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    Souvenirs de Marnie
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    benoitG80
    benoitG80

    3 322 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 février 2015
    "Souvenirs de Marnie" dernier né des studios Ghibli dont la réalisation revient à Hiromasa Yonebayashi, révèle une magnifique histoire, toute en introspection, d'une enfant de douze ans dont la vie n'est pas celle qu'elle aurait souhaité...
    Cette histoire complexe à travers l'existence assez perturbée d'Anna, va nous plonger dans son questionnement, sa souffrance et sa douleur qu'elle ressent en tant qu'enfant adoptée puisque ce point important nous est révélé très vite !
    Et c'est ainsi que l'on découvre avec beaucoup de tendresse et de douceur, la psychologie d'Anna et son rapport compliqué avec les autres car toute sa difficulté relationnelle apparaît clairement, y compris et même avec sa mère adoptive qu'elle rejette simplement.
    Suite à son asthme, c'est un séjour en pleine campagne dans la ravissante maison de ce couple si joyeux et simple, qui va lui apporter petit à petit la clé de ses problèmes par la rencontre énigmatique de la mystérieuse et blonde Marnie puis bien plus tard de l'espiègle Sayaka !
    À ce sujet, on échafaude doucement ainsi un tas d'hypothèses sur l'existence ou pas de Marnie, sur son réel univers qui semble apparemment lié aux seules pensées d'Anna ou à sa vie intérieure, tout comme le secret de cette maison des marais la qui hante également...
    C'est alors que la fin très belle semble évidente et à la fois surprenante pour que cette histoire soit tout simplement superbe et magnifique !
    Tout dans l'atmosphère de ce film nous émeut en effet, d'une simple tomate cueillie avec bonheur, aux paroles bienfaisantes de Marnie envers Anna...
    La beauté des images telles des planches aquarellées avec talent et subtilité autant dans l'harmonie générale que des couleurs douces et légères, nous charment à chaque instant, à chaque endroit, que ce soit dans d'infinis détails de l'intérieur de la maison ou des légumes du potager, ou dans la beauté des paysages...
    Tout ceci nous amène à une symbiose complète et superbe dans laquelle on baigne littéralement !
    Cette histoire difficile et belle ne souffre d'aucune mièvrerie, d'aucun rajout ou élément inutile afin de se concentrer essentiellement sur la vie d'Anna et ses origines !
    Sans doute plus pour les adultes que pour les enfants, cette réalisation très réussie est cependant à découvrir avec beaucoup d'émotion par tous tant le message transmis est beau et profond pour chacun d'entre nous !
    Superbe et envoûtant ! Bravo...
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    282 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juin 2017
    Décidément ça me surprendra toujours ! chaque fois que je regarde un film du studio Ghibli c'est la même chose: je prend une immense claque dans la figure et Les souvenirs de Marnie n'es pas une exception, oh ça non loin de là !
    Derniers née des studio Ghibli, sorti dans les salles Japonaises en 2014 et chez nous l'année dernière, Les souvenirs de Marnie est la nouvelle perle de la Japanimation dont l'éclat nous montre encore et toujours la force du studio emblématique de Totoro. Le film nous raconte l'histoire d'Anna (encore une^^), une jeune fille au caractère très timide et à la santé fragilisée par l'asthme dont la mère adoptive (elle a perdu ses vrais parents) décide de l'envoyer en vacances chez des parents éloignés, (les Oïwa) pour lui faire changer d'air et qu'elle prenne un peu de repos à l'écart des tourments de la ville. Là bas, Anna y découvre un vieux manoir abandonné au large des marais qui parait bien mystérieux. Anna va alors enquêté afin de découvrir les secrets de ce lieux...sans se douté de la vérité qu'il renferme. Voilà pour l'introduction de l'histoire. A vu d'oeil le scénario peu paraître un peu trop banal ou un peu trop déjà vu (surtout dans l'univers de Ghibli) mais le réalisateur, Hirosama Yonebayashi (oui il faut préciser qu'il n'a pas été réalisé par Miyazaki) nous cache bien son jeux en nous faisant languir sur les 10 premières minutes avant de nous embarquer dans une palpitante quête de mystère et de vérités, on est littéralement embarqué avec Anna et comme elle on est tenu en haleine pendant 1H45 non stop car on tient absolument à connaître le fin mot de l'histoire. En plus c'est absolument pas compliqué de s'attaché à Anna qui est une héroïne vraiment toute simple, jeune adolescente on ne peut plus humaine avec tous les traits: mal dans sa peau, santé fragile (qui montre bien qu'on a affaire à une héroïne normale et non à une fée ou autre), des sauts d'humeur avec un problème de sociabilité typique, elle cherche juste à être heureuse, heureuse de sa situation familiale; un bien bel exemple ici de conflit intérieur dans la tête d'un enfant adopté. Elle n'a même pas tellement d'objectif en soit et quand on y repense au début elle n'est pas forcément attachante. spoiler: Lors de la séquence d'ouverture on la découvre dans un parc en train de crayonner sur son calepin, on a limite affaire à une antipathique qui déteste tout le monde à l'entendre critiquer les gens en voix off, ce qui traduit bien son conflit interne d'ailleurs.
    Mais quelque part c'est son caractère "réaliste" qui la rend attachante, on a ici une héroïne qui réfléchit et s'interroge sur le sens et l'existence et non pas une petite idiote toute crédule qui idéalise le monde du coup on évite vraiment les clichés car on sait d'office qu'on a affaire à un personnage intelligent et qui se sert de sa tête.
    Mais me faîtes pas dire ce que j'ai pas dit, en aucun cas le fait d'avoir les pieds sur terre la rend agaçante mais alors pas du tout. Tout au long de l'aventure Anna évolue et on y assiste en tant que spectateurs, entre une réflexion très mature pour son âge et un caractère enfantin prédominant à certains moment on explore toute sa personnalité et à la fin...dire que ce personnage n'est pas émouvant est juste impossible !!
    Après un long paragraphe sur Anna, je vais faire un break niveau protagonistes et parler du scénario de manière général. Je l'ai dit plus haut il cache bien son jeu, l'intrigue prend son temps pour se mettre en place mais une fois qu'on entre dans le vif du sujet l'histoire devient passionnante. Elle est d'ailleurs un peu à l'image d'Anna l'histoire je trouve; je m'explique: comme son personnage principal, elle se cherche un peu au départ, on sait pas trop ou ça va mais avec l'apparition du mystère du manoir des marais, elle se construit rapidement et ressemble un peu à un jeu d'enfant (impression accentuée par le carde, un paysage rural pendant l'été, la saison des aventures) mais sans jamais faire le mauvais choix de tomber dans la naïveté totale !
    Une beauté qui n'est pas uniquement due aux bons sentiments mais encore une fois au visuel ou le sens du détail touche la perfection dans les décors et les détails comme l'eau ou l'esthétique comme les vêtements qui nous ramène presque à une dimension picturale (transition). Ce qui est loin d'être un hasard car si le dessin est autant soigné c'est aussi parce que le film met (bien qu'accessoirement) en valeurs le dessin auquel est associé très joliment dans le film la volonté de pouvoir s'exprimer librement, de capturer les moments précieux de notre vie et ainsi d'en conserver tous le bonheur (ça s'appel pas les souvenirs de Marnie pour rien non plus^^).
    Autre aspect important traité par le film: le temps. Ici cette notion et son importance sont très bien représenté (toujours avec cette touche lyrique made in Japan). Les personnages de ce film sont bien mit en scène par rapport au temps, ils y sont soumis de manière normale et c'est justement cette simplicité temporelle qui en fait tout le charme. J'ai dit plus haut que l'histoire était simple mais en fait figurez vous qu'elle est assez complexe car spoiler: à plusieurs moment on a jeux sur les temporalités
    qui rajoute à l'oeuvre un petit côté fantastique avec le personnage de Marnie, et on y vient enfin à Marnie ^^
    parce que même si Anna est l'héroïne, le film s'appel quand même "Les souvenirs de Marnie". Son personnage est également assez complexe et très mystérieux tout au long du film, en fait c'est même cette fille qui est au centre du mystère plus que la demeure abandonnée. spoiler: Qui est Marnie ? c'est la grande question du film et la clé même du grand mystère.
    Cette 2ème protagoniste est également très belle de part sa jolie chevelure dorée et ses beaux habits. Elle est intéressante car elle complète Anna. spoiler: Mystérieuse car dès le début on ne sait pas si elle est réel ou fantôme étant donné qu'Anna l'aperçoit derrière la fenêtre du manoir et que l'interaction entre les deux ne se fait pas immédiatement, le réalisateur prend son temps pour laisser la narration nous mettre dans le doute. Marnie nous apparaît donc comme une petite fille humaine mais tout au long du film le doute peut toujours être permit car à plusieurs moments Marnie disparaît mystérieusement ou ne semble pas être en accord avec la réalité notamment lorsqu'elle et Anna sont dans le moulin abandonné et qu'elle s'adresse à son amie en pensant parler à Kazuhiko (son ami d'enfance). Elle donne l'impression au spectateur d'être une illusion.

