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    L'Abbé Pierre - Une vie de combats
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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    602 abonnés 2 790 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 7 novembre 2023
    La grande fresque, tant biographique qu’historique, entreprise par L’Abbé Pierre : une vie de combats applique à une figure modeste, incarnation de l’altruisme et de la charité, une imagerie de blockbuster, représentant sa vocation comme une destinée grandiose et linéaire, la création d’Emmaüs tel le quartier général d’un héroïsme médiatique. L’ambition totalisante constitue la plus grande erreur d’une production hagiographique qui loue un homme sans interroger ses zones d’ombre, sans montrer ses hésitations, sans le laisser vivre, en somme. À quoi bon, dès lors, recourir au genre codifié du biopic si c’est pour délaisser à ce point l’humain au profit de ses actes, de ses « combats » qui, évoqués dès le titre, sont énumérés – justifiant périlleusement un découpage temporel fait d’indications inutiles et encombrantes qui donnent l’impression de lire une fiche synthèse de la vie et de l’œuvre d’un grand auteur ? Combats contre lesquels se heurte un réalisateur incapable de trouver le ton juste et le style adéquat ; le pire étant la séquence d’engagement la Seconde Guerre mondiale, très mal interprétée – Benjamin Lavernhe imite Christian Bale dans Hostiles (Scott Cooper, 2017) – complaisante dans la violence et hideuse dans les mouvements saccadés qu’elle impose à la caméra en répercussion (fictive) des balles tirées. Les bonnes intentions du long métrage, et le souci de répondre aux attentes d’un public spécifique à même de se déplacer en salles, vont à l’encontre d’un personnage dont la dimension scandaleuse n’apparaît qu’en clausule comme l’expression bouffonne d’une vieillesse déridée. Sacré papi !, se dit-on devant les charges adressées aux hommes politiques ou aux médias.
    Voilà donc un divertissement rutilant et bruyant qui parle haut et fort, écrasant tout sur son passage, un blockbuster qui regarde l’Abbé Pierre comme un Avenger français. Mais qu’aurait pensé celui-ci d’un tel traitement réservé à sa personne ? Avec beaucoup moins de moyens budgétaires mais bien plus de talent, Benoît Delépine et Gustave Kervern investissaient le microcosme Emmaüs avec davantage de subtilité et de complexité, transformant un looser pathétique en leader d’une association caritative (I Feel Good, 2017), raccordant l’Abbé Pierre à la modestie de sa condition d’être humain.
    Samuel Jean
    Samuel Jean

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2023
    Film contrasté et globalement décevant. En effet, le montage chronologique est inintéressant, tandis que la musique n'est pas toujours adaptée. Heureusement, Benjamin Lavernhe incarne parfaitement l'abbé Pierre : il mérite largement une récompense pour ce rôle, et pour avoir porté à lui seul le film. J'ai dit "lui seul", parce que qu'à part Lucie Coutaz, les personnages secondaires ne font que se succéder, sans être approfondis. Bref, omettre les Autres et, pratiquement, Dieu, tout en concentrant la lumière sur une personne qui a justement voué sa vie à Dieu et aux autres, c'est gros. L'abbé Pierre méritait tellement mieux... Moi qui voulais emmener mes élèves au cinéma découvrir la vie de cette incarnation de la fraternité, qu'ils ne connaissent pas, j'y ai renoncé. Quel dommage...
    Christoblog
    Christoblog

    756 abonnés 1 623 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2023
    L'intérêt N°1 du film, qui mérite à lui seul qu'on se déplace pour le voir, c'est tout ce qu'on apprend sur la jeunesse de l'abbé Pierre.

    En vrac, on découvre spoiler: que l'icône a connu l'amour charnel pendant la guerre avec une veuve, qu'il a laissé un traître se faire exécuter devant lui dans le maquis, qu'il a donné du cyanure à certains Juifs qu'il ne pouvait pas sauver, qu'il a été addict aux amphétamines avant d'être interné en établissement psychiatrique, etc.
    J'ai découvert également avec curiosité l'importance de Lucie Coutaz dans le destin de l'abbé Pierre.

