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    Chute libre
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    308 critiques spectateurs

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    this is my movies
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    641 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 juillet 2016
    Voilà typiquement le film qui a un statut de film culte, avec un socle de fans pour le moins acharné et qui ne repose que sur quelques scènes. Malgré tout, quand on y regarde de plus près, on se rend compte que tout ce qu'ils aiment est en fait nié à la fin du film. Oui, car si le perso de M. Douglas (qui y croit à mort, persuadé d'avoir un rôle à Oscars) pète littéralement les plombs contre le système, plus le film avance, et plus on s'éloigne du sujet. Oui, il s'en prend à de pauvres serveurs d'un fast food ou bien d'un néonazi ou bien à un riche golfeur mais au final, ce sont des cibles faciles et le final virant plus au drame psychologique de bas étage sans lien avec ça, on peut donc dire qu'on s'est bien fait avoir. Oui, il y a quelques bonnes scènes, notamment au début, et la réalisation de J. Schumacher est des plus agréable (grâce au travail d'A. Bartowiak à la photo sans doute), le casting est bien fichu mais ça reste tout de même assez poli, ce qui est un comble pour un film qui se prétend contestataire. Surestimé. D'autres critiques sur
    Acidus
    Acidus

    642 abonnés 3 667 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 septembre 2013
    Dès les premières secondes, on sent la tension monter et celle-ci ne disparaitra pas durant tout le film. Nerveux, fichtrement bien écrit, le rythme de "Falling Down"ne ralentit presque jamais et nous maintient en haleine d'un bout à l'autre de l'histoire. Le long métrage ne serait rien sans l'excellente prestation d'u Mickael Douglas en grande forme et tout le talent de Joel Schumacher derrière la caméra. Du grand art !!!!
    pierrre s.
    pierrre s.

    371 abonnés 3 245 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2017
    L'idée de départ est à la fois excitante et percutante mais elle l'aurait été beaucoup plus si le personnage de Mickael Douglas n'était pas si instable. Je m'explique, la séquence d'ouverture dans sa voiture est géniale, on y voit se mec ordinaire excédé par la situation se barrer et tout planter! Super! Même chose pour la plupart des situations (fast-food, cabine téléphonique...), l'ennui c'est qu'on apprend au fil de l'histoire que ce type n'est finalement pas si "normal". Violant avec sa femme (ex-femme donc), sa mère semble avoir peur de lui, il s'est fait viré on ne sait pas pourquoi... Bref, il a déjà quelques antécédents. L'impact est donc moindre. Si bien que l'on perd toute l'empathie que l'on pouvait avoir pour ce personnage.
    dougray
    dougray

    216 abonnés 1 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 décembre 2011
    Sous ses faux-airs de film primaire à tendance fachisante (façon "Le Justicier"), "Chute Libre" s’avère être une œuvre bluffante et surtout l’une des critiques les plus virulentes et les plus pertinentes de la société américaine. Rien n’est épargné, des voyous du ghetto et de l’épicier asiatique, symbole de l’échec de l’intégration des immigrés, aux fast-foods modèles de la malbouffe (l’une des meilleures scènes du film), en passant par le vendeur d’armes homophobe et raciste adepte de la justice personnelle, le sans-abris résigné et agressif ou encore les bourgeois et leur golf… Car la quête du héros (Michael Douglas, éblouissant une fois de plus dans un rôle difficile d’américain moyen sombrant brutalement dans une folie psychotique) n’est rien d’autre qu’un prétexte pour Joel Schumacher de dresser un bilan sans concession de l’Amérique des années 90. Le réalisateur ne commet cependant pas l’erreur de radicaliser le ton de son film et trouve le parfait équilibre entre le brûlot (les scènes de confrontation sont abordées de façon suffisamment frontale pour secouer les certitudes du spectateur) et l’humour indispensable pour désamorcer la tension mais également pour rendre le message du film plus accessible (Foster qui veut un petit déjeuner au fast-food alors que l’horaire est dépassé ou qui tire au bazooka sur le chantier). On peut regretter par contre l’éparpillement de l’intrigue avec l’histoire archi-classique de vieux flic sur le point de prendre sa retraite et qui se voit offrir un dernier baroud d’honneur qui va le remettre en selle. Le personnage a beau être sympathique (l’interprétation de Robert Duvall y est pour beaucoup), il ne fait pas le poids face à l’aura du sociopathe qu’il traque. Il s’agit du seul véritable défaut de ce "Chute Libre" qui, sans atteindre le statut de chef d’œuvre, peut se vanter d’être un des films coups de poing des années 90.
    Aulanius
    Aulanius

