Avis : Les Apparences - Page 9

Fitoussi signe un polar subtil aux multiples facettes sur fond de société franchouillarde expatriée friquée et mesquine. On connait...
Le ying un peu fantasque de Karine Viard s'emboîte fort bien dans le yang de Benjamin Briolay, d'un flegme inquiétant.
On frise le charme discret d'un Chabrol mais hélas il y a quelques longueurs et des platitudes dont le film aurait pu utilement faire l'économie. L'intrigue policière tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Et quel dommage que la mise en images ne fasse pas davantage de place au Ring et à la Vienne impériale.

Quelle réussite ! Je ressors enchantée de ce film servi par une Karine Viard divine dans ce rôle de femme à la fois bafouée et machiavélique ...

Excellent film. Karine Viard est comme toujours parfaitement et Benjamin Biolay crédible. bref un très bon moment.

On aime retrouver dans ce film un scénario bien construit, une ambiance du cinéma que l'on aime avec de grands acteurs, de beaux dialogues et une intrigue prenante. Bravo aussi à la prise de vues pour ces images de la ville de Vienne qui est magnifique !
Karin Viard crève l'écran dans un rôle qui sera certainement marquant pour la suite de sa déjà très belle carrière !
Un film à voir incontestablement !

Le scénario ne tient pas la route, et certaines ficelles sont vraiment grossières. On aurait aimé que Benjamain Biolay mette un peu plus de cœur dans son jeu. Un peu long, on s'ennuie.

Dès les premières minutes, Marc Fitoussi parvient à créer l’atmosphère recherchée. Si son observation de la bourgeoisie est à des années lumières de la cruauté jouissive d’un Claude Chabrol vanté sur l’affiche du film, le réalisateur parvient cependant à dépeindre avec une certaine ironie un cercle d’amis déconnectés et retranchés sur eux-mêmes. Le problème, c’est le genre du thriller auquel le film veut se cantonner. Habillé par les notes élégantes d’un Bertrand Burgalat très inspiré, parvenant à créer une ambiance tour à tour classieuse et vénéneuse, le film se pare cependant d’habits trop grands pour lui et s’essouffle rapidement à cause de son récit répétitif et assez attendu.

Ce mortel ennui... si l'idée c'était de retranscrire l'ennui de cette ennuyeuse expatriée, c'est assez réussi. Honnêtement rien ne fonctionne, ni l'histoire, ni le casting...

Un bon film, sans surprise, un film déjà vu mais je me suis pas ennuyée de tout malgré les tournures un peu improbables. Bons acteurs !!

Ce classique carnaval, où les grands bourgeois "expats" rechignent à tomber le masque, manque un peu du punch caustique que lui aurait insufflé Chabrol, auquel on pense dès la première demi-heure. Le film étale les qualités esthétiques du cadre choisi, carte postale vantant les charmes de la Vienne classique où Karin Viard assure et survole la distribution, en raide maîtresse-femme obsédée par son image. A côté d'elle Benjamin Biolay déroule son ennui, sa voix de basse veloutée égrène des répliques atones, ses muscles faciaux font le minimum syndical, le masque social est bien adhérent vous dis-je. L'adultère friqué s'installe gentiment, le discret ping-pong des coups fourrés lancés par les protagonistes met du temps à s'animer mais peut accrocher les moins... "regardants" des spectateurs. Quant à la toute dernière scène, une fin plus télescopée qu'ouverte, elle m'empêche d'adhérer assez pour donner plus que la moyenne...