    Elle complète encore plus Anna par rapport à son milieu social et leur situation familiale à toutes les 2. spoiler: Anna ne connaît pas ses vrais parents qui sont morts et Marnie n'a jamais de temps avec eux et, est laissée à ses domestiques qui la maltraite. Les 2 souffrent de l'absence de leurs "vrais" parents
    . Il y a d'autres personnages secondaires qui servent d'arrière plan mais ne sont pas négligés pour autant comme la famille Oiwa, le vieux Toichi, Sayaka, Hisako à qui le réalisateur donne un petit rôle dans l'histoire qui aide Anna à avancer dans sa quête. Ils sont donc très sympathiques et forts utiles à la progression de l'intrigue et ne se résume pas qu'à une simple "tapisserie" de fond.
    Au niveau de la musique là aussi c'est merveilleux, elle est incroyablement joile, assez mélancolique pour nous faire pleurer. Un grand bravo à Takatsugu Muramatsu pour cette merveille auditive.
    Et puis plus que la musique, ce qui nous ému le plus c'est bien la fin, meilleur que tout ce qu'on pouvait imaginer: spoiler: A la fin, Anna et Sayaka découvrent la partie manquante du journal de Marnie et un message délivré à Hisako. Cette dernière étant une vielle amie de Marnie leur raconte son histoire (elle nous prévient indirectement en prévenant Anna: "c'est une histoire très triste") au bout de laquelle on apprend enfin toute la vérité: Marnie est la grand mère d'Anna.
    Et là je vous raconte pas comment j'ai pleuré ! J'ai été littéralement submergé par l'émotion, que cette fin est belle ! d'autant qu'on avait eu avant spoiler: la scène d'adieux entre Anna et Marnie dans la tempête
    . Une très belle fin qui achève d'une très jolie manière l'évolution des personnages.
    Pour conclure (enfin^^), Les souvenirs de Marnie est une excellente réussite, d'une immense beauté avec beaucoup d'émotion, c'est un véritable joyaux de la japanimation !!! Un film à voir, arigato gozaïmasu Hiromasa Yonebayashi !
    maximemaxf
    maximemaxf

    326 abonnés 260 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 août 2015
    Et c’est parti pour ma première critique de cette année 2015 qui commence avec le second film de Yonebayashi à qui l’on doit déjà le très agréable, simple et touchant "Arriety et le petit monde des chapardeurs" qui avait été une très bonne surprise lorsque je l’ai visionné, ne serait-ce que pour la bande-son de Cécile Corbel qui me rend fier d’être français.

    Avant de parler du film en lui-même, il faut savoir que cette adaptation d’un roman britannique (When Marnie Was There de Joan G. Robinson) n’a pas eu le succès espéré au Japon lors de sa sortie en juillet dernier, et ce après l’échec commercial du "Conte de la princesse Kaguya" ce qui a fait que les studios ne produisent plus de film d’animation pour le moment.

