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    Une nouvelle amie
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    alain-92
    alain-92

    307 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 novembre 2014
    Un scénario casse gueule adapté d'une nouvelle de Ruth Rendell.

    François Ozon réussit à ne pas chavirer dans le grotesque.

    Tout en multipliant les références cinématographiques, et non des moindres, le réalisateur reprend un sujet délicatement traité dans un documentaire, "Crossdresser", réalisé par Chantal Poupaud en 2010, dans lequel elle dévoilait la face cachée de certains hommes, 100 % hétérosexuels et dont le fantasme est de se travestir en femmes dans la plus grande clandestinité

    Comme dans ce documentaire, le film n'a rien à voir avec une envie de transformisme, de transsexualité ou encore d'homosexualité mais traite d'un sujet que les puritains préfèreront occulter.
    François Ozon ose, multiplie les pistes pour mieux nous égarer et signe avec "Une nouvelle amie", un film déroutant dont le fil conducteur pourrait être le respect dû à chacun. Mais aussi le dur apprentissage d'un deuil à faire, ou encore l'amour à donner à un enfant.
    Je regrette simplement qu'il ne soit pas allé plus à fond dans la psychologie des trois principaux protagonistes.

    Raphaël Personnaz est impeccable dans le rôle de ce jeune cadre dynamique et gentiment tolérant.
    Anaïs Demoustier, que je pensais trop jeune pour le rôle a fini par me convaincre totalement.
    Romain Duris, enfin. Étonnant.
    benoitG80
    benoitG80

    3 325 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 novembre 2014
    "Une nouvelle amie" est donc la dernière idée de François Ozon, réalisateur dont le cinéma a toujours chez moi une grande résonance...
    Tour à tour magique, enchanteur et bouleversant (Ricky), amusant et loufoque (8 femmes, Potiche), interrogateur et dérangeant (Jeune et jolie, Dans la maison), cette dernière mouture est par contre passée complètement à côté en me laissant totalement à l'écart de cette histoire pleine d'incohérences et de lourdeurs inimaginables jusqu'à maintenant chez ce réalisateur.
    Comment peut-on partir d'un deuil aussi douloureux et cruel, aussi récent pour penser que ce mari éperdu puisse avoir envie tout à coup de faire du shopping avec la meilleure amie de sa femme décédée, mais surtout... lui aussi habillé en femme et seulement quelques temps après l'enterrement !?
    Ce point de départ est déjà d'une grossièreté très gênante au point de nous rendre sceptique pour la suite...
    Maintenant, la multitude de thèmes abordés est un autre point épineux qui nous éparpille beaucoup trop, en touchant un peu à tout par l'intermédiaire de situations loin d'être subtiles et délicates !
    Si bien que cette succession de scènes ou même de rêves, que vit ou imagine Anaïs Demoustier, sonnent faux le plus souvent tant Ozon le fait avec de gros sabots...
    Ce n'est pas la théorie du genre, ou la confusion des genres qui me pose problème ici, bien au contraire mais la façon dont elle est traitée, sans réflexion juste et pertinente, sans naturel, mais simplement en usant de clichés servis par des situations caricaturales qui s'empilent les unes après les autres au point de faire rire une salle d'un sujet qui aurait mérité tant de finesse et de discrétion !
    Si bien que François Ozon passe à côté du but à atteindre, et sans vouloir jouer au prude ou au "bien pensant", il faut admette que ce veuf éploré, jeune papa interprété par Romain Duris a bien du mal à entrer dans son personnage de travesti en le rendant au final plutôt triste et pathétique, et surtout dénué de toute crédibilité !
    De plus, la fin angélique laisse pensif en gommant bien des aspects pourtant essentiels.
    Et malgré des moments réussis, émouvants et très forts, malgré le jeu excellent d'Anaïs Demoustier qui se sort admirablement de rôle complexe et ambigu, l'ensemble de ce film ne m'a pas du tout touché et remué comme je l'espérais...
    Il est vraiment étonnant que ce réalisateur que je trouve brillant et judicieux par ailleurs, ne m'ait pas convaincu cette fois.
    Mais au fond, pourquoi vouloir toujours coller à des sujets d'actualité très tendance pour au bout du compte arriver à ce genre de film plutôt racoleur qui finalement ne sert pas la cause à défendre ?
    Que chacun ait la liberté d'assumer ces choix et heureusement, sans qu'il soit nécessaire d'en tirer une réalisation comme celle-ci qui risque plus de stigmatiser que de faire preuve d'ouverture et de compréhension !
    À cet effet, le cinéma a pourtant un rôle très important à jouer, il ne faudrait donc surtout pas prendre le risque de tomber dans l'effet inverse...
    chrischambers86
    chrischambers86

