cette histoire qui finit par lasser. Parfois intriguant, souvent ennuyant, à voir éventuellement par curiosité pour les cinéphiles amateurs de McTiernan, et encore...

Premier film du réalisateur JOHN MACTIERNAM a qui l'on dois les classique de film d'action "piège de cristal" ou "predator"...
Et on ne peux pas dire que cela soit une réussite. Le film est a la limite du regardable telement c'est compliqué a suivre et a comprendre. Il a une bonne ambiance et une caméra nerveuse mais c'est tout... cela aurait pu etre un nanard...

"Nomads land !"

Un an avant d’arpenter la jungle guatémaltèque, terrain de jeu de son «Prédator», le réalisateur américain John McTiernan que l’on ne présente plus aujourd’hui, envoyait Pierce Brosnan au beau milieu de la jungle urbaine de Los Angeles pour les besoins de «Nomads», un premier film curieux, mêlant à la fois thriller, drame et fantastique.
Jean-Charles Pommier (Pierce Brosnan), un anthropologue français de retour aux USA avec sa femme Niki est admis aux urgences d’un hôpital de L.A., l’homme recouvert de sang, parlant un Français incohérent, semble terrorisé.
Pris en charge par le Dr Eileen Flax (Lesley-Anne Down), il décédera quelques minutes plus tard, susurrant avant de mourir quelques mots à l’oreille du Dr Flax. Une entrée en matière étrange pour un film qui ne l’ait pas moins.
John McTiernan fait d’emblée mourir son héros, chose déroutante, mais une interaction s’est produite entre le Dr Flax et son patient décédé. Le récit se déroule sur deux axes qui s’entrechoquent, à la fois le présent (le Dr Flax) et le passé (les découvertes de Pommiers). Ayant arpenté la planète en axant ses recherches sur les tribus nomades, Pommier de retour à la vie urbaine va être confronté à d’étranges événements et à d’étranges individus qui lui feront peu à peu perdre le sens des réalités. L’anthropologue est convaincu qu’une tribu nomade est ici à Los Angeles dans l’une des plus grandes villes du monde au beau milieu du XXème siècle. Un groupe d’individus vivant en marge, sans liens et contraintes sociales avec la violence comme seule loi. John McTiernan nous embarque dans un trip paranoïaque et hallucinogène où le réel laisse la place à l’irréel où le rationnel côtoie l’irrationnel avec comme décorum, un L.A. tentaculaire et dangereux (qui ressemble à du Michael Mann) où les démons de la nuit se mêlent le jour au brouhaha de la civilisation.

La bonne idée du film, c'était d'introduire les fantômes des peuples tribaux dans le cadre de Los Angeles, capitale du futur et "city of quartz" selon le sociologue Mike Davis. Le film maintient l'intérêt par le dévoilement progressif du mystère, et les perspectives ouvertes par une menace d'un genre assez rare. Cette bonne impression est gâchée dans son dernier quart par une conclusion en forme de banal thriller. La résurgence des croyances ancestrales n'étant pas le monopole de Nomads, ce film est assez dispensable.