    Et pour ma part, ça m’énerve un accueil aussi mauvais pour un film pareil. Je ne sais pas comment il sera accueilli les jours à venir, mais pour ma part l’année pouvait difficilement commencer mieux. A défaut d’être parfait, "Souvenirs de Marnie" m’a mis la larme à l’œil deux fois et sans faire dans du tire-larme, je ne le préfère pas à Arriety mais je compte bien le revoir lors de sa sortie DVD.

    Parlons d’abord des personnages avec Anna Sasaki, une jeune fille asthmatique et perturbée de 12 ans qui vit mal le fait qu’elle soit une enfant adoptée et fait même sa crise de la douzaine si je puis dire. Pour ma part, je la trouve vraiment attachante sur le fait qu’elle soit un personnage réaliste mais aussi triste et touchant car on comprend ses douleurs et ses peines quand on apprend à la connaître et Yonebayashi n’en fait pas une tête à claque qui se morfond sans raison et se montre détestable à travers ses pensées ou avec autrui par moment, elle est mal dans sa peau et ça se comprend vite, je ne suis pas habitué à ce genre de personnage principal donc tant mieux, pour moi l’héroïne est réussie.

    Cela dit, j’ai une chouchoute dans ce film, et il s’agit de Marnie autour de qui toute l’histoire va tourner, et c’est en très grande partie elle et son amitié avec Anna mêlant surnaturel et monde réel du début à la fin qui la rend si agréable, elle est très tendre, souriante et elle donne un aspect fantomatique du début à la fin car à chaque fois qu’Anna la voit, on ne sait jamais si elle est réel ou non, spoiler: puisque Anna est la seule personne qui entretient une liaison physique avec elle, pourtant on ne cesse de se dire que tout cela est le fruit de l’imagination d’Anna qui est dû à sa solitude et à ses complexes
    , mais le scénario surprendra plus d’une fois au sujet de cette fille.

    Les personnages plus secondaires sont en général sympathique et sont aussi assez bien développé pour qu’on les apprécie sans compter que certains dégagent de l’intérêt dans l’intrigue, personnellement je retiens surtout la peintre Hisako, le couple Oiwa qui n’a pas tant d’utilité que ça à l’intrigue mais qui est agréable à suivre quand on passe du temps avec eux ou encore Sayaka spoiler: qui n’arrive que dans la seconde partie du film.


    La bande-son composée par Takatsugu Muramatsu (un parfait inconnu d'ailleurs) n’est pas des plus originales ou mémorables (excepté pour la chanson de fin qui m’a bien plu personnellement) mais elle contribue à l’ambiance apaisante, souvent poétique également et la sympathie que nous inspire les personnages et leur situation, et ça me suffit.

    Au niveau de l’animation de ce film, je me souviens que Yonebayashi nous avait offert un graphisme détendant avec Arriety et un environnement naturel doux pour les yeux, pleine de couleur (en mêlant l’univers miniature des chapardeurs). Ici, on retrouve ce qui avait fait le charme d’Arriety mais avec pas mal d’inspiration en plus vis-à-vis de du roman adapté par le réalisateur. C’est très apaisant et harmonieux, le jeu des couleurs que ce soit les scènes sur la barque avec le reflet blanc de la lune sur l’eau de la baie qui était minutieux de détail et de beauté ou sur le manoir anglais qu’ira souvent visiter Anna ont un véritable charme, j’avais même l’impression de voir un tableau prendre vie à chaque fois qu’on nous montrait ces plans sur le manoir avec une gestion de couleurs aussi fidèle à la tradition anglaise et avec autant de charme, en dehors de cela la verdure de l’herbe et la clarté de l’eau bleu sont également apaisant pour les yeux, une véritable harmonie se développe à travers ces graphismes ainsi que plusieurs plans et ça fait un très grand bien pour nos yeux.

    Et des plans prenant, on en a plusieurs qui sont de toute beauté, comme je l’ais dis un peu plus haut ce sont en général les scènes entre Marnie et Anna qui sont le point central du film spoiler: comme la danse à la sortie du manoir lors du bal qui est un beau moment de complicité entre elles
    , mais en dehors de ces passages on a aussi plusieurs cadres visuellement beau à se mettre sous les yeux. Rien que les plans sur les marais autour du manoir sont très beau et détaillé.

    Mais j’aimerais m’attarder plus longuement sur le point le plus important dans ce film et qui fait qu’il marche vraiment : son script. Et c’est ici qu’on voit que l’histoire est d’une profondeur inattendue, on pourrait croire qu’on suivrait juste une histoire d’amitié simple et touchante entre deux jeunes filles ayant perdues leur repères qui, l’une à l’autre, résoudront leur problème ou encore à Anna qui, à force d’imaginer Marnie, arriverait à régler ses problèmes personnel. Seulement, c’est non seulement un peu des deux et le film prend bien son temps pour développer leur relation, mais en plus de cela, plus le film avance, et plus on commence vraiment à se demander spoiler: si Marnie existe ou pas, et c’est Sayaka qui mettra la puce à l’oreille avec le journal intime de Marnie caché dans sa chambre et qui raconte l’histoire de la jeune blonde jusqu’à ses derniers jours au manoir.


    Les personnages secondaires interviennent et se développe au bon moment pour apporter des réponses à nos questions, et en plus de cela, le thème du passage à l’âge adulte à travers l’adolescence ainsi que le thème de l’adoption et du sentiment de négligence de la part de ses parents de sang sont délicatement maîtrisé à travers nos deux héroïnes, spoiler: l’une est une enfant adopté qui a perdu ses parents très jeunes mais se sent mal aimé car elle sait que sa mère reçoit un dû pour s’occuper d’elle alors que Marnie est négligé par ses parents souvent en voyage et maltraité par les bonnes et sa gouvernante,
    chacune cherche en l’autre ce qu’elle souhaite et s’attache entre elle et même si ça a déjà été fait et que ça reste du déjà-vu, ça marche quand même et dans son traitement, c'est vraiment beau à voir évoluer.

