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Aspro
14 abonnés
357 critiques
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3,5
Publiée le 19 octobre 2013
Un film roumain qui nous plonge dans la vie de Cornelia Kerenes (Luminita Gheorghiu), une mondaine qui trouve sa vie bouleversée quand elle découvre que son fils Barbu (Bogdan Dumitrache) a été impliqué dans un accident de voiture. Bien que craignant le pire - il s'avère bientôt que Barbu était en fait l'agresseur et non la victime - il a accidentellement écrasé un jeune garçon, décédé tragiquement suite à l'événement. Cornelia est dévastée par ces nouvelles - et c'est une situation qui diminue progressivement, comment l'incident fonctionne comme un catalyseur pour une série de tribulations familiale.
"Mère et fils" traduction bidon propose un dilemme moral intrigant, que nous considérons ce malheureux concours de circonstances de la mère du coupable, dont la principale préoccupation est d'assurer que son fils reste ne soit pas emprisonné. La vraie victime ici, c'est le jeune, l'enfant défunt et sa famille - encore que Peter Netzer décide plutôt de montrer de l'autre point de vue, en tapant dans la façon inhérente d'une loyauté familiale contraire à l'éthique en cours de ce genre cas .
L'ensemble charnière du films tourne sur ce pivot, moment qui change la vie - et pourtant, nous n'avons même pas à le décision de Peter Netzer à ne voir le monde qu'à travers son protagoniste, Cornelia est perturba,nt - comme certaines conversations extrêmement importantes restent silencieuses, vu que dansla réflexion. Quand elle a découvert à propos de l'accident de voiture qu'elle regardait un opéra, qui est un peu ironique compte tenu de l'histoire est une tragédie pas trop loin de la forme d'art mélodramatique.
Il ya plusieurs thèmes en jeu dans cette pièce multicouche de cinéma, comme nous le voyons comment une mère a perdu son fils dans un accident de voiture, tandis que l'autre a du mal à garder la sienne, comme il veut plus rien à faire avec elle. Il montre combien les gens peuvent prendre pour acquis, dépeignant la futilité de ce désaccord de la famille amère. Pendant ce temps, le dialogue est incroyablement naturaliste, comme la façon dont nos personnages vont sur les tangentes et discuter des questions complètement distinctes sur la question à la main est efficace. Il est essentiel que le scénario soit fort et coule de source, ce qu'il fait.
Le dernier acte est extrêmement intense et émotionnel, afin d'améliorer le réalisme du film, la caméra n'est jamais immobile, toujours tremblante et portable, dégageant une sensation documentaire. "Mere et fils" est tout simplement superbe - Ce n'est pas le seul élément unique de ce film soit, offrant un côté différent de la tragédie de ce que nous voyons si souvent dépeint dans le cinéma; poignant et délicat présentant l'effet néfaste qu'un tel incident tragique peut avoir sur les deux parties.3.5/5
La promo nous annonce « le meilleur film roumain depuis 4 mois, 3 semaines, 2 jours ». Je vous rassure tout de suite, on en est loin. Certes, on retrouve l'ambiance des films roumains, tournés caméra à l'épaule (encore une fois le cœur au bord des lèvres ici) avec peu de moyens, une image pas très belles et une critique sociétale bien présente. Malheureusement ici je n'ai pas...
Cornelia est une sexagénaire active qui appartient à la bonne société de Bucarest. C'est aussi (et surtout) une mère exclusive, d'un enfant unique, un fils nommé "Barbu". Le grand jeune homme fait un faux pas un soir - il roulait trop vite et n'a pu éviter un ado qui traversait la rue imprudemment. "Mère et fils" est l'histoire d'une relation compliquée entre une génitrice envahissante et un fils trop (mal) aimé, ici examinée avec minutie, à l'occasion d'un drame, tournant au psychodrame, sur fond de charge sociale (la société roumaine post-communiste est gangrenée par toutes sortes de corruption). Film globalement estimable, mais alourdi de nombreuses longueurs, et filmé par une caméra à l'épaule qui chavire un peu trop. Certaines scènes, heureusement, viennent rattraper les pesanteurs et redondances, grâce à une force émotionnelle brute, nue, remarquable - spoiler: celle de la visite aux parents de la jeune victime, qui conclut le récit (tout en le laissant très ouvert), en particulier. Certainement pas en tout cas un chef d'oeuvre, comme le proclame volontiers l'essentiel de la critique pro, entichée du cinéma roumain par principe (ici, celui du trentenaire Călin Peter Netzer, récompensé à la dernière Berlinale par l'Ours d'Or - et représentant son pays aux Oscars).
Mère et fils. Un conflit de générations, une incompréhension mutuelle. Qui prend une tournure dramatique quand le garçon tue un enfant sur la route. Le film de Calin Peter Netzer, très roumain dans sa conception et réalisation, ne s'attache que peu au "coupable". Tout est axé sur cette mère, exaspérante, mondaine et surprotectrice qui semble comme le symbole de la Roumanie nouvelle, avec une classe qui profite du capitalisme sans états d'âme et sans se préoccuper du sort du reste de la population. Le film est âpre, tendu, très dialogué. Il est aussi tourné comme en urgence avec une caméra qui tremble et un excès de champs/contre-champs. Il faut passer outre ce systématisme de style car Mère et fils en dit long sur la déliquescence d'une société, le cynisme de ses "élites", la corruption de ses organes de pouvoir. Ce n'est pas pour autant un réquisitoire et le film est juste en équilibre au-dessus d'un certain manichéisme. On aimera moins le final bien trop mélodramatique mais on saluera l'interprétation impressionnante de Luminata Gheorghiu qui ne quitte pratiquement jamais l'écran.
