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    Grand Central
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    benoitG80
    benoitG80

    3 412 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2013
    "Grand Central" crée à coup sûr un profond malaise avec le nucléaire comme toile de fond qui ronge complètement tous ces hommes qui essaient envers et contre tout de construire une vie amoureuse, une vie de famille même si l'amitié glisse vers la trahison et la rivalité.
    On frémit, on s'angoisse à chaque geste, chaque pas dès que la centrale nucléaire referme ses griffes sur ces cobayes exposés à tous les dangers et ceci dans le mépris le plus total de leur hiérarchie !
    Car ce réacteur trou béant tellement présent et réel tout au long du film semble l'élément central en devenant presque vivant, tel un individu monstrueux à lui seul !
    Si bien que le cadre de vie et même la vie tout court de ces employés est toujours liée à cette présence insidieuse comme s'ils étaient pris dans une toile d'araignée impitoyable...
    Les démêlés amoureux de nos deux héros auxquels on assiste pour l'histoire du film, apparaissent ainsi presque en décalage, voire même dérisoires tout en ayant malgré tout une grande importance face à ce danger imminent et permanent...
    Tahar Rahim joue avec une grande retenue ce rôle difficile en étant accompagné d'Olivier Gourmet toujours aussi saisissant de force et de vérité !
    Un grand film dont on ressort chamboulé, inquiet et même irradié jusqu'à la nausée...
    pierre72
    pierre72

    137 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 août 2013
    J'ai vu le chef d'oeuvre de la semaine selon les critiques. Hé bien, ils se sont trompés, c'est un navet et un beau ! Cette fois-ci, ils ont poussé le bouchon tellement loin qu'ils risquent d'être responsable de la future totale désertion du public pour le cinéma français dit d"Art et d'essai".
    Les motifs pour se ruer à la projection de "Grand central" sont nombreux si l'on en croit les critiques : Rebecca Zlotowski (la réalisatrice) fille de Renoir, grand retour du naturalisme, force inhabituelle du sujet, description lucide et impitoyable du monde ouvrier, manifeste politique et social, ... Et comme si cela ne suffisait pas, les mots "fusion" et incandescence" ont été utilisés à toutes les sauces : incandescence de Léa Seydoux, fusion des corps, ... bref de quoi électriser le futur spectateur.
    Les motifs pour sortir avant la fin de la projection le sont plus encore car il n'y a pas grand chose à sauver là dedans (juste Olivier Gourmet et Denis Menochet, comme d'habitude talentueusement présents). Le film rejette autant d'ennui que Fukushima des radiations.
    L'histoire, pas mal pompée (sauf la romance) sur l'excellent roman d'Hélène Filhol "La centrale", non créditée au générique mais tout de même évoquée dans les interviews de la réalisatrice, raconte la vie et le travail d'un groupe d'ouvriers chargés de nettoyer les réacteurs des centrales nucléaires. L'un d'eux, Garry, va tomber amoureux de Karole, la fiancée de son collègue Tony. A la merci de la moindre radiation, ces hommes et ces femmes vivent constamment au plus près du danger...
    Il y avait matière à brosser un tableau passionnant de ce sous-prolétariat, vivant en marge de la société comme des rebuts, juste bons à aller risquer leur vie pour des clopinettes afin que nos centrales nucléaires produisent électricité et bientôt catastrophe écologique. Seulement, la réalisatrice ne semble avoir aucun point de vue, se contentant de filmer platement ces forçats de l'atome, dans une succession de scènes sans intérêt qui ne nous font jamais éprouver le moindre vertige, la moindre angoisse. On a parfois l'impression que cela a été tourné dans un banal entrepôt à Rouperroux-le Coquet (riante commune sarthoise).
    Mais le pompon, c'est quand même l'histoire d'amour ! Plus tarte et plus plate, il faut rechercher dans une série Z bulgare ! Et quand en plus elle est interprétée par Tarak Rahim et sa demie expression et Léa Seydoux dont la finesse de jeu est aussi grande que le micro short qu'elle porte, on est très loin du couple mythique du cinéma qui fera rêver des générations. Ils ont beau être dénudés dans des herbes folles, aucune chaleur, aucun sentiment ne passe, ils sont deux pauvres choses posées l'une sur l'autre.
    Au passage, je dois prévenir les fans de Léa Seydoux qui doivent être nombreux vu le nombre impressionnant de couvertures de magazines que la comédienne illustre.
    La fin sur le blog
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 août 2013
    Déjà, le lieu. Fixer l'action de Grand Central dans et autour d'une centrale nucléaire est insolite d'autant que le sujet en est la confusion des sentiments. Rebecca Zlotowski renouvelle l'éternel triangle amoureux, par son cadre, mais aussi par son style naturaliste, intense tout en étant elliptique, à l'opposé de la majeure partie des productions actuelles qui soulignent plus qu'elles suggèrent. Il faut de la maîtrise pour conjuguer chronique sociale -le travail des forçats de l'atome, la solidarité rugueuse, le danger permanent- et contamination amoureuse. La réalisatrice réussit en grande partie ce pari même si le bon dosage est parfois difficile à trouver. Comme dans Belle Epine, il arrive que le film pêche dans sa construction et donne trop d'importance au côté documentaire, négligeant la psychologie de ses personnages. Léa Seydoux et Tahar Rahim confirment leur talent, fait de présence physique et de fragilité affective. Et ils ont des atomes crochus. Olivier Gourmet et Denis Ménochet, loin d'être des faire valoir, irradient le film de leur charisme sombre. Subtil et ténébreux, réaliste et poétique, Grand Central impose une réalisatrice dont on pressent la grande place qu'elle pourrait occuper bientôt dans le cinéma français.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 4 septembre 2013
    Je ne vois pas beaucoup de films français au cinéma, mais ceux que je choisis me décoivent rarement. Le dernier en date, Grand Central, m'a tout particulièrement plu : comment résister à cette histoire de cœur -enfin, de cœur de réacteur ? Petite critique d'une romance radioactive.

