Avis : Les Apparences - Page 7

Thriller français pertinent, intéressant, avec un délicieux petit suspense, léger mais omniprésent. L'ambiance glaciale et sobre ne plaira sans doute pas à tout le monde, en ce qui me concerne j'adhère. Bon casting qui rend l'ensemble plaisant.

Sans atteindre le niveau d’un Chabrol moyen ou d’un mauvais Hitchcock, Fitoussi réussit cependant avec les honneurs son examen de passage dans la catégorie « suspense » mention «thriller familial ». Sur la base d’un classique vaudeville où un couple bat de l’aile entre un mari qui s’ennuie - le bien morne et lymphatique Biolay - et une épouse qui voudrait que l’orchestre du bal ne s’arrête pas de jouer - une Karine Viard au sommet de son art - , le film vire de bord à partir de son troisième tiers (on commençait alors à bailler...) pour basculer vers un Sympathique cluedo des familles, sans mystère, et dont on connaît le coupable.
L’intérêt du film porte sur la peinture, que l’on voudrait caricaturale, de la petite société des « expat’s » de Vienne, en Autriche, et l’analyse sociologique de ces petits-bourgeois pleins de morgue et de mépris. Ça nous change des bobos de l’Est parisien ! Prestation remarquable de Pascale Arbillot que l’on a adoré détester ici et que l’on voudrait voir passer au premier rang dans un prochain film.

Vendu comme un thriller chabrolien, le film n'en a pas toutes les subtilités et souffre d'invraisemblances et de dialogues explicatifs. Mais l'efficacité de son récit et son ambiance prenante en font une œuvre agréable. Les interprètes sont en outre très bons, de Karin Viard aux seconds rôles, avec une mention pour la divine Evelyne Buyle.

J'ai apprécié ce drame avec une Karin Viard toujours aussi douée, qui s'efface complètement pour ces rôles toujours plus tordus. Néanmoins l'histoire bascule de manière un peu trop radicalement vers un genre d'absurde.

Un long métrage bien structuré comme un thriller réalisé et écrit par le cinéaste Marc Fitoussi . J'aime bien ce genre de film à la Française, j'y suis allé aussi pour ces deux acteurs principaux Karin Viard et Benjamin Biolay que j'aime beaucoup leurs jeux d'acteurs jusqu'à présent dans leurs projets communs passés, surtout Karin Viard qui a de multiples facettes pour incarner ses personnages dans différents types de de roles et ici, une fois de plus, elle excelle en jouant une femme travaillant dans une bibliothèque en Allemagne (l'action se passe là-bas) qui s'aperçoit que son mari, chef d'orchestre, la trompe avec une maitresse. Elle consulte les mails, sms et va manigancer par jalousie et le trompe un soir dans un bar avec un Allemand. Je ne vais pas allé plus loin pour raconter l'histoire, j'ai trouvé l'intrigue très bonne, la mise en scène impeccable mais par contre j'ai trouvé le récit souffre un peu par sa lenteur d'ou ma note. A voir pour les comédiens qui arrivent a tirer leurs épingles dans leurs interprétations.

Un drame aux allures de thriller plutôt réussi dans l'ensemble. Très classique dans un premier temps, le scénario réserve quelques surprises intéressantes dans le dernier acte. Karin Viard est plus ou moins convaincante, à la limite du surjeu parfois.

L’ambiance inquiétante d’un bon thriller est la mais l’intrigue est téléphonée et recèle pas mal d’invraisemblances. La critique d’une pseudo élite culturelle méprisante et refermée sur elle même est acerbe et Karine Viard sait se rendre particulièrement exaspérante tombant même parfois un peu trop dans la caricature.

Plutôt pas mal, surtout au niveau du scénario qui change assez de ce qu'on voit, en film du genre, d'habitude.

Karin Viard démontre son talent d'actrice, et parvient à gommer tant bien que mal un scénario manquant d'inventivité. Biolay se défend avec honnêteté, mais semble perdu dans un rôle dans il ne semble pas avoir saisi tout le sens.
En est-il le réel responsable ?