    180 abonnés 1 687 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2012
    Ce que je retiens de ce thriller (qui vous en conviendrez, n'a rien à voir avec le sujet), c'est à quel point, il n'y a pas si longtemps, le système policier était à des années lumières il y a vingt ans. Je veux dire, il n'y avait pas les téléphones portables, pas l'Internet et toutes ces nouvelles technologies qui font avancer les enquêtes. C'est pourquoi, dans ce cas précis, le fugitif peut courir pendant des heures sans même être inquiété. Bref, je ferme cette parenthèse. Le film en soit n'est pas mauvais du tout, en partie, grâce à ses acteurs assez convaincants dans l'ensemble. Le synopsis est assez intéressant dans le fait ou il y a quelques ingrédients qui sortent de la normalité et en particulier cette folie qu'à le protagoniste. Le titre est très évocateur de ce qui se passe durant ces presque deux heures. C'est parfois un peu long et on ne peut pas nier le fait qu'il y a quelques scènes clichées mais bon ... le temps veut ça. Ça manque peut-être également d'une bonne bande originale mais je trouve que dans l'ensemble, j'ai passé un bon moment. On peut voir à quel point, dans ce monde, une goutte peut faire dévorer ce fameux vase et qu'on se le dise, ce qui arrive au personnage principale peut arriver à tout le monde. Pour résumer, on a vu mieux mais également pire. 11/20.
    Ismael
    Ismael

    66 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 février 2024
    Peu de films à ma connaissance sont aussi controversés que Chute libre et c'est déjà une première indication positive. Je crois qu'il n'existe pas beaucoup d'oeuvres sur lesquelles les avis divergent à ce point et les commentaires partent autant dans tous les sens. Je me souviens même d'un célèbre hebdomadaire télé qui avait encensé le film à sa sortie avant de complètement retourner sa veste quelques mois plus tard au moment de son passage à la télévision. Les films qui subissent ce type de traitement sont assez rares et 30 ans après sa sortie, force est de constater que Chute Libre reste plus brûlant et plus clivant que jamais. Ce qui est évidemment tout à son honneur.

    Quand au personnage principal du film, cet homme ordinaire "chutant librement" en plein centre ville d'une grande métropole américaine, on a tout raconté sur lui aussi, sans d'avantage parvenir à le cerner et s'en est d'autant plus fascinant.
    Commençons donc par lui puisque il est l incarnation même du film et sa raison d'être. J'ai souvent lu qu'il serait en "burn out", terme qui ne s'employait pas à l'époque et qui ne semble d'ailleurs pas vraiment pertinent, puisque il ne travaille pas et ne fait rien de ses journées depuis au moins quelques mois. On l'a décrit aussi comme un justicier, mais alors de quoi exactement, de quelle cause ? Peu crédible à fortiori surtout quand il ne cesse de répéter qu'il veut "juste rentrer chez lui". On l'a également traité de psychopathe, mais absolument rien n'atteste finalement d"une quelconque maladie mentale chez lui.
    On l'a enfin et c'est plus regrettable , souvent décrit comme une sorte de facho, voir même un raciste. Ça ne tient pas non plus. Certes on le voit manifester un comportement hostile envers les étrangers, les pauvres et la fameuse "racaille" chère à certains politiques, mais il n'est pas mieux disposé à l'égard des riches golfeurs, des chirurgiens esthétiques ou même des braves employés-un peu psychorigides certes- d'un fast food. Enfin la scène la plus forte du film, celle avec le néo-nazi, ferme de toute façon définitivement la porte à cette hypothèse.

