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nadège P.
134 abonnés
538 critiques
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1,5
Publiée le 22 juin 2019
On a une bande annonce plaisante et énergique et résultat : le film est complètement apathique, lent, d'un profond et abyssal ennui. Cela manque énormément d'émotions, de panache, de souffle, de vigueur, d'envergure. Bref, c'est une déception.
Rudolf Noureev (Oleg Ivenko) est la star du ballet du Kirov en tournée en Europe en 1961. Accueilli à bras ouverts par le danseur Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz), par la belle-fille d'André Malraux, Eva Saint (Adèle Exarchopoulos), le jeune danseur est vite fasciné par la vie parisienne. Mais le KGB, qui ne le quitte pas d'un chausson, voit d'un mauvais œil ses fréquentations.
J'ai couru voir le soir de sa sortie ce biopic, dont la bande-annonce fiévreuse tournait en boucle depuis quelques semaines. Tout m'y faisait envie : la Guerre froide racontée à travers l'histoire du plus célèbre danseur russe depuis Nijinsky, la reconstitution aussi soignée qu'élégante du Paris du début des années soixante, la si sensuelle Adèle Exarchopoulos, le toujours parfait Ralph Fiennes...
Hélas tout sonne faux dans ce pensum de plus de deux heures qui transpire l'ennui. Il tisse trois fils narratifs. Le premier, couleur sépia, est l'enfance misérable de Noureev dans l'hiver permanent d'Oufa, au cœur des monts Oural. Le deuxième est sa formation à Leningrad auprès du célèbre maître de ballet Alexandre Pouchkine, interprété par un Ralph Fiennes neurasthénique. Le troisième, le plus intéressant, celui sur lequel on nous vend le film, et celui qui hélas n'en constitue qu'un (gros) tiers se passe dans un Paris d'opérette, acrobatiquement cadré pour éviter qu'on en voie la tour Montparnasse ou le centre Pompidou. Le film est construit autour d'un faux suspense qui peine à tenir en haleine ceux, sans doute nombreux, qui connaissent déjà la destinée de Noureev.
On pardonnera Oleg Ivenko de mal jouer. C'est un danseur professionnel, catastrophique dès qu'il a une ligne de texte, sublime dès qu'il s'élance sur le plateau. En revanche, "Noureev" réussit à vider Adèle Exarchopoulos de toute sensualité. Et ça, c'est impardonnable.
Est-il possible de dire que je n’ai pas aimé « Noureev » de Ralph Fiennes sans m’attirer les foudres des uns ou des autres ?
Je développe... La couleur sépia de l’enfance est éculée et sans intérêt ; le film ne repose sur aucun rythme (pour un film sur la danse classique, c’est le comble), lent et monotone ; le personnage de Noureev est grossièrement traité et ses excès trop caricaturaux quand la mesure aurait davantage servie ce danseur hors norme et cet homme égotiste, flambant et insupportable quoique attachant ; Oleg Ivenko sait certes danser mais pas jouer et aucune émotion ne sort de lui : il « n’est » pas, mais Était-il possible d’incarner le trop flamboyant Noureev ?
L’enjeu du film aurait dû être circonscrit à la demande d’asile politique de Noureev, au Bourget et le rôle de Clara Saint. Tout le reste est superflu.
Noureev a pris son destin en main en 45 minutes, passant de l’Est à l’Ouest et sauvant ainsi sa peau, son œuvre, son art et ce pourquoi il était né. 45 minutes pour effacer 23 ans d’une ébauche d’existence, atteindre la liberté et rejoindre sa légende.
Propos trop ambitieux sans doute, même pour le génial Ralph Fiennes.
Sans compter que, à titre personnel je ne réussis pas à adhérer à Raphaël Personnaz ni (définitivement) à Adèle Exarchopoulos - ses larmes, sa morve 😬 , sa bouche bée et ses yeux morts.
Je suis d’autant plus critique que, écorner ainsi une telle existence, une telle étoile, c’est un terrible gâchis.
Il reste le sublime et haletant « Soleil de nuit » de Taylor Hackford qui lui, a rendu le passage de l’Est à l’Ouest d’un autre danseur - bien meilleur à mon avis, bien plus brûlant, incandescent et moderne Mickaël Baryshnikov ! extraordinaire, humainement et politiquement. Baryshnikov est le symbole de la liberté : son choix, sa danse. Film au casting par ailleurs impeccable et à la musique ensorcelante.
