Avis : Les Veuves - Page 6

Après plusieurs succès pour son cinéma d'auteur, Steve McQueen signe un film de braquage féminin mais du point de vue d'un film d'auteur. Autant dire que le film n'a aucun lien avec Ocean's 8 et est beaucoup plus intéressant. La plus grande partie du film traite surtout de la vie de ces femmes qui se retrouvent impliquées malgré elles dans une course contre la montre afin de rembourser la dette de leurs maris suite à un braquage qui a mal tourné. Et ce qui est vraiment intéressant ce sont ces personnages féminins, quatre personnages différents qui s'unissent. La réalisation est très maitrisée et artistique. Les actrices sont incroyables. Colin Farrell l'est tout autant. Viola Davis sera surement nommée aux Oscars. Steve McQueen ajoute une bande son pleine de sens et qui donne envie de fredonner. Un bon film où les personnages féminins sont à l'honneur.

Les Veuves est moins un film d'action (ce à quoi je m'attendais au départ) qu'un drame, qu'une étude sociologique d'une ville minée par le racisme, le mensonge et les petites ou grosses combines. Attention, les braquages sont filmés de main de maître. Mais l'intérêt est ailleurs. Dans le portrait de ces femmes délaissées (bon certaines l'étaient déjà avant) qui vont devoir prendre les choses en main pour régler l'ardoise laissée par leurs maris. Elles vont devoir composer avec un entourage familial souvent compliqué, la pègre locale et notamment un psychopathe qui m'a vraiment glacé le sang par son absence totale d'humanité et un politicien ambitieux dont la volonté est de se démarquer le plus possible de son vieux père. Chacun se cherchant des rognes, s'intimidant ou, au contraire, à gagner la confiance de l'autre. Contre un service. Le casse, le règlement de compte final et le dénouement valent l'attente parfois un peu laborieuse due au recrutement et à la préparation du plan. Ce qui s'explique aisément par l'inexpérience de ces anti-héroïnes ordinaires. Et pourtant. Je me suis surpris à leur souhaiter une autre vie meilleure que celle-ci.

J'ai vu un film... qui prend plaisir à casser les codes des films de gangsters, en montrant des "faibles" femmes monter un casse dans le prolongement de celui de leurs hommes qui ont tous terminé tragiquement... On découvre les bas-fonds de Chicago avec le jeu des politiques, les luttes de pouvoir, la corruption, le discours interracial... et une certaine forme de misogynie de cette société à l'égard de ces femmes. Très vite, on adhère au casting, aux séquences, à la situation, et on se laisse emmener en découvrant les interactions entre les différents personnages... La réalisation est nerveuse, formidable et intense... On suit tous les personnages avec une implication totale... Le casting est de très haut niveau, et tous les personnages tiennent la distance. J'ai trouvé Daniel Kaluuya particulièrement incroyable, en tant que psychopathe au service d'un boss avide de pouvoir. Colin Farell paraît également largement dépassé par la situation, et replonge dans une vie qu'il a voulu quitter... Il y a tellement de twists que je vais m'arrêter là de peur de dévoiler un secret... On peut dire en substance que c'est un film efficace, qui décrit la société américaine avec une certaine cruauté et qui donne un vrai coup de fouet !!! A voir

Un film de braquage qui prend pas mal le contrepied du genre en proposant une vision féminine sans verser dans les clichés. Touffu en thématiques et personnages on a un peu du mal à y entrer au début mais on est sous tension et émotion tout du long.

C'est un film qui est solide dans l'ensemble. Le casting est vraiment de qualité et chacun est au diapason de l'autre. La mise en scène est classique mais efficace et au final on passe un bon moment dans ce film. Ce n'est pas le meilleur mais c'est vraiment solide.

Acclamé par la critique, j'avoue avoir passé un moment plutôt agréable, mais je ne retrouve pas ce même plaisir porté par d'autres. Les Veuves souffre selon moi d'un terrible manque de rythme. En effet, j'y retrouve beaucoup de séquences peut-être en trop, et de pesantes longueurs. Fort heureusement, le tout se rattrape sur la mise en scène des scènes d'action. Je ne pense pas forcément conseiller ce film, à part pour quelques amateurs du genre.

Sur fond de corruption politique, Les Veuves nous relate la vendetta de 3 femmes qui viennent de perdre leur conjoint (et leur train de vie) dans un braquage qui a viré au cauchemar. Si les protagonistes féminines apportent un réel plus à l'intrigue, le tout reste très classique avec des clichés déjà vus, qui nous amènent vers un finish qui ne tient pas ses promesses. Un bon polar dans l'ensemble, mais pas exceptionnel.

