Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Cinéphiles 44
1 389 abonnés
4 224 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 mai 2019
« Noureev » est un biopic sur le danseur classique que l’on surnommait Le Corbeau Blanc. Le film se concentre sur ses débuts de danseur de ballet avec des flash-back sur son enfance jusqu’au fameux 16 juin 1961 où le danseur soviétique se libérait des gardes du KGB en demandant l’asile à des policiers français dans l’aéroport de Paris. En effet, s’il était le meilleur danseur de la Russie, il était considéré comme un traitre pour le pays. Rudolf Noureev les aurait provoqués en sortant avec ses amis français, le danseur et chorégraphe Pierre Lacotte, interprété avec convenance par Raphaël Personnaz et Clara Saint, l’ex-fiancée d’un fils d’André Malraux, joué avec ridicule par Adèle Exarchopoulos. Oleg Ivenko incarne l’ego surdimensionné et le talent du jeune prodige avec un charisme épatant. Sur fond de Guerre Froide, « Noureev » est un drame historique, teinté de grâce et de liberté. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
La vie de Noureev est un roman, il était donc légitime d'en faire un film. L'existence de la première rock star du monde de la danse a sans aucun doute basculé ce jour de juin 1961 à Paris quand il a choisi de quitter définitivement l'URSS. Cet épisode marquant est l'acmé du film de Ralph Fiennes qui ne le rate pas, lui donnant une allure de thriller dans le contexte de la guerre froide. Mais ce n'est hélas que le temps de quelques scènes dans un long-métrage bien ambitieux mais qui ne fait qu'effleurer la personnalité de la future icône, dans un récit sage d'où la fièvre est globalement absente. Arrogant, rustre, égocentrique, Noureev était déterminé à devenir une légende en tutoyant la perfection. En scindant son film en trois époques avec des va-et-vient incessants, Fiennes noie son sujet et l'alourdit, les scènes d'enfance, par exemple, ne méritant pas qu'on s'y attarde, un simple flashback aurait largement suffi. L'interprétation d'Oleg Ivenko manque un peu de relief, malgré des efforts réels, sachant que ses prestations sur scène sont elles remarquables, donnant sans conteste les meilleurs scènes du film. Si le casting russe est plutôt réussi, y compris Ralph Fiennes dans le rôle du mentor de l'étoile russe, il est difficile d'en dire autant des français, terriblement pâles à l'image d'une Adèle Exarchopoulos qu'on a rarement vue aussi éteinte. Ni véritable suspense géopolitique ni évocation profonde de Noureev, le film n'a pas le souffle nécessaire pour être autre chose qu'un honnête divertissement, heureusement illuminé par quelques éclats dansés.
Biopic romancé intéressant quand on s'intéresse..... au ballet et à ce surdoué qu'a été Rudolph Noureev, mais qui ne restera pas comme un chef d'oeuvre du cinéma! Ralph Fiennes ne cesse d'entremêler trois époques: l'enfance misérable du petit tatar, fils d'un soldat pas souvent là et d'une mère courage; les années de formation au ballet du Mariinsky; puis la tournée à Paris où Rudolph va fausser compagnie aux cerbères (Aleksey Morozov) soviétiques. Alors que la troupe embarque pour continuer sa tournée à Londres, le danseur est séparé de ses camarades, direction Moscou. C'est que les cerbères ne supportent plus les continuels manquements à la discipline du petit génie.... Les danseurs ont ordre de le pas échanger avec leurs homologues français. Rudolf a appris l'anglais pour pouvoir le faire; mais s'il n'y avait que cela! il va faire la bringue tous les soirs avec Clara Saint, jeune mondaine belle fille de Malraux (une Adèle Exarchopoulos qui a du être convertie au bortsch pendant le tournage car elle a tout de la matriochka. Le jeu insipide de la dodue et l'inintérêt du personnage plombent le film). C'est l'asile politique in extremis! Fiennes ne ménage pas notre idole.... arrogant, égocentriste, caractériel, fasciné par la richesse, au moins autant que par la gloire. Fiennes (qui a appris le russe pour l'occasion!) s'est attribué le rôle du bonnasse (et très cocu) Pushkin, le maître de ballet qui prend le jeune Rudolf sous son aile à Leningrad et n'aura de cesse de le protéger. Bizarrement, il s'est fait la tête de F. Murray Abraham. Supposons que vous vous endormiez; réveillé en sursaut vous vous demandez ce que Salieri fait dans l'affaire, mais rassurez vous, vous ne vous endormirez pas. A Paris, Noureev s'est aussi lié avec le chorégraphe Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz) qui a signé de nombreux ballets. Mais, assez bizarrement, le metteur en scène s'est refusé à tout allusion à l'homosexualité du personnage (qui lui a quand même coûté la vie...) Je le répète, le côté le plus intéressant du film, c'est la description de cette cage dans laquelle le système soviétique a enfermé les danseurs. Il sont à Paris, mais non, pas vraiment. Ils restent à l'intérieur de la bulle politique.... Et l'autre raison de voir le film, c'est le beau danseur Oleg Ivenko.... qui se paye le luxe de ressembler étrangement à son personnage.
