Avis sur La Fine fleur

Pour un cinéaste, engager Catherine Frot, c'est s'attirer presque à coup sûr le capital sympathie du (grand) public mais c'est aussi, si l'on n'y prend grade, la conforter dans une image de râleuse qui a malgré tout un cœur qui bat fort pour la justice et la solidarité. Le deuxième long-métrage de Pierre Pinaud, La fine fleur, n'a pas besoin d'insister, on sait dès les premiers instants à quoi va ressembler son personnage principal, que quelques traits vite esquissés suffisent à caractériser. Cette horticultrice en difficulté, qui a travaillé toute sa vie pour le renom de la rose, devra remonter la pente, c'est obligé mais reste au film à nous passionner par la manière dont elle va y parvenir. On est là dans le registre des bons sentiments, il n'y a pas de mal à cela, et La fine fleur contient suffisamment de rebondissements et de clins d’œil humoristiques pour séduire le plus grand nombre. Sans éclat, notamment en termes de mise en scène ou de narration, mais sans se révéler trop attendu.. Et pour ceux qui aiment les fleurs, le récit de l'hybridation des roses est plutôt fascinant. Au milieu de tout cela, une sous-intrigue tente de percer mais le réalisateur semble assez peu persuadé de son utilité et il a bien raison de l'abréger. La fine fleur est un film relativement sage, même s'il lui arrive de faire fi de la morale (sans exagérer, quand même). Dommage que les dialogues ne soient pas plus enlevés, ils se résument souvent à des échanges entre le personnage de Catherine Frot (bien, évidemment, mais pas davantage) et celui du jeune garçon en insertion, joué avec brio par Melan Omerta, une vraie révélation.

Un film qui fait du bien, avec des personnages touchants, drôles, très humains et des paysages magnifiques. C'est "feel-good" sans être gnan-gnan ou manichéen, j'ai passé un très bon moment et j'ai versé ma petite larme à la fin! Excellente Catherine Frot comme toujours et les jeunes acteurs sont super.

Une réalisation délicate, coécrite et mise en scène par Pierre Pinaud. Cette Comédie, à l'ambiance sympathique nous offre une BO très attractive avec une superbe introduction de Dean Martin (Red roses for a blue Lady). Elle nous montre également une jolie photographie et une superbe séquence "Time-lapse" sur les saisons passant sur le champ de roses.
Pierre Pinaud et ses partenaires scénaristes nous propose une histoire émouvante évoquant habilement des cas sociaux nous réservant de jolies surprises. Côté distribution, nous sommes toujours comblés avec de jolis seconds rôles et une Catherine Frot portant le film, tour à tour pathétique et volontaire.

C'est une très belle et bonne comédie. Casting excellent. Superbe histoire. C'est drôle, intelligent, touchant : j'ai adoré

Gentillet, simple mais tellement sincère avec Catherine en pleine forme.
On apprend plein de choses sur l'hybridation des fleurs avec pères et mères.
Les 3 apprentis sont attachants.
La photographie est très soignée, la musique un peu sirupeuse.
Mais les caractères de certains des personnages sont un peu trop appuyés : le jeune avec son verlan et ses gros mots, le méchant industriel lourdement insistant, la secrétaire rigide.
Mais ce qui l'emporte c'est la sincérité des situations.

La fine fleur
Une petite entreprise de roses exploitée par une passionnée de la rose et créatrice pour essayer de concourir 1 fois par an et remporter la fameuse rose d or. Mais comme toute chose il faut du temps et la nature à ses caprices pour atteindre la perfection .
Un beau film avec une belle interprétation de Catherine Frot . Un film d une humanité sensible comme les pétales des roses et fort comme leur parfum , frais pour le ton doux amer d une roseraie au printemps . Un film où l on apprend sur le métier et l amour de la créatrice pour les roses qui deviennent des oeuvres d art vivantes .
L humour est distillé avec des touches de délicatesse et de regard bienveillant de cette passionnée avec ses employés qui l entoure et qui la suive dans sa passion . Le film est plaisant à regarder et s effeuille tranquillement sans excès inutile . A noter qu aux cotés de Catherine Frot 2 acteurs : Melan Omerta et Fatsah Bouyahmed et 2 actrices Olivia Cote et Marie Petiot l accompagnent admirablement dans cette histoire .

Eve est une créatrice de roses et dirige l'entreprise horticole de son père depuis la disparition de celui-ci.
Couverte de dettes et proche du dépôt de bilan, sa secrétaire engage, sans la prévenir, trois anciens détenus en contrat de réinsertion afin de l'aider à s'en sortir.
La cohabitation de tous ces caractères forts va s'avérer complexe...
J'ai beaucoup aimé cette histoire, certes prévisible dans son ensemble, mais totalement éclairée de la présence gracieuse, fantaisiste et tendre de Catherine Frot, parfaite dans ce rôle d'indépendante bornée au grand coeur.
Cette comédie délicate réussit le triple pari d'amuser, d'émouvoir, et de nous immerger de façon très instructive dans le petit monde méconnu des rosiéristes.
Habile, raffiné et distrayant.
Site CINEMADOURG.free.fr