Cinq ans après son très hollywoodien "12 years a slave" que j'avais personnellement trouvé consensuel, peu instructif et plat, le réalisateur anglais Steve McQueen revient cette fois avec un polar comme je les aime à la fois très simple mais paradoxalement sombre et complexe. Un énième récit de braquage qui sert de fil rouge parfois extrêmement ténu au développement de son intrigue agrémentée d'une réflexion dénonciatrice qui aborde de façon trop égale, un peu brouillonne des sujets comme la politique, la corruption, le féminisme au détriment parfois d'une certaine cohérence scénaristique mais une petite perle de mise en scène même si on n'évite pas quelques ficelles prévisibles dans l'écriture. Une distribution de très haute volée, Viola Davis en tête face à des acteurs du standing de Liam Neeson, Colin Farrell ou Robert Duvall, Daniel Kaluuya, en homme de main psychopathe, livrant une prestation assez bluffante d'énergie obscure. Probablement pas le meilleur long-métrage qui soit dans le genre mais un ensemble qui sait prendre son temps pour installer son récit et ses personnages et aboutir à un final remarquable. Fort plaisant.

Un film politique et policier de bonne qualité. Les actrices sont excellentes, notamment Viola Davis. Et puis on apprécie le mythique Robet Duvall. Cependant il y a quelques longueurs (2h15...) et tout ceci n'est pas d'une grande originalité. Mais c'est intéressant.

Beaucoup d émotions dans ceux film avec des artistes formidables et un scénario bien construit et bien retransmise

Les Veuves tente de mêler deux arcs narratifs qu’il commence par disjoindre et traiter de façon séparée : d’une part, la nécessité de réaliser un braquage que les défunts maris avaient prévu et qui seul peut délivrer les femmes d’une lourde dette ; d’autre part, la campagne électorale d’un candidat à l’une des circonscriptions de Chicago, campagne marquée par la rivalité entre une famille blanche qui monopolise le pouvoir depuis des générations et la propension d’une mafia noire à la destituer. En croisant ces deux fils narratifs pour mieux former une tresse complexe d’influences, de motivations vindicatives ou pécuniaires au sein d’un contexte lui-même marqué par les arrangements, les coups-bas, la violence, le cinéaste Steve McQueen met en scène la tentation, pour une minorité, de recourir à l’illégalité, d’enfreindre les lois afin de laver une ardoise dont elle doit payer un prix reçu en héritage. La condition des femmes rencontre aussitôt celle de la communauté afro-américaine, toutes deux forcées de plagier les méthodes du camp adverse pour espérer gagner leur indépendance. Le souci, c’est que le cinéaste a mis ses gros sabots et appuie si fort sur ses enjeux qu’il change son film en collage de plaidoyers : son montage refuse de fluidifier le récit, nous suivons nos protagonistes errer dans une grande chambre d’échos, kaléidoscope fait d’ellipses et de coupes, de pauses et d’accélération qui traduisent une vie en points de suture, une cicatrisation en train de se faire mais loin d’être achevée. La temporalité ainsi brouillée renvoie à la perte de repères que subissent des veuves encore meurtries par la disparition de leur compagnon : elles doivent s’improviser braqueuses, n’ont d’autre choix que de marcher, une dernière fois, dans les pas de leurs maris, dans l’espoir de s’en affranchir. La caméra de Steve McQueen capte le corps des femmes dans un décor immense et vidé de sa substance vivante : Viola Davis paraît égarée dans son si bel appartement où tout est blanc, lumineux, propre ; il faudra l’agression du candidat noir aux élections pour entacher cet espace qui se transforme progressivement en zone de confinement et de ressassement, en terrain hostile qui rappelle à la femme qu’elle ne possède rien, qu’elle n’est que potiche, celle qui dépend de l’homme, celui qui ne rentrera plus. Si elle trouve une légitimité narrative, la construction fragmentaire des séquences perturbe néanmoins l’immersion du spectateur au sein de ce casse qui gagne alors en puissance chorale ce qu’il perd en crédibilité : des petits morceaux de réalité vécus par des êtres eux-mêmes en morceaux et qui peinent à se rassembler. Il suffit de voir la clausule balbutiante pour se rendre compte du flottement général d’une intrigue peut-être excessivement rocambolesque. C’est que le cheminement labyrinthique, qui enchâsse les révélations et rassemble les pièces d’un vaste puzzle, contraint McQueen à glisser des indices suffisamment visibles pour que le spectateur puisse y croire ; il pense certaines scènes sous l’angle de cette seule utilité : justifier ce qui va suivre. Dès lors, il perd de vue l’improvisation avec lequel s’effectuent les actions successives des braqueuses : réglé comme du papier à musique, le film exhibe trop sa maîtrise et délaisse le quotidien perturbé de ses femmes endeuillées, oublie de les peindre dans leur routine incertaine et paranoïaque – car n’oublions pas que la mafia n’est jamais loin – pour se cantonner aux altercations avec autrui. D’où l’idée, cette fois pertinente, que les personnages n’existent que par la lutte et non pour eux-mêmes, qu’ils n’ont d’épaisseur que parce qu’ils renvoient, en miroir, l’image de leurs bourreaux. Le cœur se transforme en manoir hanté par l’absence de l’autre, les mains se salissent au contact de la vérité sans cesse rejouée en rêve, puis corrigée et balancée à la figure avec toute la violence du monde. Le mal s’extériorise, on lui tire dessus, on renaît enfin. Les Veuves est une leçon d’affranchissement, la preuve que le combat est l’unique raison de vivre et qu’il repose en grande partie sur l’improvisation et le risque d’improviser, de quitter son petit confort aliénant pour prendre les rênes de sa condition. Une œuvre intelligente mais trop mécanique.