    Tout ces éléments sont aidés par les personnages plus en retrait qui interviennent pour faire évoluer Anna ou faire avancer le mystère autour de Marnie, spoiler: en particulier Sayaka et Hisako qui était une amie proche de la jeune blonde il y a longtemps.
    Le film ne fait pas plus d’une heure quarante mais il arrive à prendre son temps pour installer l’amitié entre les deux jeunes filles, faire intervenir les personnages secondaires sans que ça soit forcé et nous transporter dans plusieurs interrogations auquel les réponses viendront.

    Et cela grâce au Twist final autour du personnage de Marnie : spoiler: qui se révèle être à la fois le fruit de l’imagination d’Anna mais aussi un être bien réel à la vie triste mais qui voulait en profiter pleinement malgré les malheurs dont elle était victime jusqu’à adopter l’enfant de sa propre fille qui n’est autre qu’Anna, sa petite-fille.
    Mais j’y perçois aussi une seconde interprétation au sujet d’Anna spoiler: dont on peut dénoter une forme de schizophrénie imaginaire puisque sa (fausse) amitié avec Marnie est un moyen pour elle de se confier à quelqu’un puisqu’elle est de nature solitaire, elle règle ses problèmes avec son imagination et grandit au fil du film grâce à cette relation.
    Bon c’est peut être un peu poussé, mais en y repensant je le ressens comme ça.

    Le seul vrai point noir que j’aurais à reprocher dans tout ça, c’est l’introduction qui m’a paru un peu long en début de film et ou je me suis un peu ennuyé, ainsi qu’un ou deux personnages secondaires dont l’utilité est totalement absente et n’apporte pas grand-chose finalement à l’histoire. Autrement, et à défaut d’être un coup de cœur, "Souvenirs de Marnie" est comme d’habitude un très bon film d’animation de Ghibli, avec deux héroïnes à la relation attachante et émouvante à suivre, une animation magnifique comme toujours de la part des studios, des rebondissements assez surprenants, deux scènes qui ne m'ont pas laissé indifférents jusqu'à m'émouvoir et des thèmes bien maîtrisé par Yonebayashi qui gagne en intérêt à mes yeux avec son deuxième film.

    Et à vrai dire j’aimerais bien que ce film marche chez nous, parce que j’entends de partout que Ghibli est fini et va bientôt fermer ses portes, que ce film est leur dernier, sauf que non, encore une fois ils sont juste en pause à cause des échecs commerciaux de leurs derniers films, ce n’est pas la fin donc ne les enterrons pas, Miyazaki n’est pas le seul réalisateur capable de faire de grand film, Takahata, Hosoda et Yonebayashi existent aussi et ils ont beaucoup à offrir.

    Et je prie pour que des nouveaux projets voient le jour chez ces studios japonais dans les prochaines années.
    Dark Taylor
    Dark Taylor