    12 150 abonnés 12 157 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2017
    Au-delà du travestissement, François Ozon avait surtout envie de parler de l'èmancipation! Celle d'une personne qui trouve son identitè, sa personnalitè, sa nature, au-delà du genre dans lequel on l'a fixè à sa naissance! L'aspect psychanalytique d'"Une nouvelle amie", c'est le deuil! La mort, ici, est un dèclencheur, avec un homme (David) et une femme (Claire) qui prennent un trajet quelque peu ètrange pour supporter la disparition! Même s'il y a des moments lègers dans ce film, l'ensemble est radicalement tragique comme quête d'identitè, avec un vrai fond dramatique! Autant on accepte qu'une femme devienne masculine mais un garçon qui devient fèminin, c'est quelque chose de plus problèmatique et encore tabou dans notre sociètè! Romain Duris s'est totalement investi pour ce double rôle! il a beaucoup maigri, s'est èpilè de la tête aux pieds, a bossè avec une coach danseuse et a dû apprendre à marcher avec des talons hauts ou à se maquiller grossièrement! Se lâcher, s'abandonner aussi, en donnant le maximum de vèritè à Virginia, personnage heureux, lumineux, extraverti...et à David, personnage malheureux, vivant dans le mensonge et dans le secret! Anaïs Demoustier n'est pas en reste non plus! Paradoxalement, celle qui devient vraiment une femme, c'est son personnage qui vit dans l'ombre de sa meilleure amie et qui, finalement, se sent un peu enfermèe! il y a un style Ozon où l'ambigu, la douceur et l'èmotion occupent une place primordiale! S'ajoutent une B.O extraordinaire spoiler: (la scène-clè de la boîte de nuit)
    pour ce très beau film sur la libertè à la rèalisation particulièrement maîtrisèe...
    Pauline_R
    Pauline_R

    172 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 septembre 2014
    Du pur (et du très bon) Ozon : souvent drôle, cynique, parfois glauque et interprété par des acteurs qui prennent un plaisir visible à jouer des personnages démesurés. Romain Duris est tout simplement exceptionnel dans ce rôle spoiler: d'homme se travestissant en femme après la mort de son épouse, à la fois d'une grande sensualité, maladroit, drôle et bouleversant
    . Quant à Anaïs Demoustier, elle confirme qu'elle est l'une des meilleures actrices françaises de sa génération, elle est parfaite dans ce personnage ambigu, un peu mystérieux et perdu. Le film comporte quelques scènes un peu trop rapidement vues et donc moyennement crédibles ( spoiler: notamment la sortie de l’hôpital où Duris semble être remis sur pied une heure après être sorti du coma
    ) mais on ne boude pas son plaisir devant un film audacieux et en grande partie réussi.
    Bulles de Culture
    Bulles de Culture

    124 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 octobre 2014
    Passé les dix premières minutes du film (un long flashback racontant vingt ans de vie des principaux protagonistes) un peu ennuyeux, le film commence réellement au moment où Claire découvre le secret de David : s'habiller en femme est le seul moyen que celui-ci a trouvé pour continuer à s'occuper de son bébé après la mort de Laura.