    Comme l'écriture est assez claire et le montage vif, on se laisse entraîner avec une certaine émotion dans le flux de cette destinée, parfois réalisée avec beaucoup d'efficacité (l'hiver 54) et à d'autres moments un peu plus poussive (la dernière partie). Frédéric Tellier évite l'hagiographie trop appuyée, et montre assez bien comment l'obstination de son personnage principal n'est pas toujours des plus efficaces.

    On peut regretter que le réalisateur, comme à son habitude, ne fasse pas dans la dentelle en matière de mise en scène. L'abbé Pierre est en effet parsemé de procédés aux goût douteux (les montages alternés bien lourds du début, les visions "mystiques" avec vortex dans le ciel, les split screens pas forcément opportuns).

    En ce qui me concerne les qualités du film l'emportent toutefois sur ces quelques défauts, et Benjamin Lavernhe y est pour beaucoup.
    Kubrock68
    Kubrock68

    35 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 février 2024
    La vie et l'oeuvre de l'abbé Pierre. Il s'agit d'un film classique, plutot mal réalisé dans mesure ou le lénifiant l'emporte. La personnalité de l'abbé et son action méritait un réalisateur qui modeste se serait contenté de ne pas en faire trop. Nous avons pas besoin de lui pour qu'il s'agit de quelqu'un hors norme. On s'ennuit souvent. Mais il y a les acteurs et là il fait reconnaitre que c'est un sans fautes, Bercot mais surtout Laverne sont prodigieux.
    Timoté L.
    Timoté L.

    39 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 novembre 2023
    Très bon film, émouvant et une histoire incroyable d'un homme qui a tout fait pour aider son prochain. Dommage qu'il y ai des messages politiques un peu maladroit néanmoins.
    Yves G.
    Yves G.

    1 330 abonnés 3 327 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    La vie et l’oeuvre de l’abbé Pierre que sa santé fragile a empêché d’embrasser la vie ascétique des Capucins. Soldat puis résistant pendant la Seconde guerre mondiale, brièvement député sous la IVème République, il achète à Neuilly-Plaisance un édifice en ruines pour y accueillir les vagabonds et les mal-logés. Afin de financer les repas et les dépenses courantes, il a l’idée de recycler détritus et objets usagés et de les revendre. Emmaüs est né. À l’hiver 54, l’appel déchirant qu’il lance en faveur des sans abris lui confère une célébrité qui l’accompagnera jusqu’à sa mort en 2007.

    La génération Z connaît-elle encore l’abbé Pierre ? Ou est-ce une figure définitivement has been, reléguée avec Yannick Noah et Louis de Funès au vert paradis des souvenirs nostalgiques des boomers ?

    Je me souviens encore être allé voir à l’automne 1989, dans une petite salle de Cergy-Pontoise sans chauffage, "Hiver 54". Lambert Wilson y interprétait l’abbé Pierre. J’en ai gardé un souvenir si vif que c’est la ressemblance de Benjamin Lavernhe avec Lambert Wilson qui m’a frappé dans plusieurs scènes, plus que celle du sociétaire de la Comédie-Française avec son illustre modèle.

    Benjamin Lavernhe, parlons-en, est excellent. Je parie mon pain au chocolat que son interprétation lui vaudra l’an prochain le César du meilleur acteur (j’imagine mal Jean Dujardin dans "Sur les chemins noirs" ou Karim Leklou dans "Goutte d’or" lui voler la politesse). Il relève le pari difficile d’être crédible dans les scènes où, outrageusement grimé, il se glisse dans la peau de l’abbé Pierre vieillissant voire moribond.

    Il porte sur ses épaules un film à la gloire de son héros. Mais sa prestation ne devrait pas éclipser celle de Emmanuelle Bercot qui joue sa fidèle secrétaire – et à laquelle, pas avare de pronostics, je prédis le César du meilleur second rôle féminin.