Karin Viard et Benjamin Biolay forme un couple parfait pour sauver les apparences....
Ce thriller social nous tient en haleine malgré quelques longueurs .....et dépeint avec justesse au passage une high society bourgeoise .....snobillarde.....

Débutant comme une critique acerbe de la bourgeoisie hypocrite et superficiellement avenante, le film dévie vers le drame sentimental puis le thriller psychologique, délaissant ainsi cohérence et continuité au lieu d'exploiter les trames et thématiques amorcées. Heureusement porté par une brillante Karin Viard le récit enchaîne malheureusement les facilités avant de bâcler sa fin par une ellipse fainéante puis une chute injustifiée. Dommage, il y avait une matière prometteuse!

ce fût une très bonne surprise, un bon thriller machiavélique, on est pris du début à la fin sans ennuie. les acteurs sont superq surtout le couple "karine viard" et "benjamin biolay". tout est bien de bout en bout avec une belle histoire, belle réalisation et mise en scène. 1h50 agréable en salle visionner ce film.

Marc Fitoussi nous livre une étude sociale et psychologique sous fond d'intrigues et de cachotteries que n'aurait pas renié Claude Chabrol. Si Fitoussi n'a pas le talent de Chabrol pour instaurer un climant tendu et pour explorer les zones d'ombre d'êtres apparemment sans histoire, son intrigue, habilement construite, nous tient en haleine et Karin Viard est une nouvelle fois très juste en femme jalouse et vengeresse.

En amour, la guerre ne fait pas de quartiers... Telle pourrait être la conclusion des "Apparences", film dont le nom dévoile déjà un peu le jeu d'ombres et de lumières auquel on va assister. Un récit dans une ville étrangère peu connue, une caméra qui se donne des airs hitchcockiens dès le début avec une Karin Viard qui monte des marches en proie à une indéfinissable tension, des petits détails troublants qui émaillent la montée du doute... Nous sommes au coeur d'un adultère comme il en existe beaucoup. Mais celui-là ne peut bien se terminer car il s'oppose trop à l'image de bonheur sur papier glacé que donne ce couple pour la galerie des mélomanes de la musique classique ( lui est chef d'orchestre ) et de la petite communauté cancanière des expatriés français dans la ville de Vienne. Cette façon de lever les paravents pour divulguer les secrets de la vie bourgeoise n'est pas très originale, mais Marc Fitoussi, le réalisateur, le fait bien, bien secondé il est vrai par l'abattage d'une Karine Viard toujours aussi puissante dans son jeu et par un étonnant Benjamin Biolay, marmoréen à souhait, qui ne laisse rien paraître du sien. L'arrivée d'un jeune autrichien ( superbe Lukas Englander ), chien fou dans un jeu de quilles bien codé, va précipiter le drame. Le spectacle se laisse voir avec plaisir, voire un peu de sadisme, tant la vengeance de la femme trompée va se révéler explosive. Quand il s'agit de préserver les apparences, tous les coups sont permis. Les dégâts collatéraux ne comptent point... Karine est machiavélique. Mais certaines scènes font ressortir aussi sa souffrance de femme bafouée qui prend dans la figure le mensonge et la tromperie. La dernière scène réussit à surprendre un canevas pourtant bien balisé. Au final, un film assurément de qualité qui restitue bien les tensions au sein d'un couple qui s'ennuie et ne trouve plus de satisfaction dans le partage. Le contexte de Vienne est sympathique, mais aurait mérité un développement plus profond et moins caricatural. Mais le petit milieu très fermé des expatriés est bien rendu, et constitue, à n'en pas douter, un activateur du feu qui couve. Un milieu aux amitiés artificielles en plus... D'ailleurs, il est symptomatique que ce soit la seule vieille bibliothécaire horripilante qui ne tourne pas le dos à la nouvelle paria. La richesse du coeur n'est jamais là où on le croit...

Un film d'ambiance, d'atmosphérique feutrée dans la haute bourgeoisie française expatriée, tout semble lice, un film à la claude sautet, les silence en moins et de qualité inférieure.