    Évidemment, on pourra reprocher à François Ozon d'utiliser le deuil pour justifier le basculement de David puis de presque l'occulter (surtout le travail de deuil) après. Mais si le film recèle quelques incohérences dans son récit, il faut reconnaître que côté casting, le duo Duris/Demoustier est une très belle trouvaille. Leur complicité est évidente. Resplendissant(e), Romain Duris s'amuse comme un fou à passer de David en Virginia tandis qu'Anaïs Demoustier campe une jeune fille coincée qui va, paradoxalement, se féminiser à son contact. Joli renversement des stéréotypes.

    Bref, Une nouvelle amie est un film à ne pas manquer !
    Estonius
    Estonius

    2 553 abonnés 5 255 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2014
    Grâce à un montage nerveux, Ozon va de suite à l'essentiel, il n'est pas un cinéaste littéraire mais un cinéaste pictural, et à l'instar des grands peintres ses films sont là pour montrer ce qu'il l'intéresse de montrer et uniquement cela. Le sujet n'est pas tant le travestissement que la fascination qu'exerce ce milieu (y compris chez les femmes, puisque c'est cet aspect qui est au centre du film). Le pari était risqué, il fallait éviter la caricature mais ne pas non plus tomber dans le politiquement correct, exercice d'équilibriste qu'Ozon réussit à merveille. Les deux acteurs sont excellemment dirigés avec un Romain Duris bluffant en travesti et une Anaïs Demoustier extraordinaire de charme et de sensibilité. Il y a de l'émotion (juste ce qu'il faut), une touche d'humour, une teinte d'érotisme et surtout beaucoup de tact. La scène de cabaret est grandiose. La réalisation est parfaite. On est donc passé très près du chef d'œuvre, hélas, il y a cette scène à l'hôpital, inutilement longue et lourde dont on ne comprend qu'après coup qu'il s'agit d'un clin d'œil à "la belle au bois dormant". Du grand Ozon cependant !
    elbandito
    elbandito

    318 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2014
    Une étrange histoire de passions, campée par une fragile et curieuse Anaïs Demoustier, un élégant et perturbé Romain Duris, dans un rôle pour le moins ambigu mais intense lorsque culminent les émotions. Malgré l’atmosphère luxueuse qui tient à la fois de Hitchcock, pour le suspense, et d’Almodovar, pour le drame passionnel transgenre, ce film troublant est une semi réussite pour l’audacieux François Ozon. Ceci pour diverses raisons : la présentation de la vie des personnages, toujours très riches, est un conte de fées naïf, l’environnement dans lequel ils évoluent ensuite est totalement irréaliste, l’exploration intime de la quête d’identité sexuelle de Virginia est parfois caricaturale dans son propos et le final semble curieusement bâclé. Tous ces éléments qui font aussi le charme de ce réalisateur à part.
    poet75
    poet75