    "L’Abbé Pierre" est une hagiographie assumée. Sans doute est-ce moins grave pour un homme d’Église que pour un laïc. C’est un film à grand spectacle et à gros budget qui a le souffle et l’ambition de raconter une vie tout entière dédiée aux plus fragiles. Elle peint un homme animé d’une énergie électrisante, toujours en action mais aussi tenaillé par le doute, rongé par l’insatisfaction, travailleur acharné jusqu’à l’exténuation.

    Je me demande quelle audience aura ce film. Sera-t-il le grand succès de l’automne, le film consensuel dans lequel les Parisiens et les provinciaux, les jeunes et les vieux, les gens de gauche, touchés par sa fraternité, et ceux de droite, qui contestent aux premiers le monopole du cœur, se reconnaîtront tous. Ou bien son classicisme et son sujet un peu has been feront-ils flop ?
    Christine SALAVERT GRIZET
    Christine SALAVERT GRIZET

    26 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 12 novembre 2023
    Je ne suis pas enthousiaste. C'est long, convenu, traditionnel, catholique, consensuel. Bref je me suis ennuyée.
    En fait, voir la bande annonce suffit.
    Bon, je fais court.
    Supernono74
    Supernono74

    14 abonnés 460 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 novembre 2023
    Pour qui connait peu de choses sur le parcours de l'Abbé Pierre, ce film est à voir absolument.
    Intéressant, l’œuvre est bien rythmée sur ses 2 premiers tiers, bénéficiant d'une excellente bande son et de très bons acteurs.
    Qui plus est, cela sensibilise sur toute la cause défendue par l'Abbé Pierre tout en nous en apprenant plus sur sa jeunesse assez surprenante.
    Dommages que de trop nombreux plans, caméra à l'épaule viennent gâcher le visuel et une dernière partie un peu artificielle (mais paradoxalement nécessaire) pour raconter les 30 dernières années de sa vie, forcément moins palpitantes.
    Le 4e Homme
    Le 4e Homme

    7 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 20 novembre 2023
    Ce film est très (TROP) long ; d'au moins 30 mn
    C'est une succession de saynètes
    L'abbé Pierre est avant tout un prêtre et la dimension chrétienne / vie de prière est totalement absente !
    Au total attendez qu'il passe à la TV.
    FaRem
    FaRem

    7 621 abonnés 8 936 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 février 2024
    « Combattre les seuls ennemis qui vaillent : le froid, la faim, la solitude, la misère. » Avant d'être le très célèbre Abbé Pierre, Henry Grouès a lui aussi dû trouver sa voie dans ce monde dans lequel il ne semblait pas à sa place. Très souvent décrit comme "trop faible", il a pourtant fait preuve d'une grande force pour mener son combat contre la misère et les inégalités de ce monde. Avec ce biopic, Frédéric Tellier dresse le portrait d'une personnalité majeure de notre pays (et indirectement celui de son bras droit Lucie Coutaz), un hommage à celui dont le combat se poursuit encore aujourd'hui. De son départ de la congrégation à sa disparition en passant par ses nombreux coups de gueule et son célèbre appel à la radio, "L'abbé Pierre" est un film émouvant qui a cependant pour principal défaut de vouloir couvrir une trop longue période. En voulant passer en revue sa riche existence, les deux scénaristes vont parfois trop vite, ce qui est frustrant par moment. Étrangement, et cela peut paraître contradictoire, on note aussi des longueurs notamment dans la dernière demi-heure qui est très décevante par rapport au reste. Malgré ça, l'essentiel y est et l'ensemble est agréable à suivre. Benjamin Lavernhe est formidable et la reproduction d'époque, y compris tout le travail du maquillage, est solide. En somme, c'est classique, mais pas mal.
    Cinévore24
    Cinévore24

    307 abonnés 616 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2023
    "Souviens-toi d'aimer."

    Le réalisateur Frédéric Tellier (L'Affaire SK1, Sauver ou périr, Goliath) s'attaque à l'une des grandes figures de la France du 20e siècle à travers cette fresque humaniste à gros budget, se fixant comme objectif de passer en revue le destin hors-normes de celui qui fut le porte-voix des sans voix.