"Les apparences" Eve est la femme de Henri célèbre chef d'orchestre , leur vie est un train-train jusqu'au jour où elle découvre l'infidélité de son mari et qu'elle rencontre un jeune autrichien pas très net.
Un très bon film qui montre comment nous sommes capables de vivre avec les apparences, un cadre somptueux, de super boulot, un enfant, des amis, des soirées mondaines...sauf que c'est du vide et on nous le démontre très bien.
Mme Viard tente de sauver les meubles et de faire payer mais cela ce retourne contre elle par moment et il y a ce côté vachard bien fait. Parfois on s'en amuse mais souvent on peut les détester tous (les 4 protagonistes) de leur façon de faire. On est mené sur plusieurs front dont le file conducteur est l'épouse. Il y a beaucoup d'inattendu peut être un peu gros pour rajouter une sorte de pression mais bon cela donne bien. Seul bémol Mr Biolay aussi charismatique qu'une porte de prison...peut être son rôle qui veut cela mais rien que sa tête il vend pas du rêve!!!🤣
NOTE : 7.5/10

Portrait au vitriol d'expatriés français à Vienne qui oscillent entre ennui bourgeois, médisance et adultère. Film "chabrolien" dans l'âme où la musique classique sert de bande son à un monde où la superficialité des relations est la norme, l'entre-soi une obligation, et le meurtre une solution. Plus que le scénario lui même le regard acide du réalisateur sur ce microcosme français en terre étrangère est la principale qualité de ce film.

Pascale Arbillot, toujours belle et juste, et trop rare, est le principal intérêt de ce film terne.
Karin Viard reprend son rôle de bourge qui dorénavant est sa marque de fabrique. Le reste ne sera pas plus commenté.

J’ai trouvé que c’était un très bon thriller. Il faut dire qu’il tourne autour d’un duo fantastique. J’ai été particulièrement épaté par la qualité de Karin Viard. Le rôle est fait pour elle. Sa capacité dramatique et de psychose sont idéal. On peut dire la même chose de Benjamin Biolay. Son côté froid colle parfaitement à son personnage. Leur couple m’a donc régalé rien que par leur prestation. C’est cette relation qui va dicter la trame de ce film. On se place dans une classe plutôt bourgeoise où l’apparence prime sur tout le reste. La pression sociale due paraître est-elle qu’on assistera à la dérive de Karin Viard quand elle apprend le secret de son mari. Afin de garder la face, on verra jusqu’où elle peut aller. Quel vont être les limites de son personnage. Cela va créer une ambiance crispée. On sent la situation peut basculer à tout moment. J’aime cette tension dans l’air. Celle-ci va aussi pouvoir exister grâce à une histoire qui est prenante. Le récit se construit bien, avec deux axés centrer respectivement sur Karin Viard et un second moins important sur Benjamin Biolay. À l'image de ce ménage, ces deux récits vont se croiser, et se rejeter. Un manège bien orchestré car tout devient harmonieux. On peut noter quelques facilités scénaristiques. Alors que les deux protagonistes principaux sont bien travaillés et passionnants, les secondaires seront plus fades. L’Autrichien Lucas Englander et Laetitia Dosch vont être un outil à la progression, sans donner un caractère fort à leur personnage. On n’a pas envie de s’y intéresser. A souligner la belle performance de Pascale Arbillot avec une présence accentuant bien le concept de sauvegarder l’apparence devant l’entourage mondain.

Deux intrigues s’entrecroisent dans la vie amoureuse d’un couple d’expatrié à Vienne. C’est un thriller plus Claude Chabrol que Christopher Nolan qui entretient une tension sournoise dans une atmosphère soutenue. Karine Viard est épatante de perversité, Benjamin Biolay est tout à fait crédible dans son rôle de chef d’orchestre ténébreux et taiseux tandis que Pascale Arbillot campe parfaitement la fatuité de ce monde bourgeois et factice.

C'est correct et se suit sans ennui. Il y a de bons rebondissements, ce n'est pas vulgaire et j'aime beaucoup la psychologie des personnages. Comme les infidélités de chacun peuvent décevoir mais garder la position sociale reste une priorité.
Biolay n'a pas un bon jeu d'acteur mais on arrive quand même à se concentrer sur l'histoire
3,5/5