    L'Ennemi invisible et invincible
    Dans son deuxième long métrage, Rebecca Zlotowski brosse le portrait des ouvriers du nucléaire, trop souvent absents du débat. Pourtant, ne sont-ils pas les premiers concernés ? Car tel que Gilles présente son travail à Gary, la nouvelle recrue, il consiste à apporter l’électricité dans les foyers au détriment de sa santé –et finalement de sa vie. Bon, la réalité est à l’image d’une Léa Seydoux transformée en camionneuse : bien moins sexy, bien moins glorieuse. En effet, nulle reconnaissance pour ces types qui ne sont pas des lumières mais sortent les autres du noir : ils vivent en marge de la société qu'ils éclairent, dans des taudis construits non loin de la centrale. Alors, comme pour compenser, il règne entre eux une extraordinaire fraternité : ensemble ils cassent la croûte, ensemble ils cassent la pipe. En témoignent d’ailleurs de nombreuses scènes, dont deux sont vraiment belles : la première se concentre sur Géraldine, toute gitane, qui interprète avec justesse « Maladie d’amour » (1), tandis que la seconde les réunit presque tous autour d’un repas de mariage. Celle-là, magnifiée par un travelling latéral, un ralenti et une restriction du son au son off, déborde de couleurs, de grâce et de chaleur humaine. C’est qu’ils veulent vivre, les galériens ! Mais ils viennent et restent pour l’argent, par amour ou par facilité ; ils restent pour toutes ces raisons ou parce qu’ils ne savent pas où aller. spoiler: Et lorsque Gary part enfin, son salaire de misère en poche et son amoureuse au bras, il est trop tard : la dose maximale a été dépassée.
    La dose : voilà bien un terme de junkie que la jeune réalisatrice place dans la bouche de ces amants maudits, contaminés par les sentiments comme par les radiations. Car elle établit une analogie très explicite entre l'amour et la radioactivité, que viennent paradoxalement renforcer quelques contrastes tant visuels que sonores. Ainsi, à la campagne verdoyante et chaude s’opposent les murs blancs et froids de la centrale ; au rythme lent et apaisant des scènes en extérieur s’oppose le rythme rapide des scènes en intérieur -dont la collaboration entre ROB, qui signe la bande son, et le saxophoniste Colin Stetson contribue grandement à l'atmosphère oppressante. Mais dans l’un et l’autre de ces lieux, Rebecca Zlotowski filme des corps, des corps qui tremblent, s’étreignent et suent, des corps incurables si fréquemment récurés. C’est de cette manière qu'elle rend perceptible l'ennemi invisible et invincible, à travers la souffrance physique et psychique qu'il inflige aux travailleurs condamnés. Aussi la centrale nucléaire n'est-elle guère montrée : seuls quelques plans fixes et souvent serrés donnent une idée de sa dimension. Peut-être le cadrage traduit-il un double manque de recul : difficile d'avoir une vue d'ensemble d'une telle construction comme d'un tel sujet. Mais surtout, ce hors-champ qui glace le sang rappelle La Terre outragée : car il ne fait aucun doute que le monstre de métal, même s'il n'apparaît pas beaucoup à l'écran, se tient là, immobile, imposant et menaçant.