    41 abonnés 255 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    Ce film a été pour moi un véritable coup de coeur! Une pure claque! A vrai dire, d'ordinaire, je regarde assez peu d'animés japonais -et d'une manière n'importe quel produit cinématographique japonais qui arrive dans nos contrées-, mais récemment, j'ai eu l'occasion d'en visionner quelques-uns plutôt pas mal, comme "les Contes de Terre-Mer", également de Ghibli, le célébrissime "Princesse Mononoké" et "Voyage vers Agartha", que j'avais tout trois bien apprécié sans pour autant les faire entrer d'office dans la liste de mes films préférés.
    Et pourtant, ce film a réussi l'exploit d'entrer dans mon top 10 de mes films préférés!
    Dans la lignée de Miyazaki, Yonebayashi prouve ici qu'il est digne de succéder au Maitre, au sein du célèbre studio Ghibli. Personnellement, je découvre un peu le réalisateur, n'ayant pas vu Arriety, et j'aime bien entre des valeurs sûres découvrir quelques nouveaux noms.
    Malheureusement, il faut savoir que le film n'a pas eu le succès escompté au Japon, tout comme le précédent film, "le Conte de la Princesse Kaguya", si bien que le studio s'est décidé à ne plus produire de films pour le moment. Et franchement, là je pousse un gros coup de gueule: ça m'énerve qu'un film que j'ai tant adoré reçoive un si mauvais accueil, quand on voit que certaines grosses conneries ici se hissent en haut du box-office (je ne donne pas d'exemple pour ne pas me mettre à dos certains). Mais bon, je crois que je commence à être habitué à ça, l'année dernière j'avais bien connu le même sentiment avec "Un Amour d'Hiver", qui bien qu'un peu gnangnan je le concède, s'est hissé dans ma liste de films préférés à une place pas dégueulasse. D'accord, en France, l'exploitation est pas encore terminé à la date où j'écris cette critique, et le Japon est aussi un pays totalement différent, ils ont pas la même culture, peut-être pas les mêmes gouts, peut-être que leur porte-feuille est vide, mais n'empêche, ça m'énerve ! Surtout que d'ordinaire, les films de Ghibli marchent très bien, avec régulièrement des prix et des nominations prestigieuses.
    Mais bon, passons sur ce coup de gueule inopiné pour nous intéresser au film en détail.
    Comme d'habitude dans la pluaprt de mes critiques, je commence par résumer brièvement le synopsis: on suit là les aventures d'Anna Sasaki, une jeune citadine mal dans sa peau et accessoirement asthmatique, qui vit mal le fait d'avoir été adoptée. Après une crise d'asthme assez violente, le médecin de famille conseille à sa mère adoptive de la faire changer d'air, histoire pour elle de se porter mieux sur le plan physique mais aussi psychique. Elle se rend donc à la campagne chez son oncle et sa tante, qui se révèlent extrêmement gentils. Mais même ici, Anna semble avoir du mal à trouver ses marques. Au cours d'une promenade, elle découvre une étrange maison abandonnée dans le marais, qui semble lui rappeler d'étranges souvenirs. Plus tard, alors qu'elle fuit une fête locale où elle a eu une altercation, elle fait la rencontre de Marnie, une jeune fille habitant la dite maison du marais, avec qui elle semble avoir beaucoup de points communs, et avec qui elle va se lier d'une merveilleuse amitié. Mais cette dernière disparait subitement du jour au lendemain, obligeant Anna à partir sur ses traces pour découvrir sa véritable nature.
    Voilà un synopsis qui avait l'art de mettre en haleine, et avec les sublimes bande-annonces dont nous avaient gratifiés Ghibli, impossible pour moi de ne pas sauter le pas!
    Alors donc, dans le détail, qu'est-ce que ça donne?
    Pour commencer, l'intrigue et l'intensité dramatique sont parfaitement dosées et orchestrées, et Yonebayashi nous livre un travail de maitre! C'est tout simple, du début à la fin, on ne s'ennuit quasiment jamais: le début n'est pas trop long à commencer et l'intrigue est rapidement amenée, avec une première apparition de Marnie arrivant à point nommé, ni trop tôt, ni trop tard, il y a régulièrement des rebondissements, et la fin est superbement amené. Bref, tout est réuni pour permettre au spectateur de ne pas devoir regarder 30 fois sa montre au cours de la séance.
    Bon, je donne peut-être l'impression d'en faire trop, en tout cas, c'est mon ressenti.
    Pour les personnages, j'avoue avoir apprécier autant les principaux que les secondaires.
    Il y a d'abord bien sûr Anna, qui est très intéressante dans son évolution. D'abord plutôt misanthrope du fait qu'elle vit mal sa condition d'enfant adopté, elle évolue sensiblement au contact de Marnie, devenant progressivement plus amicale envers les autres, jusqu'à spoiler: montrer une totale renaissance à la fin en apprenant l'histoire de Marnie et la vérité concernant elle-même, et rayonner
    . Elle est vraiment attachante et ce n'est guère un personnage stéréotypé, car elle est à la fois touchante,de par ses joies et ses peines avec Marnie ou avec les autres, et réaliste, car au fond, elle souffre beaucoup de sa relation troublée avec son entourage et on apprend ainsi à mieux la connaitre et la comprendre. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié sa première réplique où e spoiler: lle explique que le monde est entouré par un anneau magique invisible et que selon qui on est, on est soit à l'intérieur et donc intégré, soit à l'extérieur et totalement à l'écart.
    Yonebayashi a parfaitement réussi à centrer son intrigue sur ce personnage afin de nous faire partager tous ses sentiments, comme si on était nous même dans sa tête, à entendre ce qu'elle pense et ressent, et il n'aurait sans doute mieux traité l'histoire et le personnage d'une autre manière.
    L'oncle Kiyomasa et la tante Setsu apporte la petite touche d'humour et de bonne humeur. Dès leur première apparition, on sait tout de suite qu'ils vont être drôles, sympas et bienveillants. Certes, ils sont à fond dans le cliché des Japonais campagnards lambdas, et Ghibli nous en a déjà servis plusieurs sur le même genre. Mais honnêtement, ils sont rafraichissants et chaleureux, et m'ont plusieurs fois bien fait rire sur de petits détails dans leurs répliques (du genre spoiler: "grosse truie", "t'es vraiment sûr que t'en veux pas? Bon ben je te le garde pour le dessert" ou encore quand Anna annonce qu'elle irait bien dessiner dans le marais et que la tante la coupe aussitôt pour lui dire "d'accord bonne idée" avant de reprendre tranquillement ses affaires comme si de rien n'était).
    Certes, c'est futile, mais ça fait quand même du bien.
    Yoriko, la mère adoptive d'Anna m'a également interpellé. La plupart du temps, Anna éprouve pour elle une rancoeur certaine, bien qu'on ne sâche pas trop d'où cela vient. Et pourtant, on voit que sa mère est sincère lorsqu'elle montre son inquiétude pour sa fille adoptive, et du coup, j'ai presque eu de la peine pour elle.
    Bon honnêtement, Sayaka, la spoiler: nouvelle occupante de la maison,
    , j'ai un peu bloqué sur ce personnage de par sa représentation un peu petite fille beaucoup trop investie par son enquête sur Marnie.
    Mais bon, d'un autre coté, on se rend compte qu'une fille du même âge qu'Anna aurait pu légèrement éclipser par moment Marnie, et de cette manière on se concentre d'avantage sur les interrogations d'Anna. Je trouve également spoiler: son entrée un peu trop brutale, mais en même temps, je trouve cela aussi bien choisi (c'est paradoxale).

    Hisako est elle aussi bien traité, bien que je regrette qu'on ne la voit pas forcément d'avantage.
    Mais le personnage le plus intéressant reste bien sûr pour moi Marnie, et c'est sans doute ma chouchoute dans tout ce monde! Chacune de ses apparitions apporte son lot d'explications et d'éléments sur l'intrigue, mais c'est surtout son caractère joyeux et souriant qui m'a interpellé, tout en opposant par moments un aspect plus sombre de sa personne. Elle est souriante, aimante de la vie, tendre, mais il lui arrive de nombreuses fois de paraitre malgré tout triste et malheureuse, du fait de spoiler: la faible présence de ses parents et des mauvais traitements de sa gouvernante et ses domestiques.
    Et sa relation avec Anna m'a plusieurs fois mise la larme à l'oeil. Je suis arrivé plusieurs fois à me demander ce qu'elle était réellement, et sa vraie nature. Et j'ai adoré cette façon de traiter le personnage!
    En tout cas, je suis très surpris de la profondeur incroyable de cette histoire! Moi qui à la base pensait uniquement suivre une histoire d'amitié simple mais sincère, avec à la fin une séparation triste comme on a déjà vu, je suis sidéré devant une telle imagination, et surtout devant la relation presque fusionnelle des deux jeunes filles.
    Concernant la fin, j'avoue que j'ai été bluffé! Tout au long du film et au fil des diverses révélations, j'ai tenté de m'imaginer un peu tout et n'importe quoi comme explications: spoiler: est-ce juste un rêve? Est-elle en plein délire? Serait-ce une sorte de vie antérieure? Ou peut-être elle-même est-elle Marnie? Mais Marnie a t-elle simplement un jour existé? Ou n'est-ce qu'un pur produit de son imagination? Le plus lumineux au plus sombre, tout y est passé ou presque, mais finalement, je me disais que de la part de Ghibli, ça ne pouvait pas être au final totalement obscur.