    257 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2014
    Certes, il convient d"éviter, autant que faire se peut, les spoilers quand on rédige une critique de film. Mais, en l'occurrence, je ne dévoilerai pas grand chose en révélant d'emblée qu'il est question ici d'un homme qui s'habille en femme! Tout le monde le sait ou l'aura deviné!
    Tout commence avec une histoire d'amitié, celle qui lie "à la vie, à la mort", depuis l'enfance, Claire et Laura. Et c'est la mort qui, précisément, s'invite pour y mettre un terme. Laura meurt des suites d'une maladie et Claire (Anaïs Demoustier), à ses obsèques, jure qu'elle prendra soin du bébé de la défunte ainsi que... du papa! Le père, devenu veuf, c'est David (Romain Duris) et c'est lui qui, très vite, sera surpris ayant revêtu les habits de la défunte et donnant le biberon à son enfant! On l'imagine, la première réaction de Claire, c'est d'être choquée et effarée. Mais ce réflexe scandalisé laisse rapidement place à autre chose, à une relation ambiguë faite de fascination, d'étonnement, d'amusement et de méfiance. D'autant plus que Claire vit avec un compagnon à qui elle est incapable d'avouer la vérité. Elle s'installe dans le mensonge en entretenant avec David (à qui elle donne le prénom de Virginia) une relation trouble qu'elle ne saurait sans doute elle-même définir. Quant à David, s'il déclare ne pas être homosexuel, il s'identifie tellement à son double féminin Virginia que c'est quand il revêt ses habits d'homme qu'il paraît le plus perdu ou le plus déphasé.
    François Ozon, le réalisateur, décidément porte bien son nom! Il ose, il aborde avec audace des sujets qui paraîtront peut-être scabreux à certains, mais il le fait toujours avec intelligence, sans jamais chercher ni à choquer pour le seul plaisir de choquer ni à militer pour quelque cause que ce soit. Il oriente volontiers sa caméra vers les marges, il scrute des personnages hors normes, mais c'est toujours en préservant la part du mystère. Dans "Jeune et jolie", il se gardait bien d'expliquer pourquoi son héroïne de 17 ans se prostituait. Dans "Une nouvelle amie", David, surpris en habits de femme, bafouille bien quelques mots d'explication à Claire qui l'a surpris, mais c'est uniquement en forme d'excuses embarrassées. On ne sait pas vraiment pourquoi il se complaît tellement dans son double féminin et c'est tant mieux. On le devine à la fois heureux de se travestir et comme intrigué par sa propre identité aux contours flous. Un plan très rapide et bouleversant le montre même en plein désarroi. Mais ce qui intéresse aussi et surtout François Ozon, c'est le regard d'autrui, le regard de Claire et des autres personnages qui interviennent au cours du film quand ils découvrent que David se travestit en femme. Cela donne d'ailleurs à certaines scènes un ton humoristique qui est le bienvenu. Mais cela nous confronte, nous aussi, les spectateurs, à notre propre regard. Serons-nous effarouchés, intrigués, perplexes, voyeurs, indulgents, compatissants, sympathisants, ou que sais-je encore? Ce qui est sûr, c'est que François Ozon a réussi, une fois de plus, un grand film et une belle invitation au respect d'autrui. 8,5/10
    Jonathan M
    Jonathan M

    115 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Rencontre avec un metteur en scène de talent (Dans la maison, Le Temps qui reste, Jeune & Jolie…) et un acteur prodigue et prodigieux (De battre mon coeur s'est arrêté, L'Homme qui voulait vivre sa vie, ses collaborations divine avec son ange gardien Klapisch…). Monsieur Ozon et monsieur Duris. Messieurs, j'ai 19ans, découvert le vrai cinéma il y a 5ans, aimé le cinéma français grâce à vous. Mélancolique, toujours dans le vrai, sensible, touchant, bouleversant, simple et efficace. Dans votre union, l'enfant qui en est né n'est pas avare de minces défauts, qu'importe, j'y prend goût, sans amertume.
    labellejardinière
    labellejardinière

    72 abonnés 274 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 11 novembre 2014
    Plaidoyer exhibitionniste/voyeuriste pour les "gender studies". Plaira donc à la cible visée - comme les premiers commentaires "excellent" en attestent avec éclat. Quid des qualités cinématographiques de ce nouveau film d'Ozon (qui plaide pour sa chapelle, et s'est fait plaisir) ?.... Du sous Almodovar, pas mieux ! Anaïs Demoustier est celle qui s'en sort le mieux, de cette pantomime à la légèreté éléphantesque, et Romain Duris le moins bien : trop vieux pour le rôle (40 ans, quand Raphaël Personnaz, son "rival", en a 33 - l'histoire veut qu'ils aient le même âge), avec un visage aussi loin que possible de l'ambiguïté requise par le personnage, avec une gestuelle et un phrasé cruellement caricaturaux, etc. Les (vraies) audiences ne s'y trompent pas : 0 émotion, juste une "pédagogie" poussive et grotesque. Résultat : des rires au moment des scènes à faire. Grinçants.
    Ricco92
    Ricco92

