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    Désobéissance
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    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    167 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2018
    Les films d’amour lesbiens sont assez rares, tout comme sur la communauté orthodoxe. Alors quand un film réalisé par Sébastien Lelio avec Rachel Weisz et Rachel McAdams traitant de ces deux sujets sort autant y courir. Et on n’est vraiment pas déçu. Le scénario évite les clichés habituels sur l’homosexualité et nous relate deux émancipations : celle de la sexualité et celle de la religion. Le cheminement psychologique de cette femme homosexuelle dans une religion très stricte est bouleversant et on comprend chacun de ses choix. Le trio amitié/amoureux nous touche par les sentiments ressentis les uns envers les autres. On apprend beaucoup sur la religion orthodoxe comme les rapports homme/femme, l’engagement spirituel, l’éducation et, très étonnant, la délation. La réalisation est sans artifice et laisse place à l’émotion avec une caméra à l’épaule qui colle à l’action. Les couleurs désaturées accompagnent l’hiver londonien froid et rigoureux. Le trio d’acteurs est fabuleux. Chacun donne une très belle performance. Rachel Weisz est impressionnante, comme toujours, et Rachel McAdams a sûrement son plus beau rôle. La seule musique que l’on entend via la radio est un peu téléphonée mais elle n’en reste pas moins belle. Un film qui restera dans les mémoires pour deux sujets délicats et peu abordés.
    Pauline T
    Pauline T

    27 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 juin 2018
    Dans le genre (je veux dire le genre Rachel Weisz et Rachel McAdams qui fricotent ensemble dans un environnement religieux) c’est assez différent de ce que j’ai l’habitude de voir. Assez de la lesbienne assumée qui vient dévergonder la petite bourge coincée dans sa religion. Toutes les deux sont issues du même milieu, une communauté juive anglaise, amies d’enfance, l’une a quitté l’Angleterre pour New York, l’autre est restée pour se marier. Évidemment le retour de l’expatriée fait remonter souvenirs et sentiments. Le tout lié à la problématique de la communauté assez renfermée sur elle-même, où tout le monde a l’œil qui traîne partout attendant le moindre petit potin croustillant pour juger et rabaisser.

    Un vent de liberté. Deux amies filmées dans la tristesse permanente (Rachel Weisz semble avoir une poussière dans chaque œil tout au long du film, mais c’est si bien joué !) qui essayent à peine de lutter contre leur nature. Mettons de côté, comme pour La Vie d’Adèle, la scène d’amour un peu dérangeante et qui révèle encore un certain désir de voyeurisme pervers du réalisateur masculin (étonnant puisque Lelio réalise Une Femme Fantastique), et cette histoire d’amour est d’une beauté rafraîchissante qui fait monter l’angoisse tout juste ce qu’il faut. Une photo à l'impression terne qui colle parfaitement et aide à se sentir enfermé et à l’étroit tout comme l’héroïne. Une vision également intéressante sur cette communauté juive. Bref, un bon moment, même si je reste sceptique devant la fin du film, c'est un film à voir !
    selenie
    selenie

    5 601 abonnés 6 053 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2018
    La première réussite du film réside dans le fait que la religion juive orthodoxe n'est pas spécialement décriée, d'abord par le biais du personnage de Dovid, époux et rabbin compréhensif, ensuite parce que le scénario ne changerait pas si on remplaçait cette foi par l'Islam ou le catholicisme. Le propos de fond reste universel, soit le droit à sa liberté, à l'amour et à son libre arbitre. Mais le vrai atout du film reste son couple de femme, incarné par les deux plus belles Rachel du 7ème Art. On reste seulement un peu perplexe sur une fin mi-figue mi-raisin, mais ça reste un très beau film, juste et subtil.
    Site : Selenie
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    606 abonnés 2 793 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2018
    Dès le générique se confrontent deux couleurs qui n’auront de cesse de s’imbriquer ou de se désunir : le noir d’une part – et le blanc des visages – incarne le deuil et, plus largement, la rigidité d’une communauté enracinée dans ses traditions ; le bleu d’autre part, électrique, détonnant avec le cérémonial jusqu’alors installé au point de clôturer le métrage sur une chanson pop. Entre ces deux tonalités se débattent trois personnages merveilleusement interprétés aux dilemmes intérieurs puissants que les mots ne suffisent guère à rapporter. Car tout se passe dans le regard, au fond des larmes versées et de la retenue affichée ; les consciences sont tourmentées et vibrent sans que nous n'y ayons accès : l’une reste, l’autre part puis revient, hésite à faire sa valise pour enfin prendre un taxi et faire marche arrière. Désobéissance est une danse immobile à l’image de deux femmes se laissant aller, un temps, sur The Cure et sa Lovesong ; si la parole s’avère défaillante, c’est parce que la passion naissante ne dispose pas des termes adéquats pour se traduire, à l’exception de cette liberté prônée par le vieux rabbin sur le déclin comme emporté dans un ultime sursaut de lucidité. Voilà pourquoi la fin balbutie, semble accumuler les plans annonciateurs d’un écran noir sans s’y résoudre : nous sommes errants, sans indications quant à la manière de mener désormais une vie puisque cette dernière ne correspond plus aux canons religieux et moraux imposés jusqu’alors. Si le métrage joue cette ultime carte comme une facilité, lui évitant de trancher et de prendre position, force est de constater qu’il passionne de bout en bout malgré quelques longueurs finales. Beaucoup de questions à la sortie de Désobéissance qui parvient à traiter un sujet difficile avec pudeur et justesse, se montrant profondément respectueux de la communauté qu’il investit et de l’homosexualité qu’il aborde. Une œuvre forte et poignante.
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