    En vérité William Foster, puisque c'est son nom, est un monsieur tout le monde....qui ne ressemble à personne.
    Le fait que le comportement du personnage soit invraisemblable, voir irréel (je n'ai jamais entendu parler d'aucun fait divers similaire dans la vraie vie) joue paradoxalement en la faveur du film. Ce dernier cesse alors d'être l'éternelle histoire de celui qui se bat, seul contre tous, pour une cause, une idéologie ou un message quelconque et prend une dimension plus abstraite et diffuse. Notre héros n'est plus alors un homme au comportement cohérent (même extrême et clivant), mais une sorte de catalyseur ou d'éponge absorbante de ce que nous subissons tous en interfaçant avec le monde extérieur.

    La clé du film c'est peut être de ne pas trop se focaliser sur le personnage principal, mais de le voir plutôt comme un produit de tout ce qui l'entoure. Une des premières choses qui frappe dans Chute libre c'est à quel point tous les personnages croisés, à l'exception notable du policier sympathique joué par Robert Duvall, sont désagréables. Quel que soit leur sexe, leur origine ethnique ou leur position sociale d'ailleurs. Tout au long du film, l'agressivité , l'impatience, la brutalité et la mesquinerie règnent en maître. On a vraiment l'impression d'une virée en enfer (ce que les premières minutes du film soulignent trés bien). A moins que ça ne soit le monde extérieur tel qu'il est perçu par son personnage.

    Perception, voilà le mot est lâché et le film commence maintenant à nous montrer son vrai visage. Car rien ne va dans la vie pour ce pauvre William Foster, visiblement né sous une mauvaise étoile. Mais en réalité rien ne semble aller pour personne. Tout le monde semble souffir dans le film, même pour les poissons empoisonnés aux hydrocarbures, comme le souligne trés justement le personnage incarné par Robert Duvall à la fin . Ce dernier ne s'en tire d'ailleurs objectivement pas beaucoup mieux, il est vieillissant, encore plus cabossé par la vie que le "héros" et de surcroît plutôt maltraité par sa femme ses collègues et sa hiérarchie. Pourtant il va devenir l'antithèse du héros, car il prend sur lui et se raccroche toujours à quelquechose. Ce quelque-chose fini par être William Foster, cet homme qui lui ressemble beaucoup finalement et c'est toute la tragédie du film. A son contact , il retrouve un sens à sa vie, alors que l'autre homme l'a perdu. C'est peut être ça le sujet du film: comment au sein de ce chaos, de ce "brouillard sanglant" pour citer Houellebecq, parvient-on à trouver du sens et à continuer à ;avancer ?

    J'entends assez souvent qu'il serait impossible de produire et réaliser un film comme Chute Libre aujourd'hui . C'est probablement vrai et je vois mal quel meilleur compliment on pourrait lui faire.
    Si un chef d'oeuvre c'est censé être un film beau, classieux et élégant, Chute Libre en est le double maléfique parfait. Cabossé, foutraque, désespéré, voir même pourri de l'intérieur, c'est pourtant un film qui perdure dans les esprits et qui semble même en voie acquérir un statut culte . Un film qui résiste au passage du temps et semble finalement plus actuel que jamais . De là à parler d'avant garde il n'y a qu'un pas que je franchis pour ma part sans la moindre hésitation.
    matt240490
    matt240490

    73 abonnés 1 059 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 août 2013
    Drame signé Joel Schumacher, Chute Libre explore la descente aux enfers d'un homme qui se révolte contre le système, un peu à la manière de Coup de Tête mais de manière plus violente. Pour incarner ce véritable fou furieux, c'est Michael Douglas qui s'y colle, troquant l'habituel costard pour le col blanc, et vagabondant entre les rues de Los Angeles, pour tout simplement "rentrer chez lui". Un road movie violent qui s'attaque aux vraies problèmes de l'Amérique (pauvreté, violence des gangs, politiques bancaires, immigration, ...) mais en le traitant de manière extrapolée : le défenseur des libertés devient lui-même un hors-la-loi. En enlevant quelques clichés et en supprimant les lignes de dialogue de certains personnages, on obtient un bon petit film de soirée.
    cris11
    cris11

