On est à la croisé de plusieurs films d'inspiration Eastwoodienne, sur son dernier film on retrouve quasiment le même thème, la valeur identitaire que l'on peut voir dans Gran Torino, le réalisateur de ce Vétéran, grand complice de Eastwood a fait un sacré bout de route avec la légende, et aujourd'hui le voilà qu'il vole de ses propres ailes.
Un film avec Liam Neeson n'est jamais mauvais, et ici la collaboration avec ce réalisateur lui redonne une ampleur intéressante.
Certes c'est un ancien marine, il a combattu au Vietnam, mais ce n'est pas une machine de guerre, certes il est droit dans ses bottes, mais le cheveux grisonnant, il ne part pas en guerre, il essaie de faire une chose qu'il juge juste et nécessaire, il a ses failles, il fait des erreurs, c'est un homme fatigué, usé psychologiquement et qui a trouvé un nouveau moyen de donner un sens à sa vie.
Il n'y a de grandes scènes d'action, on traverse les Etats-Unis et l'on suit cette traversé où l'homme et l'enfant vont apprendre à se connaitre. Alors bien sûr, il y aura la confrontation finale, mais encore une fois, on est pas dans la surenchère, on est pas dans le corps à corps interminable, on a pas l'œil rageur de Neeson, c'est expédié et il n'en sort pas indemne.
Un long métrage qui ne décevra pas les fans de Liam Neeson, qui opère un tournant tout en douceur vers des rôles peut-être moins manichéen.