Derniers Avis : Patients - Page 8

Film d'une qualité exceptionnelle tant sur l'aspect léger et à la fois drôle que ce film nous transmet autour d'un sujet pourtant dur et sensible que sur la qualité des acteurs présents. L'ensemble est réussi et transmet également un message fort et émouvant sur une problématique de notre société actuelle. A voir sans aucun doute.

Ben est depuis peu incapable de bouger ni ses jambes ni ses femmes. Dans un centre de rééducation, il va se battre pour retrouver sa vie d’avant et réussir à réutiliser ses membres et va s’appuyer sur ses nouvelles connaissances.

Pablo Pauly tient tout le film sur ses épaules, c’est une superbe révélation dans le cinéma français, il donne du relief au scénario assez longuet, il nous fait rire et nous émeut en même temps.

On sait d’où viennent Fabien Marsaud et Mehdi Idir mais leur mise en scène fait parfois trop clip musicale. En revanche, le centre de rééducation nous apparaît comme une prison, on ne voit à aucun moment la ville et on a l’impression d’être à des kilomètres de celle-ci.

Malheureusement lors de la deuxième heure de film, le film perd de l’humour, de la surprise et perd le spectateur.

Un film centré sur l’humain et non sur l’handicap. Une véritable ode à la vie teintée d’émotion et d’un humour ravageur avec des acteurs particulièrement attachants, Pablo Pouly en tête. Calqué sur son roman autobiographique, Fabien Marcaud met en scène « Patients », sous son nom d'artiste Grand Corps Malade, en collaboration avec son clippeur attitré, Medhi Idir. Un grand... un très grand film.

Je craignais le film moralisateur et en fait non, enfin disons que la réalisation n'est pas toujours très subtile comme coller des ralentis avec des petites musiques pour susciter une émotion factice, c'est parfois un poil grossier sur la forme, néanmoins les personnages sont attachants et permettent de mesurer le poids de leur fardeau. Au niveau du fond ça n'en fait pas des caisses, juste montrer avec retenue que personne n'est préparé au handicap, que la vie ne peut plus être la même, des petites habitudes à son avenir personnel et professionnel, bien qu'on tombe pour mieux relever la tête, et j'imagine que Grand Corps Malade (type que j'aime bien contrairement à sa musique) a mis de lui dans ce film, ça joue sans doute. Et, petit détail, ça fait plaisir de se retrouver dans le contexte des années 90, pas de smartphones, pas d'internet, juste une vieille télé 4:3 dans la chambre avec du Franky Vincent et des sweats Champion, c'est ça la vie putain !

Une bande de jeunes acteurs maîtrisant leurs rôles. Ce film est une très belle lecon de vie. Tout simplement respect et le courage à ses personnes touchées par le handicap.

Un film inattendu et très fort qui montre une approche très juste du Handicap. Aussi drôle que touchant.

une adaptation digne, qui ne cherche jamais à jouer sur la corde sensible facile ou le voyeurisme. les personnages sont vrais, naturels, à la fois touchants et drôles. un film sur la volonté, le combat pour la vie et un hommage rendu aux blouses blanches. sur la forme, une mise en scène travaillée (avec notamment la séquence de début qui permet de mettre le spectateur dans la peau du patient) et une bande son bien choisie.

Très bon film, drôle et touchant avec un scénario captivant qui révèle une très belle histoire! Une véritable leçon de vie! Je le conseille vivement

« Patients » est un film à double sens évident : le nom pour définir un individu hospitalisé, un invalide dans un centre de rééducation ; un adjectif pour définir une contrainte imposée, un état, une posture inévitables dus à un immobilisme du corps. Dans ce centre de rééducation, les invalides complets ou incomplets doivent réapprendre la signification du mot « patient » pour accepter de réapprendre à plier un bras, une jambe, un orteil, un doigt. Des gestes accomplis inconsciemment, naturellement du temps où ils étaient « vivants », à la verticale. A l’effort physique s’ajoute un effort d’ordre psychologique, indispensable pour vaincre l’invalidité. Et le tout doit s’accompagner d’une bonne dose d’humour et d’auto-dérision sans quoi ce souffle de vie infime n’en vaut plus la peine. Et je comprends que l’on abandonne, qu’il y ait des bas plus que des hauts, je comprends le pessimisme de Toussaint. Pessimisme ou réalisme ? Vers quel espoir tend-il ? Vivre avec une femme ? Pour qu’elle le torche à vie ?! Avoir des enfants ? Pour donner l’image d’un père cloué sur un fauteuil ? Suivre à distance leurs premiers pas, les suivre du regard sans jamais les étreindre ? Quel espoir quand on se sait condamné à aucune amélioration, à une invalidité complète pour le restant de ses jours ?! C’est un film généreux car Grand Corps Malade ne se contente pas de parler en son nom, il rend hommage à tous ces accidentés de la vie. Le récit ne tombe pas dans le piège du pathos, leur douleur, leur souffrance génèrent compassion et aucunement la pitié. « Patients » c’est un combat sur soi-même pour réveiller une parcelle de muscle laquelle peut permettre à très long terme la verticalité où à défaut une certaine autonomie. Et aussi étrange que cela puisse paraître, « Patients » respire une certaine douceur, certainement en raison de sa mise en scène, de ses acteurs au jeu sobre, de ces personnages dont aucun n'est antipathique. On ne sent ni agressivité, ni haine. Un film honnête et touchant.