Choisir comme fil conducteur d’un scénario un domaine particulier, peu connu du grand public mais qui lui parle et le rend avide de vulgarisation, s’avère toujours un bon choix. Il y a déjà eu des réalisations avec succès sur la mode, la gastronomie, les parfums, la haute couture, les arts… Ici, sur la production de roses. Matière choisie pour développer une problématique économique : l’affrontement entre le producteur familial et artisanal et la grosse entreprise qui a quasiment industrialisé sa production. Haute couture, versus prêt à porter. Sauf que, dans le domaine des fleurs, c’est le prêt à porter qui gagne du terrain. Les plis du scénario seront cousus de fil blanc, rendant très prévisibles les rebondissements. Mais de là se dégagera néanmoins un tableau des plus sympathiques et empathiques, avec insertion, diversité et aléas de la vie à la clé. Jusqu’à un final poussé à dessein pour porter les spectateurs jusqu’à l’émotion. Pathos attendu mais ça fait du bien aussi. Tiens j’ai des roses dans mon jardin, plantées par un précédent propriétaire qui s’y connaissait témoignent mes voisins. Moi qui ne fais que les laisser refleurir année après année sans m’en occuper, je ferais peut-être bien de m’y intéresser davantage. Vulgarisation, je vous dis.

Histoire de floraison, d'héritage et d'émancipation, une plongée dans le quotidien d'une petite exploitation horticole.
Malgré quelques passages obligés, un film qui a du charme et possède sa petite touche d'émotion, entre couleurs et senteurs.

Un rôle taillé sur mesure pour Catherine Frot qui donne la réplique à des jeunes comédiens qui s'en donnent à cœur joie. On rit ( la scène du cimetière) on est touchés ( la scène du sens des fleurs) . On en ressort heureux de cette jolie sceance.

Cultiver son jardin dans un voyage initiatique et bien Voltaire nous avait déjà livré sa conclusion dans son Candide. Et il est intéressant de repenser à cela devant la Fine Fleur un film de Pierre Pinaud qui est dédié à sa mère. Nous suivons les aventures d'Eve la toujours impeccable Catherine Frot dont l'entreprise est en difficulté. Afin d'avoir de la main d'œuvre à bon prix son assistante Véra décide d'embaucher des personnes en insertion professionnelle suite à une condamnation pénale. L'histoire est simple mais cependant plaisante pour le spectateur. Le scénario propose différents tiroirs et on retombe toujours plus ou moins sur nos pattes devant les péripéties souvent hilarantes des personnages. Mais là où l'écriture excelle c'est justement dans la caractérisation des personnages. Eve bien entendu qui deviendra un véritable pygmalion pour ses nouveaux employés. Mais surtout le personnage de Fred qui a eu une enfance difficile et au parcours accidenté qui trouve là un chemin inattendu ou pourtant où il excelle...

Un film qui nous charme par ses notes d’humanité, de révélation à soi, de courage.
Un film qui nous révèle de très bons seconds rôles aussi : avec la découverte de jeunes ou moins jeunes talents.
Un film qui nous plonge dans le quotidien pas toujours très serein de l’horticulture et pose la question de la transmission et de l'appartenance : héritage et connaissance.
Un très bon moment avec ses rires et quelques larmes.
Il ne manquait que le parfum des roses pour achever de nous transporter au coeur des fleurs et des saisons qui passent.

Superbe film qui fait du bien. Tous les acteurs sont formidables. Catherine Frot et Merlan Ormeta qui tiennent
les premiers rôles sont irréprochables. C'est une belle histoire dans le milieu de l'horticulture (Les roses dans ce film)
qui montrent bien qu'il faut toujours se battre même quand l'on pense que c'est perdu.
14.07.2021

La reine des fleurs s'hybride. C'est un métier, un art, une passion - pour les créateurs de roses. C'est toute la vie de l'héritière des "roses Vernet". Mais Eve (Catherine Frot), la cinquantaine (esseulée) venue, n'est plus au sommet. Tout au contraire, elle est dans le déclin. Irrésistible : la faillite ou le rachat sont ses seules perspectives. Quand sa fidèle Véra (Laurence Côte) tente une manoeuvre désespérée : lui adjoindre une "Fine Fleur" improbable, trois chômeurs en insertion, qui n'ont que leur bonne volonté, et aucune compétence en horticulture - deux jeunes, garçon et fille, et un quadra. Dès l'immersion de ceux-ci dans le monde finissant de EV, on se doute que, nonobstant quelques péripéties contrastées, et un récit d'apprentissage - réciproque, le salut sera bien au bout du scénario... Bingo !
Après le prometteur "Parlez-moi de vous" (en 2012 - avec, déjà, une héroïne solitaire, et plus toute jeune - c'était alors Karin Viard dans la posture), Pierre Pinaud (co)écrit et réalise donc ici son 2e "long". Nettement moins réussi... En dépit de l'originalité de l'étude de milieu : "La Fine Fleur", langage et parfum compris. On est plus au niveau d'une fiction télé réussie, que d'un film de cinéma... Attendons le prochain !

C'est frais et drôle avec une histoire plutôt originale. Catherine Frot toujours fidèle à elle-même, coquette et pétillante.