On a plus l’habitude de voir Ralph Fiennes devant la caméra que derrière et c’est donc avec curiosité que l’on se rend à la projection de « Noureev » qui est (encore) un biopic sur une figure très peu connue du grand public : le danseur de ballet russe Rudolf Noureev. Déjà soulignons deux bonnes choses qui n’étaient pas gagnées d’avance. D’abord il ne faut pas forcément être intéressé par la danse classique pour être captivé par le film, cet art n’étant que le contexte de l’histoire (tout comme dans un genre diamétralement opposé pouvait l’être le « Black Swan » de Darren Aronofsky). Ensuite, et c’est tellement rare mais pourtant fondamental pour la crédibilité d’une œuvre, les personnages russes parlent russes, les personnages français parlent français et les personnages anglais parlent anglais. Bref par souci d’authenticité, Fiennes a eu l’intelligence de ne pas faire parler tous les rôles en anglais avec des ridicules accents censés représenté le pays d’où ils viennent. « Noureev » y gagne clairement. Et, preuve de son investissement dans son œuvre et qu’il ne prend pas son public pour des imbéciles, le réalisateur s’est donné un second rôle russe où il parle la langue de Dostoïevski avec un accent parfait. Ce souci de véracité se retrouve également dans le choix du rôle principal où il a préféré prendre un véritable danseur russe qui n’avait jamais joué plutôt que l’inverse, en l’occurrence un acteur qui se serait mis à la danse classique.
Par ses choix artistiques soucieux de réalisme, « Noureev » se suit donc avec un certain plaisir, surtout que la mise en scène du comédien est très apprêtée et fait penser à un joli livre d’images. Le néo-cinéaste a eu l’autorisation de tourner à Saint-Pétersbourg (ancien Leningrad) et il sait mettre en valeur cette mythique ville peu vue au cinéma. Les flashbacks sur l’enfance de Noureev, s’ils ne sont pas indispensables au récit, permettent de jolies envolées lyriques dans un magnifique noir et blanc teinté de bleu. La reconstitution de la Russie et de Paris est impeccable et la caméra du cinéaste toujours là où il faut, filmant impeccablement les quelques scènes de ballet ou autres soirées parisiennes enfumées. Quant à Oleg Ivenko, il est parfait dans son premier rôle, dans un rôle pas facile de danseur hédoniste mais arrogant et peu aimable. On suit donc les deux heures que dure cette biographie sans s’ennuyer mais il manque un véritable point de vue, on ne sait pas vraiment ce que Ralph Fiennes a voulu nous dire. Car on sent bien qu’il a voulu aller plus loin qu’une simple biographie. Mais où ? Et cela se répercute également dans le choix de l’angle pour narrer cette histoire. Il est bien trop vague et finalement ne mène à rien. On touche du doigt à l’oppression du régime russe sur les artistes (plutôt bien rendue), sur le monde du ballet (déjà vu), sur la bisexualité du personnage titre (bien trop timorée et effleurée) ou encore sur la notion de liberté (maladroite), mais il manque clairement d’un angle de tir clair et une affiliation à moins de genres. On passe en effet ici du drame au romantisme en passant par le film politique ou le thriller. On s’éparpille trop rendant « Noureev » sympathique mais pas aussi passionnant qu’il aurait pu et dû l’être et c’est dommage.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Dès les premières images on sent que Ralph Fiennes a voulu une esthétique particulière en soignant la photographie. Le plus intéressant reste le cheminement vers la Liberté et le caractère bien trempé du jeune Noureev. On n'a pas franchement de latitude pour accepter toutes les informations de l'histoire et malgré des recherches on reste sur une certaine frustration de ce côté. Les différentes facettes du personnage sont abordées de façon plutôt aléatoire, mais le cinéaste offre un ensemble plutôt cohérent sur un artiste qui est pourtant antipathique. Le film impose une certaine idée du génie et Fiennes arrive à nous le rendre touchant malgré nous. Il manque sans doute un peu de panache et de souffle dans ce film un peu trop académique au vu de l'artiste. Site : Selenie
Pas mal ! L'acteur est bon. Le film est axé sur le caractère assez prétentieux mais talentueux du danseur Noureev. Son goût pour la liberté et les arts. J'aurais aimé que le film dure plus longtemps pour ne pas s'arrêter aux jeunes années. 3,4/5
Ralph Fiennes s’attaque à un mythe et c’est plutôt réussi. J’ai aimé son regard sur le « corbeau blanc », danseur hors du commun à la recherche de la perfection esthétique. Un homme tourmenté profondément russe même si son besoin de liberté a été plus fort. Un film que je recommande pour son amour du personnage 😊
La forme est aussi austère que l’Union Soviétique qu’elle dépend. Par contre la découverte d’une tranche de ce destin extraordinaire est tout à fait passionnante et surprenante. Elle illustre également bien la part d’ombre et de folie qui coexiste souvent avec le génie.