    1) Henri Salvador.

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    selenie
    selenie

    6 233 abonnés 6 183 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2013
    Après le remarqué "Belle Epine" (2010) la réalisatrice persiste et signe un beau film d'après une idée de sa scénariste, Gaëlle Macé, après avoir lu le roman "La Centrale" de Elizabeth Fithol... En résumé une histoire d'amour passionnel et d'adultère avec pour toile de fond les coulisses d'une centrale nucléaire, plus précisément sa face sombre. Rebecca Zlotowski retrouve Johan Libéreau (un petit rôle cette fois-ci) et surtout Léa Seydoux dans le rôle d'une fille "facile" (un peu plus compliqué que ça) qui se prend au piège des sentiments. Ce qui surprend surtout c'est le réel travail en amont, très documenté on est rarement entré dans une centrale nucléaire de façon aussi précise ; magnifique travail sur la lumière notamment, l'atmosphère pesante, presque empreint de mystère. Par contre si les personnages sont superbement écrits, tous plus ou moins attachants et intéressants la romance adultérine manque quand même d'un peu plus de passion (au sens premier) ; jamais je n'ai cru que Elise aime plus son amant Gary que son mari Toni... Tahar Rahim est parfait en Gary, Léa Seydoux est une nouvelle fois incandescente et sensuelle mais derrière ce casting idéal c'est bien Denis Ménochet qui suptilise l'intérêt au couple têtye d'affiche. Ménochet incarne un ours mal léché, frustré mais viril, fort mais blessé il est le point fort du film, sans aucun doute son meilleur rôle à ce jour. Déception pour la fin, sans doute parce que Toni... Un beau film, abouti et maitrisé auquel il manque juste une sorte de flou sentimental entre Elise et son amant.
    islander29
    islander29

    861 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2013
    Le film social à la française, on aime ou en aime pas.....
    Celui ci dans un scénario assez dénudé (souvent comme dans le film social à la française),
    à le mérite de nous faire vivre avec des intérimaires des centrales nucléaires.....
    Et ce n'est guère rassurant, notamment au niveau des radiations reçues accidentellement ...
    J'espère que ceci n'est que fiction....
    Le film superpose une histoire d'amour qui devient particulièrement émotionnelle en fin de film......
    Léa Seydoux, Tahar Rahim (surtout) sont plutôt percutants dans leurs jeux d'acteurs....
    La bande son est assez travaillée dans une musique assez moderniste (angoisse des centrales nucléaires oblige).
    Si vous aimez le style dénudé et réaliste, très concret, le film risque de vous plaire,
    si vous aimez les grandes romances en technicolor, changez plutôt de trottoir......
    Arthur H
    Arthur H

    64 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 septembre 2013
    La plongée dans l'univers de la central nucléaire est fascinante et l'histoire d'amour entre Léa Seydoux et Tahar Rahim est torride. Le tout accompagné d'une flopée d'acteurs remarquables comme Olivier Gourmet ou Denis Menochet.
    une petite merveille à découvrir de toute urgence !
    reymi586
    reymi586