    48 abonnés 970 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 octobre 2011
    Ce film est une petite merveille interprété brillamment par Michael Douglas. L'histoire d'un homme qui pète un plomb un jour de chaleur. L'histoire apparait simple dit comme ça mais ce film possède une réelle force: celle de nous faire comprendre qu'en réalité le personnage de Michael Douglas est une sorte de Mr Toutlemonde à qui il est arrivé de mauvaise chose et qui n'a plus rien à perdre, et qui l'exprime par le fait de péter un plomb. Si on ne se reconnait pas forcément dans la façon d'agir du personnage, il fait au moins réfléchir. J'ai beaucoup aimé aussi la narration du film qui dévoile petit à petit les raisons de cette déscente en enfer d'un homme bien. Un vrai plaisir à chaque fois que je le vois.
    Kalie
    Kalie

    54 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 octobre 2014
    spoiler: Un homme en chemise cravate pète les plombs en pleine chaleur dans un embouteillage. Après avoir abandonné son véhicule, il terrorise les personnes qu’il croise. Dépressif, il devient violent à la moindre contrariété.
    C’est là que le réalisateur fait preuve d’humour. A chaque fois, l’élément déclencheur des violences est futile ( spoiler: boisson trop chère, service fermé depuis quelques minutes dans un fast-food…
    ). Les situations frisent l’absurde. Parallèlement, le scénario lève le voile sur les causes profondes de l’état psychologique inquiétant du personnage principal. La récession, le chômage, la société de consommation, le libéralisme, le racisme, l’éclatement familial sont pointés du doigt avec cynisme. Hélas, Joel Schumacher n’évite pas les stéréotypes et la subtilité n’est pas son point fort. Cependant, le résultat est plus qu’honorable. Selon moi, il s’agit même de son meilleur film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 1 août 2019
    Je suis convaincue de ce pétage de plomb de Michael Douglas, il a perdu sa femme, sa gosse et son job, l'économie désavantageuse pas viable du tout. Y'a de quoi faire un monde qui lui échappe de la réalité déconnecté, le profil bien taillé et coupé, l'homme est devenu obsolète. Le déjeuner au lieu d'un petit-déjeuner rend irascible, un genre comédie cette réalisation, l'enchaînement infernal interagissant se détourne sur gang latino, racisme et préjugés, vie chère pour sans-emploi avec sac de sport et artillerie afin de faire un max de bruit désespoir cause perdue. Le jeu colérique démentiel de l'acteur fait très bien fuir les figurants de scènes, mêlant drame terriblement social et humain.
    Jipis
    Jipis

    34 abonnés 360 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 8 mars 2012
    "Sans la liberté de blâmer, il n'y a pas d'éloge flatteur".

    C'est bien beau de dénoncer le profit et l'injustice mais à quoi bon le faire sur des sites aussi obscurs et peu déclencheurs de réactivités.

    Les propos d'un cadre en vrille accablant de jurons la superette, le voyou et la restauration rapide ne pèsent pas bien lourd dans un macrocosme d'iniquités hyper protégé, assuré d'une longévité appréciable ne captant nullement les décibels clairsemés d'un roquet abattu par le système.

    Ce sujet méritait un traitement beaucoup plus scintillant.

    Si l'on choisit de clamer haut et fort les différents territoires d'une société en miettes il est indispensable de déployer une matière beaucoup plus copieuse que cette suite de rencontres aussi inutiles qu'éprouvantes.

    Dans les années soixante-dix, un certain cinéma Italien défunt le faisait parfaitement en offrant des pamphlets beaucoup plus virulents.
    LeLobo
    LeLobo

    39 abonnés 429 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2011
    Un bon film coup de poing porté avec excellence par Michael Douglas. Une histoire avec un point de tangence assez rapide. La situation dérape, à partir d'une situation tellement banale, pour un homme tout ce qui a de plus banal également. Cela semble absurde mais d'une logique implacable grâce à l'interprétation de l'acteur.
    cinéman
    cinéman