Par moments, le film est un peu ennuyeux et c'est dommage car sinon j'aurais donné eu une meilleure note. Cependant, le résultat est tout de même très agréable. C'est un bon film qui retrace assez bien la vie du danseur chorégraphe russe. Les acteurs sont plutôt bons, Fan de danse classique , j'ai trouvé les parties danse très crédibles et quant à la BO, rien à redire....
Étonné de prime abord de voir Ralph Fiennes à la réalisation, on se laisse ensuite séduire par ce biopic, certes très ramassé dans le temps (quelques flashbacks pour apporter un peu d'éclairage sur le mythe Noureev) et peu original dans son traitement, mais qui bénéficie d'une gestion très réaliste des scènes de danse et d'un acteur principal totalement investi dans son rôle et qui ne se laisse pas écraser comme d'autres par la légende à porter. S'il n'est pas exempt de longueurs et de quelques choix pas très heureux côté casting, ce portrait soigné tient la distance et rend aussi bien compte de l'environnement politique et des enjeux qui gravitaient autour de Noureev.
Au delà de l'hommage rendu au plus fabuleux des danseurs étoiles, Noureev est aussi un pamphlet contre tous les régimes autoritaires, qui, à force, de mesures stupides et vexatoires finissent par provoquer ce qu'ils recherchent à éviter. Bel hommage à Paris aussi, qui connaît alors un rayonnement international sans précédent. Le film est de facture classique et ne traite qu'une partie de la vie de la star de l'Opéra Garnier. Il parvient toutefois à sensibiliser le spectateur à la notion de liberté, et du prix à payer pour l'acquérir et la conserver. Certes sans panache, mais suffisamment sensible pour passer un très agréable moment.
Ce biopic du danseur star, réalisé avec beaucoup de sérieux par Ralph Fiennes, est une réussite formelle. Propre, beau, bien que monté avec des moyens limités, le film revient sur l'enfance et le passage à l'Ouest de ce danseur qui marqua à jamais son art. Le premier rôle est assuré par un excellent danseur qui rend les scènes de ballet tout à fait crédibles. Il ressemble à Noureev, mais manque de son charisme, de son audace et de son animalité. Il y avait pourtant dans les seconds rôles un danseur qui avait clairement l'aura sulfureuse et sexy du rôle...je vous laisse le trouver !
J’ai préféré le biopic « Tolkien » sorti la même semaine, plus profond et davantage centré sur la recherche des germes d’une oeuvre magistrale. J’ai également préféré « Soleil de nuit » de Taylor Hackford sorti en 1985, si vous vous souvenez, avec la musique de Lionel Richie. Sur le même sujet le film était plus puissant et davantage d’actualité à l’époque.
Ceci dit « Noureev » reste pour moi un bon film, captivant, mêlant plusieurs périodes de la vie de Rudolph Noureev, de son enfance à l’année 1961, lorsqu’il est « passé à l’ouest ».
Les passages sur sa naissance et son enfance sont touchants et bien réalisés. Ensuite c’est le tempérament antipathique, ambitieux et magnétique et les ambivalences du danseur qui deviennent importants, avec de beaux moments de danse.
L’histoire, intéressante est construite sous forme de va-et-vient entre les différentes époques. Je suis bien rentrée dans le film et je n’ai pas vu le temps passer. Mon blog : larroseurarrose.com
L'acteur principal est attachant mais le tout manque de relief. Un honnête téléfilm pour découvrir le danseur-étoile mais en temps que spectateur, j'aurais aimé que ce soit plus rythmé et osé. Ca reste un peu pataud.
C'est la séquence de la demande d'asile de Noureev en 1961 dans un aéroport d'Orly très bien reconstitué qui est la plus intense.
Pour le reste Ralph Fiennes nous ballade d'un bout à l'autre de ce début de vie du monstre sacré de la danse contemporaine en une succession de flash backs plus ou moins bien ordonnée.
Les reconstitutions de ballets sont épatantes avec une belle prestation, mimétique et inspirée, des élans et des fulgurances du maître par un Oleg beau et convaincant.