    Mais jamais je n'aurai imaginé qu'il s'agissait en réalité de réminiscences de souvenirs d'enfance de sa grand-mère, que celle-ci lui racontait alors qu'elle était toute petite. Et jamais je n'aurais cru que Marnie était en réalité sa grand-mère.
    Et au final, je trouve cette fin tout à fait plausible, je l'aime et c'est au final assez réaliste. Car on progresse d'une première assez sombre et agitée, à une deuxième partie qui gagne en lumière au fur et à mesure, étant stoppé par endroit aux moments-clefs, pour arriver finalement à une fin éclatante en apothéose! Ce que je n'ai pas non plus dit, c'est qu'au moment où spoiler: Anna décide de pardonner à Marnie, puis la scène où elle apprend son histoire de la bouche d'Hisako,
    j'ai bien failli pleurer tellement c'était émouvant, et tant l'intensité dramatique était réussi! Et ça, dans n'importe quel film, une telle réaction chez moi est extrêmement rare!
    La musique est de toute beauté, et d'ailleurs, sitôt sorti de la salle, je me suis empressé d'acquérir l'OST, qui contient de très beaux passages, notamment ceux à la harpe, mais surtout le titre "Fine of the Outside" qu'on peut entendre dans le générique de fin ou dans la bande-annonce qui a désormais sa place sur mon MP3. Certes, c'est pas la BO de l'année, mais c'est très agréable à écouter !
    Les doubleurs font bien sûr un excellent travail, j'ai d'ailleurs été surpris d'entendre la voix d'Emmylous Homs pour Marnie (qui a notament assuré le doublage du personnage d'Anna dans le célébrissime "la Reine des Neiges").
    L'animation est également un point que j'ai particulièrement apprécié. Ainsi, on retrouve des images semblables à ce qui se fait d'ordinaire chez Gibhli, et on apprécie, tout en voyant à travers l'empreinte du réalisateur. Yonebayashi nous offre un spectacle graphique apaisant et détendeur la plupart du temps, avec un très beau jeu de couleur, notamment le vert du marais, ou les bleus des scènes de nuit, dans la forêt ou sur l'eau. A coté, on a bien sûr quelques superbes plans, comme celui où spoiler: Marnie apprend la rame à Anna, avant que la première ne se mette à la proue de la barque (en mode Titanic!), la scène de la danse dans le jardin, ou encore celle où Marnie demande à Anna de lui pardonner (sans doute la scène la plus mémorable, et qui m'aura bien mis la larme à l'oeil !)
    Mais globalement, on voit tout le travail réalisé derrière, avec notamment de très beaux, riches et détaillés, comme le marais et sa nature foisonnante, les alentours de la maison de l'oncle et de la tante, ou encore la baie et ses très belles couleurs.
    Je salue également le plan où l'on voit spoiler: Hisako en train de peindre, et qui n'a pas été sans me rappeler l'affiche du dernier Miyazaki, "le Vent se lève".

    Au final, pour moi l'un des films phares de cette année 2015, qui s'annonce déjà riche en rebondissement, avec des films comme Jurassic Parc 4, Avengers: Age of Ultron, ou bien sûr Star Wars 7 (même si je vous l'accorde, ce n'est vraiment pas le même genre qu'ici).
    J'espère en tout cas des récompenses aux Oscars ou aux Golden Globes!
    Il est néanmoins dommage de constater les décisions de Ghibli suite aux mauvais résultats financiers du film au Japon, car encore une fois, le monde ne se limite pas seulement au Japon (mais bon, c'est pas comme si on était pas habitué pour nombre de séries ou de films avec les Américains et leurs annulations intempestives)
    En tout cas, je pense que je suivrai maintenant d'un peu plus près les différents travaux du studio avec entrain, en espérant une qualité semblable, ce dont je ne doute pas connaissant la réputation des précédents films de Ghibli !
    gunbuster
    gunbuster

    360 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2015
    Nous voici avec le dernier long-métrage du studio Ghibli, avec pour changement , un nouveau réalisateur, ici celui d'Arriety.
    Le film est, en dépit de faibles attentes et des difficultés structurelles auxquelles le studio fait actuellement face avec le départ de ses créateurs, une grande réussite.
    Si cette oeuvre est aussi réussie, c'est qu'elle arrive à reprendre les grandes lignes classiques du Studio Ghibli, tout en apportant une nouvelle vision artistique.
    Le long-métrage est à la croisée des générations, et aborde avec justesse le thème de la transmission, pouvant être vu à la fois par le regard des personnages de l'histoire mais également du point de vue d'un artiste à ses mentors à la retraite.
    Le réalisateur se permet à la fois d'apporter sa touche personnelle dans le traitement de ce drame adolescent mais également de reprendre l'animation traditionnelle qui a fait le succès du studio, en rendant hommage à ses prédécesseurs tout en esquissant l'avenir du studio.
    Le film nous touche par son histoire intimiste centrée sur cette jeune fille un peu perdue, qui est envoyée par sa famille à la campagne pour récupérer de la santé mais surtout soigner son mal-être psychologique, ce qui est l'occasion pour elle de faire ce que les japonais appellent "l'expérience de la jeunesse".
    La mise en scène aborde toujours subtilement des thèmes fort à travers les yeux de cette adolescente, à la frontière entre la fin de l'enfance et le début de l'adolescence.
    Les Souvenirs de Marnie est un beau film, touchant, riche et émouvant, sans jamais tomber dans la facilité d'un mauvais mélo-drame.
    Un film pour toute la famille, avec plusieurs niveaux de lectures, qui saura mener doucement mais sûrement son navire à bon port.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Ce film m'a bouleversé !!! Une histoire magnifique témoignant du respect qu'on les japonais pour les Anciens et racontée dans un magnifique décor impressionniste. Merci Ghibli pour ce moment émouvant. ^^
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    123 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 janvier 2015
    Même si le film est adapté d'un des roman favoris de Hayao Miyazaki, Yonebayashi signe ici une œuvre personnelle et singulière, indéniablement plus aboutie dans la mise en scène et le scénario que son précédent film.
    L'utilisation d'une palette de couleur douce, la lenteur des plans, la présence du marais apporte une dimension nouvelle aux films du Studio Ghibli et le soin apporté à chaque détail (plans du silo, du marais, de la maison du marais) crée une uniformité exempte de son précédent film. On regrettera peut être le manque d'humour du film, l'aspect humoristique du film tenant principalement au couple Oiwa, hôtes estivaux d'Anna, de simples bons vivants dont le physique opposé prête tout de suite à sourire.