    182 abonnés 2 093 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2014
    François Ozon a toujours aimer filmer les femmes (Sous le sable, Huit femmes, Swimming pool...). Cette fois, il nous raconte l'histoire d'un type (c'est le cas de le dire) particulier de femme : un travesti. François Ozon et Romain Duris arrivent parfaitement à faire alterner chez le spectateur le rire que peuvent provoquer les situations liées à la présence de cette sorte de personnage et la compréhension. Le cinéaste arrive à éviter les clichées spoiler: (David/Virginia est hétérosexuel et non homosexuel comme le veulent les idées reçues sur les travestis)
    et à instaurer de nombreux troubles sexuels spoiler: (lesbianisme, fantasme de Claire sur une liaison homosexuelle entre son mari et David, nécrophilie...)
    qui font penser par moment à Alfred Hitchcock en évoquant Psychose et Sueurs froides, deux films où les troubles sexuels ont une importance capitale. A côté du splendide Romain Duris, il faut également souligner la brillante interprétation d'Anaïs Demoustier spoiler: qui interprète le personnage d'on doute le plus de la sexualité : hétérosexuelle, lesbienne refoulée (les regards sur Laura, "Je ne peux pas ! -Pourquoi ? -Parce que tu es un homme", elle ne se rapproche de David qu'en le découvrant habillé en femme...), voyeuse, nécrophile...
    . En faisant passer ce rôle par tous les sentiments que peut ressentir les spectateurs spoiler: (étonnement, rejet, tentative de compréhension, amitié, attirance sexuelle...)
    , François Ozon pousse ces derniers à aller vers plus d’ouverture envers des êtres aussi atypiques que David/Virginia. Dans une période où l'acception des différences est de moins en moins présente et où le rejet de l'autre de plus en plus fréquent, Une nouvelle amie, en plus d'être passionnant, est un film sociologiquement essentiel aujourd'hui.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    229 abonnés 1 599 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 septembre 2014
    Grosse déception. Après quelques films réussis (Jeune et Jolie, Dans la maison...), François Ozon s'est empêtré lourdement dans cette libre adaptation d'une nouvelle de Ruth Rendell, The New Girlfriend, qu'il a tirée vers l'univers d'Almodóvar. Pour faire hélas du sous-Almodóvar... Ozon développe la thématique - intéressante - de la confusion des identités sexuelles, des désirs, des sentiments, mais ne parvient à trouver ni la force dramatique, ni l'exubérance comique des meilleurs films du cinéaste espagnol. Il navigue entre mélodrame larmoyant et petites touches de comédie scabreuse, mélange de tonalités qui n'a rien de critiquable en soi, mais que l'on aurait aimé voir traité avec plus de subtilité ou plus de folie, au choix. Ozon reste dans un entre-deux pas heureux du tout, qui sonne faux d'un bout à l'autre et s'épuise à force de balourdises dans les deux registres principaux, mélodramatique et comique. Le début du film (à l'exception du premier plan, superbe, sur une mariée dans un cercueil) est une épouvantable guimauve, tout en clichés : récit bien gentillet d'une amitié d'enfance, récit lacrymogène d'une maladie et d'un deuil... On se croirait presque dans une parodie. La suite introduit assez monstrueusement la notion de travestissement au coeur du film, puis cumule les scènes supposées cocasses (quand la belle-mère fait irruption dans la maison), les caricatures sur les travestis, les ambiguïtés sexuelles tous azimuts, les coups de théâtre tragiques et autres rebondissements "hénaurmes"... Difficile, franchement, de rentrer dans cette histoire sans trouver ces artifices de scénario pathétiques ou risibles. Les acteurs font ce qu'ils peuvent : Romain Duris a bien travaillé son déhanché et sa voix de velours, Anaïs Demoustier essaie de croire à son personnage, Raphaël Personnaz joue moyennement le mâle moyen. Mais aucun trouble, aucune émotion ne jaillit de leur partition commune.
    Jean-Marc J
    Jean-Marc J

