Un film très touchant, très émouvant, qui peut plaire à beaucoup de gens
(et également que beaucoup de gens devraient [eller] voir).
Il met en lumière une personne élevée par des parents non-normatifs / non-normatives en termes d'éducation genrée
et du coup, le protagoniste se pose la question de savoir qui il est, au fond, en tout cas, à un moment donné du film.
Ce film évite les stéréotypes & les clichés avec brio, et je suis bien content & soulagé qu'il soit à la fois très sérieux mais léger dans ses réparties bien choisies & intelligentes.
Les rôles qui m'ont le + touché sont celui d'Alexandra, de Lola (surtout elle) et celui d'Isabelle Nanty.
Non, contrairement à ce que j'ai pu lire ici et là, ce n'est PAS un film LGBTI+.
Parce que le personnage principal ne fait pas de transition (et n'est pas transgenre).
On a plutôt affaire ici, à une personne agenre voire polygenrée (ou même un genderfluid ou genderf*cker pour reprendre des anglicismes). .
Non, il ne s'agit pas d'androgynie : L'androgynie désigne un physique ambigu (pas franchement féminin, pas franchement masculin) et l'androgynie est donc ni voulue, ni travaillée, or, là, dans ce film, on a affaire à un homme qui veut participer aux concours de Miss France et, qui doit passer par une féminisation parce que les hommes sont refusés de ce concours. Il se féminise physiquement (dans le cadre strict de ce concours) mais ça ne veut pas dire qu'il se sente femme pour autant (il dit même dans le film qu'il ne veut ni hormones, ni chirurgie, donc non, il ne s'agit pas d'une personne transidentitaire ou d'une T-girl). Ce personnage cherche à accomplir son rêve d'enfant qui n'est autre que de remporter ce concours, point final, en aucun cas il s'agit d'une quête identitaire ou d'une revendication de genre.