    On pourrait se contenter uniquement de ce qu'Hiromasa Yonebayashi nous donne à voir, soit un joli conte de jeunesse transcrivant une relation amicale indéfectible, liée par le sang comme le reprend une scène entre Anna et Marnie sur le bateau, serment de leur amour et de leur fidélité l'une à l'autre. Pourtant, comme La Maison des Marais n'est qu'une illusion, le récit narratif de Souvenirs de Marnie cache de nombreux rebondissements et traite non seulement de l'amitié entre deux jeunes filles mais également et surtout du passage de l'enfance à l'âge adulte qu'est l'adolescence, de son lot de désillusions, d'incertitudes et de changements mais aussi de joies, de nouvelles rencontres, de dépassement de soi et de créativité.

    Plonger dans cet univers, situé entre imaginaire joyeux et triste réalité, c'est rencontrer une jeune fille dont l’épopée intérieure nous ramènera très probablement à quelques émois familiers.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 11 février 2015
    Pas terrible. Début intéressant, mais beaucoup de longueurs par la suite. Et surtout, certains dialogues et séquences à la limite du comique. La scénario n'est pas non plus exceptionnel, surtout lors du dénouement.
    Au même titre que Tarantino, Godard ou Burton, les fanatiques ne critiqueront jamais négativement les films issus des Studio Gibli. Pour ma part, c'est un des pires, voire le pire, films de Gibli.
    On est bien loin de Chihiro ou Princesse Mononoké.
    Freakin  Geek
    Freakin Geek

    229 abonnés 882 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 janvier 2015
    L'année 2014 a été marquée par la sortie des derniers films des deux réalisateurs emblématiques du Studio Ghibli, Hayao Miyazaki et Isao Takahata. Alors que tous les fans s'inquiètent de l'avenir du mythique studio, la nouvelle génération est bien là pour la sortie de leur vingtième long métrage Souvenirs De Marnie. Un film signé Hiromasa Yonebayashi a qui l'on doit l'excellent Arrietty, Le Petit Monde Des Chapardeurs.

    A douze ans a peine, Anna commence sa crise d'adolescence et a du mal à supporter son statut de fille adoptée. Après une forte crise d'asthme, son médecin conseille à sa famille de l'envoyer prendre l'air à la campagne. Là-bas, elle est curieusement attiré par un vieux manoir et fait la connaissance de la jeune Marnie qui y habite. Pour la première fois, Anna se trouve une amie mais un mystère semble planer autour de Marnie...

    Comme pour Arrietty, Hiromasa Yonebayashi a puisé son inspiration pour Souvenirs de Marnie dans le roman When Marnie Was There de Joan G. Robinson. Là encore l'histoire qui se déroulait en Angleterre dans les années 60 est transposée au japon à notre époque. Le Studio Ghibli a encore trouvé ici une histoire qui colle à ses habitudes avec une jeune héroïne et la campagne pour décors. Un long métrage qui s'inscrit donc typiquement dans la veine des films de Hayao Miyazaki même si il n'est cette fois çi absolument pas crédité au générique.

    Souvenirs De Marnie semble inspirée de loin par Gatsby Le Magnifique, comme le héros du livre de F. Scott Fitzgerald, Anna est immédiatement intriguée à son arrivée à la campagne par un manoir accessible uniquement à marée basse . Une somptueuse demeure où les propriétaires ne viennent qu'occasionnellement pour organiser de somptueuses fêtes. La comparaison s'arrête cependant ici puisque l'occupante à demeure de cette maison est leur fille Marnie laissée seule ici avec des domestiques tyrannique.

    Le nouveau film de Hiromasa Yonebayashi est une magnifique histoire d'amitié entre deux jeunes filles qui ont eu l'impression de s'être toujours connues avant même de se rencontrer pour de vrai. Il y a aussi ici une part de fantastique et de magie sans laquelle nous ne serions plus dans un film Ghibli. Un mystère plane autour de Marnie qui apparaît et disparaît le soir toujours de manière inattendue et dont la maison semble inhabité dans la journée jusqu'à l'arrivée de nouveaux occupants. Ce n'est que plus tard que l'on comprendra l'étonnante vérité.

    Hiromasa Yonebayashi confirme ici tout le bien que l'on pensait de lui après avoir vu Arrietty, Le Petit Monde Des Charpadeurs. Il se place ici en digne successeur d'Hayao Miyazaki avec un choix de décors magnifique et une animation parfaite. On est parfois émerveillés de simple petites choses qui sont pourtant des prouesses techniques vraiment impressionnantes de réalisme. Avec des réalisateurs de cette trempe, l'animation traditionnelle a encore de beaux jours devant elle.

    Comme Le Vent Se Lève ou Le Conte de La Princesse Kaguya, Souvenirs De Marnie n'est pas un film pour les trop jeunes. Pas de petites créatures magiques mignonnes et amusante pour les distraire et ils risquent peut être de trouver le temps long. Mieux vaudra y emmener des enfants seulement à partir de dix ans capable de comprendre cette belle histoire d'amitié. Ce sont les sentiments qui sont mis en avant dans ce film qui prend tout son temps pour développer son intrigue. Les fans du Studio Ghibli devraient eux être complètement sous le charme.