    30 abonnés 32 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 novembre 2014
    J'ai vu ce film en avant première et j'ai très apprécié. Les acteurs sont excellents surtout Romain Duris dans le rôle de cet homme qui aspire à vivre sa vie de travesti. Malgré une histoire douloureuse, on rit souvent.
    Fritz L
    Fritz L

    163 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 novembre 2014
    François Ozon est capable du meilleur (« Le Temps qui reste », « Sous le sable », « Le refuge ») comme du pire (« Ricky », « Angel »). Le pire cette fois-ci est de mise. « Une nouvelle amie » est un film simpliste, très orienté grand public qui ne fait qu’effleurer un sujet sensible, non pas dans la sens « à réprimer », mais au contraire qui requiert une vraie délicatesse et une profonde réflexion, le trans genres. L’intention du réalisateur est louable et sans doute sincère. Il essaie de démontrer combien il est difficile de vivre aujourd’hui encore une telle situation et le parcours complexe pour la personne entre sa perception identitaire et celle de l’autre, le tout à chacun. Si le ressenti de David est assez honnête (Duris fait ce qu’il peut, sans toutefois convaincre, pour nous y faire croire) il en est tout autrement de son environnement. Passons sur la pseudo et sulfureuse relation amoureuse entre David et Claire qui présente peu d’intérêt et alourdit un film déjà bien chargé. Pour cela il faut s’en tenir à ce qu’Ozon dévoile vraiment. Il accumule les poncifs, les préjugés et surtout les incohérences. Tout cela est certes à prendre au second degré, mais à force de tancer les lieux communs, le message s’inverse et délivre une vision erronée et passéiste digne des années 70/80. C’est là où le film s’effondre. Ozon s’appuit sur une nouvelle de Ruth Rendell qui date de 1985. Plutôt que d’actualiser, il choisit une neutralité scénaristique intemporelle (par exemple des costumes dignes de au « Théâtre ce soir » et en même temps des éléments technologiques très XXIè siècle), neutralité voulue également au niveau géographique (décors à l’américaine dans le genre « Desperate housewives » ? Canada ? France ? on peut tout y mettre). Le spectateur se perd un peu et ne voit jamais apparaître une once de crédibilité jusqu’à une fin qui défie les lois de la bienséance, tant elle est ridicule. Le tout est tourné sans émotion comme un mauvais Lelouch, où l’on oscille entre rires gênés et profond malaise. Rater un film cela arrive, ce qui est nettement plus fâcheux et troublant c’est de voir une salle (en avant 1ère) s’esclaffer sur les scènes les plus caricaturales, comme si quelque part Ozon donnait caution à tous les discours rétrogrades entendus ces derniers mois. Tout comme en 2013 avec « Jeune et jolie » Il s’attaque à un sujet qu’il maitrise mal et tente par le cynisme et quelques pirouettes lourdaudes de le masquer (sympa quand même le clin d’œil à « Laurence Anyways » avec la photo de Poupaud en trans). Ozon n’est jamais aussi bon que lorsqu’il filme l’intériorité de ses personnages, avec « Une nouvelle amie » elle est tout simplement oubliée.
    dominique P.
    dominique P.

    791 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Le réalisateur a fait ce nouveau film qui est très particulier et qui ne va pas plaire à tout le monde.
    L'histoire est très prenante, dérangeante et troublante.
    Il y a beaucoup d'émotions dans cette histoire, j'ai beaucoup aimé mais par moments c'est assez dur, âmes trop sensibles s'abstenir.
    Aussi la fin est assez provocante, il faut le reconnaître.
    En tout cas, j'ai passé un très bon moment de cinéma.
    Ma note : 4/5.
    Les meilleurs films de tous les temps
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