    468 abonnés 2 444 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2013
    Rebecca Zlotowski choisit pour Grand Central un cadre encore très peu utilisé au cinéma et pourtant très présent dans l'actualité, à savoir une centrale nucléaire. Je ne suis pas expert sur le sujet et je ne sais donc pas si c'est fidèle à la réalité mais c'est très intéressant et ça fait froid dans le dos. J'ai beaucoup aimé la réalisation avec beaucoup de messages qui passent dans le silence que cela soit sur le thème des centrales nucléaires ou que cela soit dans l'histoire d'amour qui lie les deux protagonistes. Ça parle beaucoup avec des regards et des gestes, on sent une grande complicité entre Tahar Rahim et Léa Seydoux qui sont définitivement deux des plus grands acteurs de leur génération.
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 février 2016
    Un beau film sur la classe ouvrière qui a fait l'èvènement au Festival de Cannes 2013 où l'on pense parfois au "Germinal" d'Emile Zola! Le fait de le placer dans un monde aussi inconnu, excitant, ètrange comme la centrale nuclèaire, amène la rèalisatrice Rebecca Zlotowski et sa coscènariste à faire un grand travail de recherche qui donne une autre forme au mètrage! Une forme très documentèe au dèbut avec la nècessitè de donner accès à des spectateurs qui n'en connaissaient rien à ce monde là! Avec cette endurance que beaucoup d'acteurs n'ont pas et cette virilitè non traditionnelle, Tahar Rahim (excellent et charismatique à souhait), incarne Gary et nous rappelle illico Etienne Lantier! Comme ce dernier, il arrive de nulle part! Accidents et amour interdit par la suite! C'est presque une inconscience de Zola qui traverse ce "Grand Central" (pourquoi ce nom masculin au fait ???) dont Zlotowski a su capter l'atmosphère d'une centrale nuclèaire! Actrice très instinctive, Lèa Seydoux nous irradie de beautè et de mystère avec un côtè garçon manquè! Les seconds rôles sont convaincants, Olivier Gourmet, Denis Mènochet... spoiler: mais il faut saluer l'engagement colossal de Camille Lellouche qui accepte cette agression de se faire raser la tête!
    Quant à la musique de Rob, elle colle à merveille avec l'histoire et devient du coup essentielle à l'image...
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2013
    Happé dès le générique et les premières minutes du film, « Grand Central » impose sa différence sans relâche jusqu’à son dénouement. La réalisatrice, en quelques mots et quelques plans, tisse, décrit ses personnages et nourrit savamment la mise en image de son scénario. Pas un temps mort, pas une réplique superflue, l’équilibre pourrait être le maître mot de cette œuvre bouillonnante, viscérale, solaire. Cette histoire d’amour à haut risque inscrite dans un cadre qui ne l’est pas moins est défendue par une palette d’acteurs en parfaite osmose qui débordent de vérité. Sans aucune hésitation, l’un des films majeurs de cette année.
    dominique P.
    dominique P.

    834 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2013
    Film assez intéressant sur des intérimaires dans le milieu nucléaire (le travail très pénible et dangereux, leur logement dans des caravanes, leur vie intime...).
    Ce n'est pas bouleversant comme film, loin de là, mais cela se laisse regarder.
    Toutefois, quand arrive la fin, j'ai trouvé que le film était complètement inabouti, qu'il reste encore des choses à dire, à raconter. Dommage.
    Julien D
    Julien D

    1 197 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 août 2013
    S’inspirant du roman La centrale, la réalisatrice Rebecca Zlotowski repérée par le joli mais très creux Belle épine pose sa caméra dans un milieu très peu montré au cinéma mais pourtant propice à des films intenses et profonds, ceux des ouvriers du nucléaire. Sur fond d’une chronique sociale sur des employés risquant quotidiennement leur vie pour un salaire de misère que l’on découvrir à travers l’insertion parmi eux du personnage interprété par Tahar Rahim, le scénario va très vite, après un coup de foudre cliché, dévier vers un histoire d’amour-adultère avec une Léa Seydoux qui confirme là son statut de plus sensuelle des actrices françaises contemporaines. Le travail dans cette centrale nucléaire, tourné dans une centrale désaffectée en Autriche, profite d’un réalisme parfaitement documentée et les images solaires de la région Rhône-Alpes sont splendides mais l’intrigue romantique est trop peu émouvante malgré l’excellent casting qui lui donne corps.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 25 mai 2013
    Un film raté et sans intérêt, la réalisatrice ayant eu du mal à se décider sur l'orientation à prendre, entre une histoire avec pour toile de fond une centrale nucléaire et une histoire d'"amour" entre Léa Seydoux et Tahar Rahim.... On s'ennuie très très vite et on est heureux de retrouver l'air du dehors....!
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 2 septembre 2013
    Les intentions de la jeune et très douée réalisatrice de ce film, Rebecca Zlotowski, sont aussi claires que théoriquement impeccables. L’amour et la radiation, même combat : on peut vite voir son cœur s’emballer, sentir ses jambes trembler, perdre le contrôle. Dans la centrale et dans un champ l’avoisinant, Gary prend des risques et tout se mélange. Il a besoin de la Centrale pour gagner de l’argent mais aussi pour rester dans cette communauté, auprès d’une jeune femme à laquelle il devient accro, et puis ce danger, ces dangers, ça commence à le fasciner. Combien de temps il va rester, combien de temps ça va durer ? Car Carole est presque aussi toxique que les produits qu’on côtoie à la Centrale : séductrice, sexuelle, et surtout bientôt mariée à un des gars de la Centrale qui est aussi en quelque sort un mentor pour Gary. Gary dont le passé trouble donne la sensation qu’il pourrait lui aussi exploser d’un moment à l’autre.