    24 abonnés 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 août 2023
    Il s'agit d'un suicide. Même si rien n'est dit à ce sujet, le personnage principal (Michael Douglas) a pris sa décision en début de film (peut-être à cause d'un insecte agaçant dans sa voiture prise dans les embouteillages) , il veut mourir. Sachant qu'il n'a plus rien à perdre, il va méchamment réagir à tout ce qui le dérange sur son trajet. En cela, on a des scènes cultes, comme celle du fast food, de l'épicier asiatique ou du néonazi, et on compatit de ses indignations envers certaines folies de notre société, pour lesquelles il ne peut plus rester passif. Entre ces scènes, on déplore tout de même certaines longueurs au niveau de l'enquête policière qui gâchent l'ensemble.
    En bref, un assez bon film, subversif à sa façon, mais dont la critique n'ébauche que quelques micro- thèmes sociétaux à défaut d'une critique d'ensemble sur cette société (plus efficace pour lui nuire). Donc il s'agit davantage du désespoir d'un homme qu'une véritable remise en cause du monde dans lequel on vit. C'est peut-être dommage.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    489 abonnés 931 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 octobre 2013
    On a taxé Joël Schumacher de bien des choses avec ses adaptations de John Grisham (Le droit de tuer?, le Client) ou Phone Game. Mais c'est surtout Chute Libre qui fut la cible d'attaques de toute part. En retraçant la journée d'un homme -William Foster- qui "craque" et décide de ne plus transiger avec ce qui l'exècre, le réalisateur fut accusé de prôner l'auto-défense, voire de véhiculer une morale fascisante. Pourtant, rien ne pourrait être plus éloigné de la réalité, et il apparaît finalement que ce film est sûrement le film le plus abouti de la carrière de Schumacher. Le sentiment de malaise nous saisit dès la première séquence qui voit Foster (Michael Douglas, qui tient ici son meilleur rôle depuis Wall Street) perdre ses nerfs pour de bon. Et cela ne va que s'accentuer de minute en minute, jusqu'à pousser la tension à son paroxysme et ce à plusieurs reprises (cf: le scène du fast-food, la fin). Mais pour autant, le cinéaste n'oublie pas de disséminer tout le long du film une ironie méchamment subtile. Beaucoup se sont demandés, à la sortie du film, si l'on devait considérer le personnage de Douglas comme un héros ou un salaud. La vraie question aurait plutôt dû être: se sent-on proche de lui? Le malaise vient surtout du fait qu'au final, cet "homme ordinaire en guerre contre la société" (comme en atteste l'exergue sur l'affiche du film) ne nous parait pas si fou. Il est plutôt la résultante d'une société souffrante de maux aussi insidieux que séditieux. Là où beaucoup aurait finalement choisi de rentrer dans le rang à la fin du film, Schumacher persiste à nager contre-courant et réussit à rendre presque poignant son épilogue. On peut dès lors aisément rapprocher ce William Foster d'un certain Travis Bickle. Et cette Chute Libre d'un Taxi Driver. Car oui, l'un comme l'autre sont des films cultes ambigus et nécessaires.
    CeeSnipes
    CeeSnipes

    261 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 octobre 2011
    Dans un film au tel synopsis, on ne peut pas se permettre ne serait-ce qu'un mauvais passage dans le scénario ou une petite erreur de mise en scène qui rendrait le film nauséabond. Il nous faut les meilleurs des meilleurs. Et là, qui nous sert-on?
    Joel Schumacher le pompier à la réalisation et l'inexpérimenté Ebbe Roe Smith au scénario. Et pourtant, on a un petit bijou, un drame aux relents comiques et policiers, une satire de la société américaine et tout ça en moins de 2 heures. Tout d'abord, Michael Douglas campe un D-Fens excellemment, arrivant à nous faire s'attacher à ce personnage qui est pourtant sur la mauvaise pente, en chute libre. Autour de lui, les très bons Robert Duvall, Frederick Forrest, Rachel Ticotin, Michael Paul Chan et John Diehl complètent une excellente distribution. Certaines scènes sont particulièrement réussies, comme celle de Vondie Curtis-Hall, le non-économiquement recevable, celle du fast-food évidemment, celle où Valentino D. Harrison, le Bobby de Boyz N The Hood, explique à Michael Douglas comment se servir d'un bazooka, ou encore le face à face de la fin avec Robert Duvall qui fait face à Michael Douglas en lui tenant le dialogue parfait que je ne dévoilerai pas.
    C'est âpre, parfois violent et révoltant, parfois un peu maladroit, toujours sincère et ambigu, donc intéressant. Excellent.
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