La preuve ? En poésie (Vyssotski, si puissant) et en musique : https://youtu.be/krzSqRCvzb8
Le mystère Noureev semble avoir inspiré un autre mystère cette fois moins glorieux et pourtant de même nom, soit l’ébauche d’une adaptation cinématographique qui aborde l’art par le prisme du n’importe quoi étalé sur plus de deux heures. Le film de Ralph Fiennes est un ratage dans les grandes lignes, échoue à incarner son personnage en faisant le choix d’un acteur certes bon danseur, mais détestable et mono-expressif : Oleg Ivenko transforme Noureev en petit despote dont la passion conjointe pour la danse et les petits trains électriques achève le grotesque de l’entreprise. Lorsqu’interviennent, sous la forme de récits enchâssés fort mal reliés au récit cadre, les souvenirs d’une enfance douloureuse, c’est plus un sourire qui se dessine sur notre visage que des larmes qui viendraient s’y répandre. On ne croît pas une seule seconde à cette histoire mal racontée et mal mise en images, où le montage charcute ses scènes et malmène la temporalité avec un amateurisme infâme. « Les mouvements doivent toujours se suivre par eux-mêmes, sans se précipiter, et sans forcer ». Or, le long-métrage se revendique d’une dynamique opposée ; ainsi les scènes de danse, trop courtes pour que le spectateur puisse prétendre en sentir la puissance émotionnelle et artistique, échappent en partie à une caméra qui n’arrive pas à suivre et s’obstine alors à couper, rapiécer, recomposer donc détruire la chorégraphie. Et que dire de ces gros plans en rafale qui semblent cacher quelque chose comme la faiblesse des décors censés reconstituer le Paris de l’époque ? Que dire de la direction d’Adèle Exarchopoulos, ridicule dans un rôle qui ne lui convient pas, dans lequel elle n’a aucune liberté de jeu ? Que dire enfin du mythe ici traité que l’on aseptise au point d’en faire, le temps d’une déambulation nocturne devant une bouche de métro parisien, l’effigie d’une marque de parfum ? D’une laideur à faire pâlir le plus pâle des danseurs souffreteux, Noureev traîne sa carcasse d’exilé vindicatif et accumule les poses, chamboule vainement les époques et les formats pour malgré lui accroître l’impression de fausseté qui se dégage de l’ensemble.
La réalisation de Ralph Fienes est lisse et dénué de dynamisme, sans surprise. Le chorégraphe apparait simplement sous ses bons côtés. Les scènes dansées sont admirables et les bandes sons agréables, mais cela ne suffit pas.
Un biopic qui n en est pas vraiment un . Pour rendre visible la vie du danseur il aurait fallu je pense plus de temps et surtout plus d ampleur et de souffle . Ici tout est figé et plat . Le réalisateur a la volonté de plus montrer pourquoi il est passé à l ouest sans vraiment entré dans les détails. Les comédiens ne sont pas tous très convaincants.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 1 novembre 2020
Je ne comprends tout simplement pas comment quelqu'un peut prendre une histoire comme celle-ci et créer quelque chose d'aussi médiocre. On ne voit presque rien du talent extraordinaire de Noureev (joué ici par Oleg Ivenko) sur la piste de danse. Ni on n'entend d'ailleurs pas beaucoup des belles partitions qui accompagnaient ses performances. L'environnement politique oppressant et contrôlant dans lequel il s'est entraîné et travaillé semble presque accessoire et les rares références à sa sexualité en font une appréciation plutôt vide de quelqu'un avec une grande compétence artistique et beaucoup de démons personnels. Ce film est filmé avec une caméra tremblante. Tout ce que je me souviens après cinq minutes c'est que j'ai eu le vertige à cause de la caméra. Je considère que c'est une perte de temps même si le sujet peut être bon la qualité du film est très mauvaise comme filmer avec le téléphone portable en 2018...
Le film manque d'humour. Manque de créativité. On comprend ce que Fiennes veut faire passer (la passion pour la culture, le narcissisme, etc...) mais la façon de passer le message est pesant, il montre 10 fois la même image pour qu'on comprenne bien ... Le point positif est d'avoir un aperçu de la vie de Noureev.
Un des films les plus mauvais que j’ai vu de ma vie. Pourtant j’adore voir ralph fienes jouer mais là, quel horreur, rien ne va niveau real, rythme etc… adele qui est une actrice tres juste quand elle joue est hyper mauvaise ca en dit long. On sent qu elle est la juste pour l’argentL’acteur principal est penible a regarder. Bref. Envie de partir de la salle de cinema du debut a la fin?
Seul intérêt de ce navet, long, lent, indigeste, mal joué, gommant les mœurs de Noureev et s'enlisant dans des cartes postales historiques académiques : les collants des danseurs, qui moulent à merveille leurs sublimes jambes ! Rien que pour cela, le film vaut le détour.