Film très décevant au final mais généreux. Le problème est que la générosité ne suffit pas. Les plans ne sont pas du tout esthétiques, et les acteurs moyens. On a du mal à y croire vraiment : l'acteur principal joue un tétraplégique, mais dès le début, je veux dire juste après son réveil après son accident, on ne sent pas vraiment un désespoir : or comment vivre cela autrement que comme une tragédie, en tout cas au début ?

Sans jeu de mot, courrez ou mieux roulez vite (« sans oublier de passer le sel ») voir « Patients» de Grand Corps Malade et Mehdi Idir qui est vraiment le film incontrounable de l’année dernière avec pas moins de 439 critiques sur ce site !
Pour ma part, je ferai 3 petites critiques :
1) Le fait que l’équipe médicale soit réduite à quelques personnes mais très stéréotypés avec le Médecin Chef qui annonce rapidement les choses sans plus de commentaire, l’Aide soins avec son fameux « il a bien dormi … », l’Infirmière Christine (« qui un jour va tuer quelqu’un ») et un rééducateur particulièrement empathique et au visage d’ailleurs un peu christique ? Cela dit les propos « tout faits » et inconscients (« c’est à qui ce tétra ? »), les plafonds blafards, les attitudes du milieu médical sont très bien observées.
Pour avoir côtoyé pendant plusieurs mois un (très mauvais) service de rééducation, je puis vous dire que la réalité de terrain est toute autre avec une multitude de visages difficiles à identifier … puis des façons de faire très variables d’une personne à l’autre voire des désaccords, des cris (« c’est le boulot de l’ergothérapeute ») … Cela dit in fine les auteurs ont eu raison car le dysfonctionnement d’une telle institution n’était pas du tout le sujet du film !
2) Le fait bien évidemment que Ben ait la chance de pouvoir récupérer rapidement (plus d’un an semble-t-il) mais en sortant debout … face à Steeve qui ne récupère que très lentement ou à Toussaint qui lui ne récupérera pas à en perdre le cœur !
3) La dernière scène où malgré ce qui a été dit par le Médecin Chef et qui semble avoir été « digéré » par le héros – Ben (Pablo Pauly) – avec son retour sur un terrain de basket. Clore le film sur la joie de parents de voir leur fils quitter enfin l’établissement d’une part en Ben partagé entre cette joie et un remords/mélancolie de ne pas avoir su gérer ses sentiments avec Samia aurait été certes plus difficile à traduire en images/paroles/silences mais peut-être plus adapté au futur réel de Ben ?
Sinon pour ma part ce film est parfait avec un subtil mélange de pathos et de sourires, de rires … et l’idée d’avoir mélangé « les tétras et les paras » d’une part, et les TC (traumatisés crâniens) avec en un amnésique béat avec son seul CD de musique, un dame bon chic bon genre atteinte d’un équivalent de syndrome de Gille de La Tourette … est une excellente idée traduisant bien que « le handicap (restera pour tous ces malade) leur première carte d’identité » et qu’ils partiront « très vite aux oubliettes » !
Dès le début, Grand Corps Malade nous prévient que dans ce film « qu’aucune coïncidence n’ait le fruit du pur hasard » … et pour ma part tout est parfaitement bien vu et surtout retranscrit pour les non-blessés ! Les décors sont comme il se doit parfaitement glauques et parsemés de néons criards … La mise scène est excellente avec un montage judicieux rythmé et aidé par l’image et par la bande son/musique et j’ai relevé un tas d’innovations techniques en termes de plans (images en hyper-ralenti au tout début quand tout est très difficile ; images accélérées avec la visualisation du passé après que la « verticalisation» ait été enfin maitrisée et que la kiné porte réellement ses fruits ; déclaration de Ben et de Samia au milieu d’un couloir symbolisant un passerelle de temps ; générique de fin flou se terminant sur les visages en gros plans des principaux héros du film …).
Bref, un très bon film tourné en seulement 6 semaines qui est une grande claque à tous ceux qui se plaignent d’être au lit à cause d’une grippe ! Bravo et Merci encore … même - si comme dit dans le film- dans toute pathologie/maladie sérieuse, « la règle 1, c’est d’apporter sa patience » et qu’ensuite il faut avoir « adapter son espoir » !