    La camera de Zlotowski quand elle adopte une posture réaliste voire naturaliste fait mouche : le regard posé sur ces corps dans ce milieu qu’elle a visiblement bien étudié est aussi précis qu’emprunt d’élégance. Les beaux cadres, la lumière très travaillée offrent un film généreux, qui n’hésite pas à s’aventurer vers un certain lyrisme, à l’instar des films d’Audiard que certaines rumeurs présentent comme le compagnon de la réalisatrice (et qui est quoiqu’il en soit remercié à la fin du générique, ce qui laisse croire à une réelle influence, sans compter la présence du prophète Tahar dans le film). Les scènes dans la centrale, presque documentaires, prennent parfois soudainement l’allure de scènes d’action. Zlotowski maitrise ainsi l’art de la dramatisation, et sa direction d’acteurs est tout aussi remarquable en particulier pour les scènes masculines.

    Mais là où le film déçoit de façon surprenante, c’est par le traitement de...

    Retrouver la critique complète sur mon blog, Ombres Electriques
    Yves G.
    Yves G.

    1 457 abonnés 3 487 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2013
    J'ai vu "Grand central" en deux parties
    1er épisode : à l'Escurial un samedi soir. Le film commence. On suit Gary (Tahar Rahim), jeune garçon entre deux vies, entre deux jobs dont on comprend qu'il vient travailler dans une centrale nucléaire au sein d'un "commando" chargé des tâches de décontamination les plus dangereuses.
    Et soudain apparaît Léa Seydoux. Cheveux courts à la garçonne, cul moulé dans un mini-short en jeans, carnation céruléenne, la star-qui-monte irradie plus qu'une centrale nucléaire.
    Et là catastrophe : panne d'électricité dans le cinéma. Bravo EDF !
    Un truc qui n'arrive jamais ! Et qui m'arrive au moment où Léa Seydoux va embrasser Tahar Rahim dans ce qui s'annonce comme le baiser le plus érotique de l'année
    L'électricité ne revient pas. Le projectionniste, penaud, nous rembourse.
    Il faut attendre plusieurs jours avant de revenir et d'obtenir d'un caissier récalcitrant qu'il nous laisse entrer alors que le film a commencé depuis plus de 20 minutes.
    Et là patatrac. Les deux derniers tiers du film sont beaucoup plus décevants que sa première demie heure.
    Pourtant à y regarder de plus près ils déroulent ce qui avait été mis en place : d'un côté une plongée quasi documentaire au cœur d'un réacteur nucléaire, de l'autre un coup de foudre.
    Autant le documentaire est passionnant autant le coup de foudre ne fonctionne pas. Le couple dont les rencontres clandestines sont filmées dans des paysages champêtres qui contrastent avec les décors déshumanisés de la centrale. Pris isolément, Léa Seydoux - dont je pronostique que le rôle lui permettra de décrocher un César - et Tahi Rahim - qui l'aurait peut-être eu s'il ne l'avait déjà obtenu pour "Un prophète" - sont de grands acteurs. De film en film, Léa Seydoux réussit à n'être ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, promenant sa silhouette gracile et sensuelle sans avoir l'air d'y toucher. James Bond Girls auprès de Tom Cruise, fashionista dans la pub Prada mise en scène par Roman Coppola et Wes Anderson, domestique chez Benoît Jacquot, fille-mère chez Ursula Meier, on l'attend avec gourmandise dans la multi-palmée Vie d'Adèle ...
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