Ce film est pas mal, ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il se regarde bien et l'histoire est plutôt originale.
On a affaire à une histoire de braqueurs très féminine, pour une fois, les braqueurs ont des petits problèmes domestiques à régler, à savoir qui va s'occuper des enfants.
On sent parfois l'ambiance McQueen qu'on avait pu découvrir dans ces précédents films, mais au final, le film n'a pas de touche ou de singularité particulière.

"Les Veuves", un film dramatique très intéressant de la part de Steve McQueen (II) qui raconte une histoire assez originale. Pour ma part, j'ai trouvé ce film juste bien, ça casse pas trois pattes à un canard, mais franchement, "Les Veuves" est un film qui m'a quand même assez bluffé non seulement en terme d'histoire, mais aussi en terme d'enjeux et de mise en scène. Après, le film est loin d'être parfait, y'a quand même quelques défauts flagrants, mais ça reste un film assez kiffant et bon. Comme je disais, en terme d'histoire, c'est plutôt bien inspiré, le fait qu'un groupe de femmes qui ne se connaissent pas à la base termine le travail de leur mari à chacune, à savoir un braquage, et justement, ce qu'on peut dire de particulièrement réussi dans le film, c'est bien l'alchimie entre les personnages qui marche super bien. Le casting féminin nous ait très attachant et chacune d'entre elles donne un coup d'éclat au film, mais de toutes façons, les personnages du film sont bien écrits et nous sont attachants, y compris les antagonistes. La mise en scène fonctionne très bien, et offre même des choses assez impressionnantes et même inattendues pour la plupart. En effet, sans spoiler, je dirais qu'il y a pas mal de surprises dans le film et des retournements de situations bien mis en place. Le film est pas trop violent non plus malgré quelques scènes assez dures. Mais après, le film a aussi ses problèmes, notamment un problème de rythme qui survient au milieu du film, et qui le ralentit constamment. Vraiment, le film devient mou à certains moments, fait durer l'intrigue en s'attardant sur des choses qu'on peut deviner à l'avance et inutiles, même si ça essaye d'ajouter d'autres éléments. Le film contient aussi quelques doses d'humour, mais dont la plupart est mal encré dans l'histoire. La musique aussi est un peu oubliable, bien qu'elle rentre correctement au concept. Après, même si le film est bon et regorge de bonnes idées et de mises en scène impressionnantes, on peut pas vraiment dire que ça marque profondément les esprits pour autant. Au niveau des acteurs, tout est ok, surtout pour le casting féminin, à savoir Viola Davis, très bien investie dans son rôle en étant touchante et active, même chose pour Michelle Rodríguez, bien impliquée elle aussi, Elizabeth Debicki, qui elle aussi s'en sort à merveille, sans oublier Cynthia Erivo, elle aussi bien énergique et rebondissante, et comme je disais, l'alchimie entre elles fonctionne du tonnerre. Au casting masculin, on a Liam Neeson, qui cache bien son jeu (no spoil), Daniel Kaluuya, bien badass et cool, Colin Farrell, très bon avec une certaine classe, Brian Tyree Henry, lui aussi pas trop mal. On peut aussi noter la présence de Jacki Weaver, Carrie Coon, Robert Duvall, Garret Dillahunt, Jon Berthal, Lukas Haas ou encore Manuel Garcia-Rulfo qui chacun joue bien malgré leur rôle mineur à chacun, tout comme le reste du casting. En conclusion, "Les Veuves" est un bon thriller, bien surprenant par moment, mais qui malheureusement n'atteint pas le high level en raison de ses soucis. Mais je vous le conseille quand même, car ce film arrive à nous en mettre plein la vue.

Les Veuves de Steve McQueen est un excellent film qui comporte un très bon cadrage nous montrant de très bon plans, c'est donc une grande réalisation de McQueen.
Pour continuer sur le plan "esthétique" du film, les fonds, les couleurs et les paysages sont pensés.
Davis est plus qu'impressionnante et nous livre pour plusieurs facettes de son jeu à travers de son personnage, Rodriguez, Neeson, Farrell, Weaver, Duvall, ... livrent une de leur meilleur préstations eux aussi.
Le film possède des rebondissements et de l'inattendu mais peu d'action par rapport à la bande annonce.
Plusieurs thèmes sont abordés (politique, racisme, deuil,...).
Un excellent scénario.
Une belle histoire.
Une très bonne fin et des supers personnages.
Immanquable.

Pour moi un navet... trop long... trop plat ... trop d’information... je me suis endormie un temps tellement je l ai trouvé mauvais ! Bref d’autres films à l affiche à voir en priorité