Depuis une dizaine d’années, le cinéma roumain est devenu un pourvoyeur important en matière de films de festivals. Nombre d’entre eux en reviennent primés, parfois de façon très prestigieuses, comme la Caméra d’Or 2006 pour "12h 08 à l’est de Bucarest" et la Palme d’Or 2007 pour "4 Mois, 3 semaines, 2 jours". "Mère et fils", de Călin Peter Netzer, a décroché l’Ours d’Or au Festival de Berlin 2013. En fait, comme c’est souvent le cas, c’est la difficulté qu’ont leurs films à trouver un public dans leur propre pays face aux mastodontes américains qui pousse les réalisateurs roumains à viser le public international via les festivals afin de rentabiliser leurs œuvres. Ce que nous raconte "Mère et fils" interpelle a priori : les rapports difficiles entre une mère beaucoup trop protectrice et son fils, sur fond de responsabilité du fils dans la mort d'un enfant lors d'un accident de voiture et de société gangrenée par la corruption. Une espèce de mélange entre "The Major", le film russe sorti récemment, et "Lola", le film du philippin Brillante Mendoza. Face à ce film au scénario intéressant même s’il n’est pas franchement neuf, face à l’interprétation remarquable de Luminita Gheorghiu, on enrage très souvent de certains partis pris en matière de réalisation. On en vient à regretter que le réalisateur ait donné trop de liberté aux cadreurs et à leurs caméras pleines d’hésitations et de mouvements brusques, trop de liberté à un monteur qui a choisi une absence quasi totale de fluidité entre les scènes. Dommage !
La première séquence est une discussion entre deux sœurs sur l'avenir de leurs enfants. Cornelia (Luminita Gheorghiu, immense actrice d'Europe de l'Est, sorte de mix entre Biyouna et Catherine Deneuve) se plaint auprès de sa sœur de la mauvaise attitude de son fils envers elle. On comprendra rapidement que cette mère ultra possessive intervient sans cesse dans la vie de son fils unique, contre la volonté de ce dernier.
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Le cinéaste dépeint une Roumaine rongée par la corruption, jusqu'aux fonctionnaires pourtant présentés comme les plus incorruptibles.
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On ressort de ce film éprouvé mais avec le sentiment qu'un cinéaste majeur a éclos.
Le Lion d’Or remis à Mère & fils est une nouvelle récompense à mettre à l’actif du cinéma roumain six ans après 4 mois, 3 semaines et 2 jours, un film déjà très austère et difficile sur la société de ce pays pas si lointain. L’étouffante relation de cette mère enbourgeoisée et surprotectrice qu’incarne avec brio Luminita Gheorghiu sur son fils nonchalant, que Calin Peter Netzer filme à travers des espaces clos assez pesants et des mouvements de caméra dont les oscillations qui illustrent bien rapports conflictuels, sert effectivement de support à un mélodrame assez prenant ainsi qu’à une dénonciation cinglante de la fébrilité du pouvoir judiciaire au regard de la corruption. Cependant, le film souffre de ces échanges beaucoup trop bavards qui n’arrivent, au final, qu’à nuire à l’émotion qu’il veut dispenser.
Avec Mère et fils, le cinéma roumain revient en force dans un genre qui lui réussit très bien (4 mois, 3 semaines, 2 jours, Mardi, après Noel) : la chronique sociale/familiale noire.
Ici, on est dans la haute bourgeoisie, de celle qui se drape de manteaux de fourrure et qui conduit des berlines allemandes. La mère, jouée par l'incroyable Luminita Gheorghiu, ne vit que pour son grand fils. Lorsque celui-ci tue par accident un jeune garçon pauvre, que va-t-elle faire ? Tenter de sauver ce qui peut l'être, à tout prix.
Sur cette trame classique, le réalisateur... la suite ici :
Ours d'or à Berlin et ce n'est pas anodin, ce film est vraiment brillant. Au départ glacial et un peu hermétique, le film évolue sur une note optimiste et une vibrante émotion. Une œuvre humaniste incontestable, remarquablement bien interprétée par cette mère, cruelle, castratrice et si désespérée ...
Que dire du film ? J'ai adoré et je l'ai trouvé brilliant. J'ai éprouvé des difficultés à rentrer dans le film, tant la première scène impose au spectateur de s'avancer en avant et de s'accrocher, afin de prêter maximale attention. La récompense vient vite grâce à une interprétation hors pair de Cornelia, la mère (L. Gheorghiu) et grâce à la qualité des dialogues et des situations. La scène finale est casse gueule, sur le fil du rasoir, le réalisateur s'en sort avec une maestria que je qualifie d'époustouflante. Au passage, le film décrit certains traits de la civilisation roumaine contemporaine avec finesse. J'ai hâte de voir ses prochains films.
Il semblerait que Calin Peter Netzer ait délibérément tout fait pour rendre antipathiques le scénario et les personnages qui le composent. Si c’était le but recherché, il est atteint mais ce pari dramaturgique ne pourra que rebuter le spectateur. En dépit de quelques scènes fortes et réussies situées en deuxième partie du film, la digestion de ce « Mère et Fils », dont le style de mise en scène et d'écriture rappelle beaucoup celui de Cristian Mungiu, s’effectue difficilement. L’atout majeur de cette réalisation : ses acteurs, absolument tous formidables.
un beau portrait de femme forte mais qui a terriblement besoin de l'attention de son fils. tous les acteurs sont excellents, mais l'histoire (son fils percute un ado avec sa voiture et le tue, elle va tout faire pour lui éviter la prison) n'est pas franchement intéressante. du coup, on s'ennuie un peu. et on (je) se demande pourquoi ce film, certes honnête, a reçu l'Ours d'Or.