    Si Souvenirs de Marnie devait vraiment être le dernier long métrage du Studio Ghibli, du moins pour un moment, alors Hiromasa Yonebayashi nous offre une somptueuse révérence. Encore une formidable réussite pour le studio qui signe le premier coup de cœur de l'année. Cette nouvelle génération de réalisateur a su parfaitement saisir l'esprit véhiculé par Hayao Miyazaki et semble être parfaitement capable de le perpétuer pour de nombreuses années.
    The Rotisseur
    The Rotisseur

    40 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 janvier 2015
    J'en ai encore le souffle coupé. Je suis partis voir Souvenir de Marnie sans réelle motivation. Pourtant, j'en suis ressortis totalement émerveillé. J'ai envie de pleurer rien qu'à l'idée de repenser au scénario ABSOLUMENT magnifique !! Inutile de rajouter le fait que l'animé soit maîtrisé du début à la fin, je n'étais pourtant pas partisan du film drama mélangé au dessin animé, mais quand on voit une telle puissance au niveau de l'histoire, j'ai juste envie de dire "chapeau bas" et merci à Hiromasa Yonebayashi pour ce magnifique film.
    dominique P.
    dominique P.

    790 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 janvier 2015
    Un dessin animé japonais absolument remarquable tant au niveau de l'histoire, du scénario, que des décors, des paysages, de l'animation de toute beauté.
    Et quelle histoire émouvante !
    stanley
    stanley

    57 abonnés 751 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2018
    Après Arriety, le petit monde des chapardeurs, Hiromasa Yonebayashi prouve avec ce petit bijou qu'il est digne de succéder à Hayao Myazaki même si la subtilité du scénario est moindre que celui du maître. Formellement, on retrouve avec Souvenirs de Marnie la superbe beauté d'un graphisme élaboré avec la plus grande précision. La nature en particulier est représentée avec une force visuelle qui va jusqu'à donner la plus grande émotion. Clairs/obscurs du ciel et de l'eau, beauté des éléments liquides, soin du détail dans la description des animaux et de la vie quotidienne des humains, force du déchaînement des éléments rendent ce film plus poétique qu'il ne pourrait y paraître. Comme d'habitude, les traits des visages des personnages, non japonais, au maximum de leur simplicité, sont pourtant les vecteurs d'une émotion propre. Le cinéaste montre ici l'histoire de la maturation d'une préadolescente à travers la résurgence de souvenirs et l''apparition de fantasmes, peut être homosexuels. Ceci donne au film une thématique psychanalytique aux relents fantastiques renvoyant aux livres d'Edgar Allan Poe ou de d''Henry James (La tour d'écrou). Le monde de Marnie multiplie aussi quelques références filmiques à Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie ou La maison du Dr Edwards) voir à Titanic. On pourrait reprocher à l'histoire son côté larmoyant mais ces larmes exsudent d'une véritable tragédie qui ne peut nous rendre insensible. On reprochera seulement au film un côté trop explicatif alors qu'on aurait aimé le voir plus allusif et plus court sur la fin. Cependant, le studio Ghibli se renouvelle en permanence et la richesse des thèmes évoqués se diversifie. Le film est, il faut le préciser, plus accessibles à de jeunes spectateurs, ce qui n'enlève que très peu à la finesse de sa personnalité.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    Encore une merveille du style fantastique et dramatique. Dans un contexte si lointain de arietty .
    un amour profond et sans fin qui unissent anna et marnie , magnifique.
    Un graphisme de la game d'Arietty ou Ponyo, qui m'a plus.
    Une histoire touchante,romantique et magique.
    Un nouveau chef d'oeuvre pour ma collection des dvd ghibli...
    merci
    Cine vu
    Cine vu

    124 abonnés 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2015
    L’histoire est jolie et l’univers est pastel mais la magie n’est pas là. On se surprend à penser à Candy et c’est vrai que Marnie lui ressemble…

    Le personnage d’Anna est bien écrit et la gamine est attachante, elle se révèle solitaire et sa rencontre avec Marnie va changer la donne. Le tout est un peu teinté de mièvrerie mais l’intention est bonne et finalement c’est pour enfants, alors…

    La poésie est là et l’esprit « Myasaki » continue de vouloir exister et c’est ça la bonne nouvelle.

    J’ai préféré Arrietty le petit monde des chapardeurs pour sa dimension surréaliste et ses couleurs plus flashy. Hiromasa Yonebayashi fait partie de la relève après Myasaki et je ne doute pas de son intégrité.
    Julien D
    Julien D

    1 114 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 janvier 2015
    Sans doute est-ce le film de la dernière chance pour les studios Ghibli qui, après le succès mitigé du Conte de la princesse Kaguya dont les graphismes traditionnels s’éloignaient des productions habituelles, étaient allé jusqu’à menacer de fermeture. C’est dire si Souvenirs de Marnie a une énorme pression sur les épaules, mais la popularité d’Arrietty le petit monde des chapardeurs a forcé les dirigeants du studio a accordé leur confiance en son réalisateur, Hiromasa Yonebayashi. Directement adapté d’un roman fantastique britannique, dont l’action est évidemment transposée au Japon, le scénario nous fait partager la rencontre entre Anna, une gamine mal dans sa peau, et Marnie, une fille mystérieuse. Amie imaginaire ou fantôme ? C’est toute la question sur laquelle repose cette fable. La mièvrerie qui se dégage de cette amitié est aux antipodes de l’impertinence comique sous-jacente des contes fantastiques de Miyazaki. Avec ses designs et ses couleurs pâles, la cible du long-métrage est fixée comme étant un public très jeune, mais qui, en occident du moins, n’accrochera pas à la magie d’une telle animation. L’émotion, quant à elle, ne nait finalement que lorsque la véritable nature de Marnie est révélée, soit dans le dernier quart d’heure. Une conclusion mélodramatique qui ne vaut pas d’assister pendant plus d’une heure à des scènes de jeux enfantins répétitives et purement puériles.
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