Ce film m'a énormément surpris car il y a de l'humour pendant tout le long du film malgré les handicaps que les patients possèdent. Très beau film que je recommande

Patients pourrait être un film difficile, lourd à supporter, mais il ne l'est pas. C'est un drame conçu avec une certaine légèreté. Personnellement, je ne connais pas Grand corps malade plus que ça. Ce que j'aime avant tout dans le musique, c'est le rythme des notes et noms pas de mots. Pour moi la musique, c'est avant tout la danse, le fun et la fête. Alors, je ne m'intéresse pas au slam et je dirais même, en toute sincérité, que ça me lasse rapidement. Donc ça tombe bien, car le film ne parle pas du slameur, mais de l'accidenté de la vie, de la difficulté a être soudain dépendant et à devoir réapprendre à faire fonctionner ses membres. Il y a beaucoup d'humour, un peu comme si tous ces patients s'y accrochaient pour ne pas sombrer. Finalement, le moment le plus dur dans le film, n'est pas le début, le moment où Bastien découvre son handicap, ça arrive un peu plus tard. Mais je n'en dis pas plus et si vous voyez ce film, vous comprendrez de quel moment je parle, lorsqu'il arrivera. C'est bien joué, ce n'est pas larmoyant et c'est même plutôt un film plein d'espoir.

Bon.

Je viens de revoir ce film à l'occasion des rediffusions des films qui ont marqué l'année passée. La claque a été plus forte à la deuxième projection pour moi.
Grand Corps malade et Idir ont eu l'intelligence d'élargir la vision stricte d'un Biopic qui aurait rendu la chose bien moins forte. Cet acteur ne ressemble pas à notre GCM national, et tant mieux. Ce qu'on veut voir spoiler: c'est la lutte pour la survie
. spoiler: Pour avancer. Le quotidien dans ces centres, et la défense maniaque de ce garçon - Pablo Pauly - si attachant - qui se perd dans un humour obsessionnel et pourtant vital.


C'est drôle. C'est percutant.

L'image est lisse. Les dialogues et les échanges parfaitement maîtrisés, le rythme aussi... Et puisqu'il est ici sujet de rythmique : quelle sacrée musique ! spoiler: Ces beats de NTM, Iam, Nas,
... Je dois personnellement à ce film ma découverte du rap avec ouverture d'esprit. Et l'OST est magistrale.

S'il faut vous convaincre, je vous propose d'aller simplement écouter "Espoir adapté". Et imaginez que ce film le construit. C'est vrai de mon point de vue ô combien enthousiaste, et c'est vrai dans le scenario, spoiler: comme dans la progression de l'OST. Ma-gi-strale
. Foncez-y.

Premier film en tant que réalisateur pour le slameur Grand Corps Malade, première belle œuvre qui projette le spectateur dans le monde hospitalier et de l’handicape.

On suit donc la vie difficile et la longue rééducation de Ben devenus à la suite d'un grave accident de sport tétraplégique. Le quotidien ce patient mais aussi des autres patients donnent de très beaux moments touchants, bouleversants mais aussi une dose d'humour pour effacer en quelques sortes ce côté dramatique.

Ben va donc devoir s'adapter à cette nouvelle vie, de nouvelles rencontres vont se former et le transformer et il va devoir apprendre à affronter les différentes épreuves de la vie. La force et le courage seront donc deux points clés importants pour lui.

Avec Mehdir Idir, Grand corps malade signe là un film autobiographique de qualité avec des acteurs talentueux et prometteurs ainsi qu'un scénario vraiment très bon et une séquence finale qui conclue le film sur une note plutôt positif même si j'ai pas forcement adhéré à la musique et qu'il y a quelques passages sans intérêts.

Un autre regard est porté par le spectateur en voyant ce film et le réalisateur en fait un outil pédagogique, ce film Français est à voir et reste à mon goût très réussis et par son scénario irréprochable et par son côté poignant ne laissant pas le spectateur insensible