    Un biopic qui ne manque pas d'une certaine ampleur cinématographique, mais qui dans le même temps n'ose jamais vraiment sortir des plots du genre.
    En résulte une œuvre très calibrée et académique dans sa forme, se sentant obligée de tout raconter, quitte à survoler certains sujets importants, plutôt que de se centrer uniquement sur une période bien précise.

    La réalisation de Tellier reste très soignée dans l'ensemble (accompagnée d'une belle photographie claire-obscure), même si la signification de certains partis-pris m'échappe encore (les plans flous sur les côtés notamment) et que la musique de Bryce Dessner, très emphatique, est parfois trop présente à mes yeux.

    La grande force de ce film finalement, et qui est au centre de son dispositif, c'est son casting. On peut bien sûr citer Emmanuelle Bercot ou Michel Vuillermoz, méconnaissables et touchants. Mais c'est surtout l'excellent Benjamin Lavernhe qui nous livre l'une de ses plus belles interprétations. Complètement habité par son rôle, il est l'Abbé Pierre, que ce soit dans sa jeunesse comme dans ses dernières années (mention spéciale aux maquillages, de très grande qualité). Il incarne avec une conviction totale cet homme qui s'est battu toute sa vie (sur le front, à l'assemblée, dans la rue) pour les plus démunis et n'a jamais cessé d'aider et d'espérer.

    En bref, une œuvre trop hagiographique et grandiloquente d'un point de vue formel (assez loin de l'humilité qui caractérisait l'Abbé Pierre) pour convaincre vraiment, malgré une émotion qui arrive à percer lors de certaines séquences (à l'image du chapitre "hiver 1954" et de ce cri du cœur, ou encore de ce dernier échange entre frères), et qui brille surtout de par sa distribution.

    Une manière (plutôt judicieuse) également de continuer à transmettre le message humaniste du fondateur d'Emmaüs, provocateur de la paix et frère des pauvres, et de rappeler que ce combat est, malheureusement, encore et toujours d'actualité. 6,5/10.
    sylounette
    sylounette

    40 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 novembre 2023
    Benjamin Lavernhe et Emmanuelle Bercot sont exceptionnels dans ce film.
    Nous découvrons la place particulièrement importante de Lucie Coutaz au côté de l'Abbé Pierre et leur solide affection et tendresse l'un pour l'autre.
    Ce film est plus axé sur la vie privée de l'Abbé Pierre, ce qui permet de découvrir d'autres aspects de sa personnalité.
    La misère de cette époque là, effroyable, beaucoup plus que celle d'aujourd'hui et les premiers compagnons d'Emmaüs apportent aussi un autre éclairage.
    Beaucoup de sensibilité dans ce film.
    Marclille
    Marclille

    15 abonnés 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 novembre 2023
    Instructif et bien réalisé, ce film est interessant et a du sens. Interprétation remarquable de Benjamin Laverhne.
    pierrre s.
    pierrre s.

    371 abonnés 3 245 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2023
    Le film choisit de retracer chronologiquement la vie de l'Abbé Pierre, ce qui nous permet d'un apprendre beaucoup sur l’homme. Dans le rôle titre, Benjamin Laverne est impressionnant, tout comme Emmanuelle Bercot.
    Michel C.
    Michel C.

    244 abonnés 1 390 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2023
    Sacré parcours de l'Abbé Pierre, dont honnêtement certains pans de sa vie m'étaient étrangers, surtout avant l "Hiver 54" (ordre des Capucins,. Pourtant une période riche, et tellement émouvante... L'acteur Benjamin Lavernhe endosse parfaitement ce personnage, complètement investi au moins la seconde partie de sa vie. Superbe maquillage et identification remarquable au personnage mythique. Sa prestation est puissante et émouvante. Au casting, dans le rôle de Lucie Coutaz, Emmanuelle Bercot, méconnaissable, co-fondatrice d'Emmaüs, celle qui sera toujours auprès de lui, secrétaire, confidente, sa muse.... Michel Vuillermoz est encore une fois lui aussi remarquable. D'une durée de plus de 2h, Frédéric Tellier signe une oeuvre poignante, et offre sans doute une reconnaissance à venir pour l'acteur confirmé B Lavernhe en tout début 2024....!!**
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